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[Matthews, Owen] Les enfants de Staline

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Message par Cassiopée Mer 30 Mar 2011 - 19:05


[Matthews, Owen] Les enfants de Staline Img10

Titre : Les enfants de Staline
Auteur : Owen Matthews
Nombre de pages: 419 pages
Editeur : 10/18 (février 2011)
(Belfond septembre 2009)

Présentation de l'éditeur:

Dans la lignée de Pasternak et de Soljenitsyne, une œuvre bouleversante qui convoque, parla grâce de l'écriture, les destinées d'une famille sur trois générations. Sélectionné pour le Guardian First Book Award, un témoignage aussi profond que déchirant, la chronique flamboyante du XXe siècle russe, à travers d'inoubliables histoires de survie et de rédemption. Au cœur du Moscou post-communiste des années 1990, un jeune reporter retrouve la trace des siens et de ces existences qui le hantent... L'ascension et la chute de son grand-père, Boris Bibikov, pur homo sovieticus, héros de la collectivisation tragique des débuts de l'ère stalinienne, victime des purges de 1937. L'odyssée de sa mère, Ludmila, livrée à trois ans à peine au chaos de la Seconde Guerre mondiale, séparée de sa sœur au cours de leur fuite à travers les steppes russes, d'orphelinats surpeuplés en hôpitaux insalubres. Le drame de ces amants pris dans la tourmente de la guerre froide : Mervyn, son père, un Anglais russophile qui avait osé refuser les avances du KGB, et Ludmila, devenue une brillante intellectuelle dissidente. A travers les six années de correspondance passionnée de ses parents, le dossier du NKVD de son grand-père et sa propre errance dans une capitale décadente, c'est sa dualité qu'Owen Matthews va découvrir, avec cette part de Russie qui l'habite, l'obsède et le force à écrire...


Biographie de l'auteur :

Né à Londres, d'une mère russe et d'un père anglais, Owen Matthews a étudié l'histoire à l'université d'Oxford avant d'entamer une carrière de journaliste. Il est actuellement directeur de la rédaction de Newsweek à Moscou, et vit à Istanbul avec sa femme et leurs deux enfants.

Merci aux éditions 10/18, à Thot et aux modérateurs pour m’avoir offert la possibilité de cette lecture.

Mon avis :


Ce qui frappe tout d’abord, lorsqu’on prend ce livre en mains, ce sont les regards des deux enfants sur la photo.
La sœur aînée qui semble protéger la plus jeune et qui a le regard résigné de celle qui n’a pas choisi mais subi et qui semble accepter.
Et puis, la plus jeune, Ludmila, dont il sera beaucoup question dans ce livre (elle est la mère de l’auteur), qui vous fixe de son regard grave. Un regard qui transperce, qui interroge, qui porte déjà toute la souffrance accumulée, un regard qui interpelle « Qu’as-tu fait, toi, pour m’aider ? .... »

Plus de quatre cents pages pour quatorze chapitres (encadrés par un prologue et un épilogue), tous sur le même modèle : un titre reprenant le contenu et une phrase en italiques (citations diverses) puis l’écrit de l’auteur.

Contrairement à ce que laisse penser la quatrième de couverture, c’est seulement dans le dernier tiers que nous lirons de larges extraits des courriers échangés entre les parents de l'auteur. Ce livre n’est donc pas de genre épistolaire.

Il retrace la vie de trois générations.
Celle du grand-père maternel: Boris Bibikov, soudain devenu « ennemi public ».
Celle de ses parents : Ludmila et Mervyn. Une russe et un britannique amoureux, quelle idée de
se « compliquer » la vie ! Ceux-là mêmes qui, n’ayant eu que neuf mois de bonheur sans avoir le temps de se marier vont être séparés pendant six ans. C’est pendant ces années qu’ils s’écrivent : « Chaque phrase (de mes lettres) est rédigée avec mon sang, celui qui vient du cœur ». écrit Ludmila.
Ceux-là mêmes qui ont « figé leur amour » sur le papier, ce qui leur a posé problème lorsqu’ils se sont retrouvés…
Et enfin celle de l’auteur, expliquant sa propre « histoire » à travers celles de ceux qui l’ont précédé, racontant l’URSS et la Russie, menant obstinément son enquête pour comprendre, retrouvant, comme son père,
« ….tout ce qu’il aimait en Russie -cette fièvre et cette force qui le fascinaient tant. »

Ludmila, Mila, Milotchka (on retrouve ici, une «habitude » russe consistant à donner plusieurs noms pour une même personne), ne s’est jamais résignée : « … armée de ses seules certitudes, elle s’est attaquée au mastodonte de l’Etat soviétique et a remporté la bataille. »
Ludmila, pour qui « le mot mère n’a aucun sens » a souffert, s’est battue mais n’a jamais
baissé les bras …
Pour moi, Ludmila est la « force » de ce livre … Elle représente l’image de ces personnes russes, humiliées, blessées, terrifiées …. qui renaissent toujours plus fortes, plus émouvantes refusant le mot
« fatalité ».

