[Cunningham, Michael] Les heures
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[Cunningham, Michael] Les heures
[Cunningham, Michael] Les heures
Titre : Les heures (1998)
Auteur : Michael Cunningham
Editeur : 10/18
Nombre de pages : 225
Présentation de l’éditeur :
Clarissa est éditrice à New York à la fin du XXe siècle ; Virginia est écrivain en 1923 dans la banlieue de Londres ; Laura est mère au foyer à Los Angeles en 1949. Tandis que s'écoulent les heures d'une journée particulière, un réseau de résonances subtiles apparaît peu à peu entre ces trois femmes en quête de bonheur, jusqu'à la révélation finale, bouleversante. Sous la plume de Michael Cunningham, d'une grâce presque irréelle, les sentiments les plus furtifs, les émotions les plus impalpables ont la fragilité et l'amertume des occasions perdues, de la douleur de vivre. Ce roman magistral, adapté avec un immense succès au cinéma, a reçu les prestigieux prix Pulitzer et Pen Faulkner en 1999.
Mon point de vue :
Avec Les heures Michael Cunningham reprend le titre que Virginia Woolf voulait initialement donner à Mrs Dalloway, où nous assistions, lors d’une seule journée, aux déambulations songeuses de Clarissa dans Londres, rythmées par la cloche de Big Ben. Malgré quelques réserves – notamment sur le fait que Cunningham se sert de Virginia Woolf plus qu’il ne la sert – j’ai aimé ce roman à la composition très originale et qui met habilement en scène la vie de trois femmes autour d’un livre : Virginia écrit Mrs Dalloway, Laura le lit et Clarissa le vit. On y retrouve les grands thèmes woolfiens, le temps qui passe inexorablement, l’homosexualité, la maladie, tous les renoncements auxquels il faut bien consentir pour continuer… Comment vivre, créer, aimer, sans se sacrifier soi-même ou sacrifier les autres, comment garder intacts nos rêves ? S’il n’y a jamais de réponse, on comprend que les solutions ne sont pas les mêmes, pour une femme, dans l’Angleterre post-victorienne, la Californie de l’après deuxième guerre mondiale et le New York des années 1990. Et pourtant, il faudra faire des choix et se laisser déterminer par eux. Si la sourde mélancolie, et la pensée réconfortante qu’il est « possible de mourir », sont bien présentes, un autre sentiment peut finir par émerger, la conscience de la chance d’être en vie et de profiter de tous ces petits moments, même fugaces, où le bonheur est là, pas la promesse du bonheur mais le bonheur lui-même, qu’il s’agit de savoir reconnaître.
La remarquable adaptation cinématographique (The Hours - Stephen Daldry, 2002) a valu un oscar mérité à Nicole Kidman (Meryl Streep et Julian Moore y sont également excellentes).
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