[Lewinsky, Charles] Melnitz

Auteur : Lewinsky, Charles
Titre : Melnitz
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 954

4è de couverture :
Melnitz renoue avec la tradition du roman familial du xixe siècle : la saga des Meijer, une famille juive suisse, court sur cinq générations, de la guerre franco-prussienne à la Deuxième Guerre mondiale. 1871 : le patriarche Salomon, marchand de bestiaux, vit à Endingen, l’une des seules bourgades helvétiques où les juifs sont autorisés à résider. La famille commence son ascension sociale, sans jamais parvenir à s’affranchir du destin des exclus. 1945 : l’oncle Melnitz, revenu d’entre les morts, raconte. Il est le grand récitant de cette admirable fresque, hommage au monde englouti de la culture et de l’humour yiddish, tour de force romanesque salué comme un chef-d’oeuvre par une critique unanime.

Mon appréciation :
Cinq générations de juifs suisses qui essayent de se fondre dans la société helvétique.
Une saga familiale qui raconte l'ascension de cette famille.
Une famille attachante, émouvante avec ses joies, ses peines, ses moments heureux, tragiques.
Ses épisodes comiques aussi.
Un gros pavé mais qui se lit facilement, le style est agréable et fluide.

Une chose m'a un peu ennuyée : les interventions ( brêves, cependant ) de l'oncle Melnitz à chaque moment important qui concerne la famille. Mais certains lecteurs peuvent trouver que cela donne un petit plus au roman.

Ma note :
8,5/10

pas mieux que Kély

J'aime beaucoup les sagas familiales à travers l'histoire, j'avais donc noté depuis longtemps cette critique de Paprika...

Malheureusement, je n'ai pas trouvé du tout que ça se lit facilement, j'ai même traîné mon ennui pendant les 200 premières pages au moins. La sauce a eu beaucoup de mal à prendre. J'ai lu en diagonale accélérée de nombreux passages de description biblique, théologique, ou autres.

En 1871, nous avons une famille, composée du père, de la mère et de leurs 2 filles, l'une d'elles ayant été adoptée. Débarque le beau cousin, lointain parent que ces demoiselles se disputent. Il a fallu que le fils aîné du beau cousin atteigne l'âge adulte pour que je commence à accrocher.

D'ailleurs, le rythme accélère un peu à ce moment, il se "passe des choses". C'est la guerre. D'abord la guerre 14-18. Puis apparaît le nazisme. Des enfants naissent, se marient, la famille s'agrandit et je m'y suis attachée.

Beaucoup de thèmes importants sont abordés sous un angle, ma foi, plutôt original. L'amour, le mariage, la guerre, la tolérance, les traditions... Comment conserver ses traditions à travers l'histoire sans se marginaliser ? Comment les juifs ont-ils pu, éparpillés à travers le monde demeurer une communauté si particulière ? Que faire pour être acceptés ? Comment survivre ? Comment assumer une Histoire aussi cruelle ? Chaque personnage s'y efforce, avec plus ou moins de succès. Certains échecs sont cruels.

J'ai beaucoup aimé la fin. Je ne regrette pas ma lecture, finalement ; mais je n'oserais pas recommander ce roman. 900 pages, c'est vraiment beaucoup trop. Cette lecture me laisse une petit arrière-goût tout à fait particulier et même savoureux. Un souvenir qui restera longtemps. Bref, elle en valait la peine.

Même si elle a été beaucoup trop longue.