Dans la première partie, l’auteur nous fait découvrir Staline, les purges, les trahisons, le cheminement des uns et des autres. Les scènes sont vives, poignantes, vous prenant aux tripes parfois.
On suivra ensuite la tante et la mère, ballotées de familles en orphelinats, accumulant la souffrance, se forgeant une « carapace ».
Le dernier tiers du livre consacré aux efforts de rapprochement de nos deux amoureux est plus léger et on sent que l’auteur a posé une partie du fardeau familial. Il découvre (dans les courriers) l’amour de ses parents, (parfois sa propre femme lui lit les lettres), essayant de retranscrire ce qu’ils ont vécu, ressenti, espéré, souffert, sans jamais se poser « en voyeur » de cette vie qui n’est pas la sienne. Il avance doucement dans la découverte de chaque missive, à pas feutrés …

On sent qu’il porte en lui, les deux cultures, russe par sa mère, britannique par son père.

Tout au long de ce livre, on ne peut s’empêcher de penser que, peut-être, pour Owen Matthews, ce livre a été un exutoire.
Bien sûr, il voulait mieux connaître l’histoire des siens mais à travers les choix et les décisions de chacun, il ne cesse de nous livrer ses réflexions, ses avis : « Je me suis aperçu en écrivant ce livre que j’aurais, moi, agi de manière radicalement différente … »
C’est aussi en ça que ce livre est riche.

Parce que, oui, ce livre est riche ….
Riche parce qu’il est un véritable témoignage d’une époque, d'une famille.
Riche parce que bien écrit, avec pudeur, profondeur, délicatesse.
Riche parce que porteur d’une réelle analyse des faits, des choix, des questions de chacun.
Riche parce que Owen Matthews a su habilement mêler son enquête (il est journaliste) et les témoignages récents aux événements du passé.
Riche parce que vrai …

D’ailleurs par deux fois, des pages de photos, pour nous rappeler, si besoin est, qu’on lit « une histoire vraie », retraçant le cheminement de personnes aux destins si peu ordinaires qu’ils nous « habiteront » encore longtemps ….
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Message par Invité Mer 30 Mar 2011 - 19:47

Merci Cassiopée, ton ressenti devoile un témoignage réellement bouleversant!

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Message par zazy Mer 30 Mar 2011 - 20:44

Très belle critique Cassiopée qui donne envie de livre ce livre
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Message par Sara2a Sam 2 Avr 2011 - 13:54

J ai toujours un peu peur de ce genre de livre ... A priori ce livre t a touchée, émue ! Est ce du à l empathie, que l on sent dans ton avis, vis à vie de l auteur ? En tout cas ton ressenti m interpelle, j aime les sujets qui font références à la recherche de ses origines pour essayer de se comprendre et parfois s expliquer avec soi même .

Merci pour ce bel avis !
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Message par Invité Ven 8 Avr 2011 - 20:11

Mon point de vue :

Globe-trotter déraciné, que l’on devine en quête identitaire, Owen Matthews interroge ses origines, et surtout l’histoire de sa famille maternelle, au parcours aussi chaotique que celui de la Russie des années 1930 à nos jours.

Il dessine ainsi de beaux portraits intimistes, en parallèle de l’évocation de la grande histoire : son grand-père, jeune cadre enthousiaste du Parti soudain avalé par la machine à broyer de la bureaucratie stalinienne, sa grand-mère, fracassée par un premier traumatisme suivi de beaucoup d’autres, acculée à la folie, sa tante, la douce et dévouée Lénina, personnalité attachante qui montre peut-être le plus beau parcours de résilience de la famille, et, enfin et surtout, sa mère, Ludmila, petit animal blessé et entêté qui va tomber amoureuse d’un autre enfant triste, le jeune anglais Mervyn, fasciné par la Russie.

« Leur relation venait à point nommé. Studieux et solitaires, meurtris par une enfance malheureuse, tous deux avaient trouvé dans l’autre ce qui leur avait toujours manqué ».

Séparés par la rigueur d’un pouvoir qui joue arbitrairement avec la vie des êtres, Lénina et Mervyn vont s’accrocher l’un à l’autre grâce à une longue correspondance et lutter contre vents et marées pour être enfin réunis, mais confrontés par là-même à l’épreuve de réalité.

La construction de ce récit est plaisante, alternant et mêlant l’évocation de l’histoire de la Russie, l’évolution de la famille Bibikov, celle du jeune couple et le parcours de l’auteur, du Moscou post-soviétique des années 1990 à la couverture de la guerre en Tchétchénie. De l’enfer stalinien au néocapitalisme sauvage, de Stalingrad à Grozny, beaucoup de choses ont changé mais la Russie, ou plutôt les Russes eux-mêmes, ont bien peu changé – même souffrance, même démesure extravagante, même mélange de fatalisme valeureux et d’optimisme rêveur.

C’est pourtant ce qu’Owen Matthews semble avoir eu le plus de mal, à comprendre ou à restituer, donnant l’impression, entre fascination et répulsion, de courir après toutes ces figures éminemment slaves sans parvenir à les rattraper vraiment, dans leur profondeur complexe, en restant extérieur, définitivement spectateur – question sans doute au cœur de sa quête douloureuse (« Aux yeux des Russes, je ne suis donc qu’un imposteur »), qu’il nous fait ainsi partager.
Le style lui-même, épousant la rigueur documentée, chiffrée, illustrée, d’une enquête journalistique, tente parfois de s’infléchir vers des accents plus subjectifs, ceux des souvenirs, des émotions, sans y parvenir tout à fait, gardant une certaine distance, parfois déconcertante de froideur, comme si l’empathie s’avérait source de danger.

Je remercie Partage Lecture et les éditions 10/18 pour cette intéressante découverte.

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Message par zazy Ven 8 Avr 2011 - 22:24

cela confirme
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