[Vasconcelos, José Mauro (de)] Mon bel oranger

MON BEL ORANGER :
Quand il sera grand, Zézé veut être "poète avec un noeud papillon..." Pour l'instant, c'est un petit brésilien de cinq ans qui découvre la vie. À la maison, c'est un vrai diablotin qui fait bêtises sur bêtises et reçoit de terribles fessées. À l'école au contraire, José est un "ange" au coeur d'or et à l'imagination débordante qui fait le bonheur de sa maîtresse tant il est doué et intelligent. Cependant, même pour un enfant gai et espiègle, la vie est parfois difficile dans une famille pauvre du Brésil. Alors, quand il est triste, Zézé se réfugie auprès de son ami, Minguinho, un petit pied d'oranges douces, à qui il confie tous ses secrets.

Poche: 251 pages
Editeur : Livre de Poche Jeunesse (13 août 2007)
Collection : Livre de Poche Jeunesse
Langue : Français
ISBN-10: 201322415X
ISBN-13: 978-2013224154
(amazon.fr)


**Récit autobiographie de José Mauro de Vasconcelos qu'on m'a prêté en me disant que c'était un des plus beaux livres qui existent au monde. J'étais sceptique... Mais j'avoue avoir adoré cette histoire pleine de tendresse. Ce petit garçon farceur qui aligne les bêtises et reçoit les corrections en retour, même lorsqu'il n'y aurait pas lieu.
On rit de ses facéties et de ses bêtises, on a mal pour leur lorsqu'il prend une raclée, on écoute avec tendresse ses confidences à son oranger.
Zézé est un garçon intelligent, plein d'esprit, vif qui ne demande qu'à être aimé et va faire une belle rencontre et découvrir la joie d'avoir un ami qui l'aime pour lui-même, mais également la tristesse de perdre un ami.
Un récit très touchant.


Note : 2.5/3

merci Titepomme pour cet avis

Un magnifique souvenir de lecture en ce qui me concerne, même si je n'ai vraiment saisi ce que cette œuvre avait de profond et de bouleversant qu'à la deuxième lecture, vers l'âge de 14-15 ans.
Je l'avais lu une première fois vers 9-10 ans, et je pense que c'était trop tôt : je n'avais perçu que la tristesse du récit, et rien de sa beauté.
Merci Titepomme, de m'avoir remis ce récit superbe en mémoire .

Je l'ai lu quand j'étais enfant, je ne sais plus exactement à quel âge, j'ai lu également Allons réveiller le soleil, du même auteur. A l'époque, j'aimais beaucoup, mais je ne les ai jamais relus ensuite.

Mon bel oranger est le premier livre à m'avoir fait pleurer.

Je l'ai lu en 4ème pour le collège et je ne remercierai jamais assez ma prof de français de l'époque de m'avoir fait découvrir cette histoire bouleversante !
Ma note : 5/5

ouàlà je l'ai lu étant jeune je me rappel pas trop l'histoire mais il m'a marqué je me souviens surtout de la couverture avec un gros oranger pleins d'orange en premier plan

Ce roman m'a fait une impression étrange : comme beaucoup ici, je l'ai lu adolescente et j'en ai toujours gardé un souvenir émerveillé. Je l'ai relu cette semaine, et j'ai retrouvé l'émotion, mais un ton en-dessous de mon souvenir.

Zézé l'enfant précoce est un personnage inoubliable avec sa gouaille d'enfant des rues. J'ai conservé du roman des images inoubliables des faubourgs de Rio, du quartier de sa famille avec ses personnages hauts en couleur, de Zézé arpentant les rues avec sa caisse de cireur de chaussures. Je voyais Zézé perché sur la branche de Minguinho, son "petit pied d'oranges douces", lui parlant, ou encore visitant le "zoo" (la basse-cour) avec son petit frère Luis...

Mon Bel oranger reflète à merveille la nostalgie de l'enfance, l'imagination fertile qui peuple un monde solitaire, donne la vie aux objets inanimés, aux animaux, confère du rêve et de l'espoir à une vie difficile, qui semble condamnée d'avance : pauvreté et violence sont le lot quotidien de Zézé, qui par ses bêtises agace terriblement tout le monde autour de lui. Zézé est précoce, extraordinairement sensible et empathique, qualités que tout son entourage connaît, remarque, mais n'estime pas à sa juste valeur. Au contraire, c'est l'enfant qui se retrouve toujours battu, sur qui les adultes déversent leur lot de frustrations et d'angoisses, le prétexte pour se défouler. Il faut quand même dire que nous parlons d'un enfant de 5 ans livré totalement à lui-même : comment ne ferait-il PAS de bêtises ?

Seule Gloria, sa soeur aînée, tente de le protéger des coups, et tient tête aux adultes lorsqu'il a été trop maltraité. Toutefois, l'enfant a quelques alliés aussi à l'extérieur, comme sa maîtresse ou Manuel Valadares, le Portugâ, mais il apprendra la douleur de la perte en même temps que le bonheur de la tendresse amicale partagée...

Le plaisir de lire était toujours intact dans cette relecture, les images vives et les émotions prégnantes. La seule nuance est venue pour moi de la vision adulte de l'auteur, que j'ai trouvé un brin complaisant envers lui-même. Le fil était délicat, mais l'équilibre à l'arrivée n'était pas parfait, ça penchait un peu. Pour autant, peut-être cette humanité est-elle justement ce qui touche dans ce roman - peut-être cette gêne d'adulte est-elle aussi le signal d'une perte d'innocence que l'on ne retrouve jamais ?

couverture:

Merci Elea pour ta critique  , j'ai la sensation que quand on a lu un livre ado qu'on a aimé, et qu'on le relis maintenant c'est toujours un ressenti en dessous de se qu'on se souviens, certainement parce que nos ressenti évolue avec les cheveux blanc  

louloute a écrit:Merci Elea pour ta critique  , j'ai la sensation que quand on a lu un livre ado qu'on a aimé, et qu'on le relis maintenant c'est toujours un ressenti en dessous de se qu'on se souviens, certainement parce que nos ressenti évolue avec les cheveux blanc  

Oui, et c'est encore pire avec la suite, que je suis en train de lire maintenant.

Tien je ne savais pas qu'il y avait une suite  

louloute a écrit:Tien je ne savais pas qu'il y avait une suite  

Elle s'appelle "Allons réveiller le soleil", Zézé a été adopté par un oncle riche et il va dans un collège religieux, il a 12-13 ans.