[Levi, Primo] "Si c'est un homme"
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Votre avis sur ce livre
Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
Ce livre est bouleversant.
J'ai beaucoup apprécié sa façon de décrire ce qu'il s'est passé. Quelque part c'est comme s'il n'avait été que spectateur. Aucun jugement. Il ne nous dis pas que c'était mal ou bien ou quoi que ce soit.
Il nous décrit, avec justesse, ce qu'ils ont vécu.
A nous de décider ce qu'on en pense.
Il le dit d'ailleurs à la fin du livre dans l'épilogue où il répond aux questions que les gens lui posent(dans l'édition que j'ai en tout cas.)
Son but n'était pas de nous dire qu'il a été misérable pendant tout ce temps... Son but était vraiment juste de relater des faits. Ça ne veut pas dire qu'ils leur a pardonné, seulement que lui était un témoin, une victime, et que ce sont nous les juges. A chacun de se faire sa propre opinion.
Je lirai d'autre livre de Primo Levi, c'est une certitude.
Je lui met un 5/5 pour ce récit, qui une fois lu, ne sortira plus jamais de nos esprit.
J'ai beaucoup apprécié sa façon de décrire ce qu'il s'est passé. Quelque part c'est comme s'il n'avait été que spectateur. Aucun jugement. Il ne nous dis pas que c'était mal ou bien ou quoi que ce soit.
Il nous décrit, avec justesse, ce qu'ils ont vécu.
A nous de décider ce qu'on en pense.
Il le dit d'ailleurs à la fin du livre dans l'épilogue où il répond aux questions que les gens lui posent(dans l'édition que j'ai en tout cas.)
Son but n'était pas de nous dire qu'il a été misérable pendant tout ce temps... Son but était vraiment juste de relater des faits. Ça ne veut pas dire qu'ils leur a pardonné, seulement que lui était un témoin, une victime, et que ce sont nous les juges. A chacun de se faire sa propre opinion.
Je lirai d'autre livre de Primo Levi, c'est une certitude.
Je lui met un 5/5 pour ce récit, qui une fois lu, ne sortira plus jamais de nos esprit.
Invité- Invité
Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
Mon avis :
Un livre de ce genre, témoignage sur l’horreur absolue de l’holocauste, est extrêmement difficile à critiquer.
Parler de style paraît vite frivole, analyser l’intrigue n’a pas de sens puisqu’il ne s’agit pas d’une histoire mais bien des faits, réels, vécus, qui n’ont évidemment pas à obéir à des règles de suspense ou de vraisemblance. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser que, en fait de vraisemblance, un auteur de fiction contant de tels événements serait sévèrement brocardé. Ces malheureux désignés pour la chambre à gaz et qui se soucient d’une part de soupe supplémentaire ? Ces exigences administratives ridicules - cirer ses chaussures, gratter la boue de ses loques, recoudre ses boutons - envers des condamnés à mort ? Invraisemblable. Absurde au dernier degré. Et pourtant d’une réalité incontestable, même si quelques extrémistes aux neurones moribonds s’entêtent à la nier...
C’est sur cette absurdité, cette soumission générale des esclaves et des bourreaux à des règles injustifiables et injustifiées, que l’auteur bâtit son récit. Ici, pas de grande tirade, pas de fine analyse philosophique, psychologique ou historique, pas même de sentiment, précisément parce que tout cela n’avait pas sa place dans les camps. Réfléchir, se souvenir, haïr, c’était gaspiller des minutes précieuses, s’éloigner du but premier, absolu : survivre quelques heures, quelques jours de plus. D’où une obéissance aveugle à des règles absurdes, à des principes immoraux, pour les oppresseurs autant que pour les opprimés.
Démontant le mécanisme qui transforme les petits égoïsmes en grandes trahisons, les petites absurdités en horreurs historiques, l’auteur témoigne et met en garde : bien peu, des petits riens, des détails - une tranche de pain, l’odeur d’un laboratoire, des vers de Dante - séparent l’homme de l’animal, qu’il soit Kapo et prédateur impitoyable ou Häftling et bête de somme.
Une lecture indispensable à partir d’un certain âge - je dirais 15-16 ans minimum - difficile mais assez distanciée pour ne pas être insoutenable.
Ma note : 8/10Parler de style paraît vite frivole, analyser l’intrigue n’a pas de sens puisqu’il ne s’agit pas d’une histoire mais bien des faits, réels, vécus, qui n’ont évidemment pas à obéir à des règles de suspense ou de vraisemblance. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser que, en fait de vraisemblance, un auteur de fiction contant de tels événements serait sévèrement brocardé. Ces malheureux désignés pour la chambre à gaz et qui se soucient d’une part de soupe supplémentaire ? Ces exigences administratives ridicules - cirer ses chaussures, gratter la boue de ses loques, recoudre ses boutons - envers des condamnés à mort ? Invraisemblable. Absurde au dernier degré. Et pourtant d’une réalité incontestable, même si quelques extrémistes aux neurones moribonds s’entêtent à la nier...
C’est sur cette absurdité, cette soumission générale des esclaves et des bourreaux à des règles injustifiables et injustifiées, que l’auteur bâtit son récit. Ici, pas de grande tirade, pas de fine analyse philosophique, psychologique ou historique, pas même de sentiment, précisément parce que tout cela n’avait pas sa place dans les camps. Réfléchir, se souvenir, haïr, c’était gaspiller des minutes précieuses, s’éloigner du but premier, absolu : survivre quelques heures, quelques jours de plus. D’où une obéissance aveugle à des règles absurdes, à des principes immoraux, pour les oppresseurs autant que pour les opprimés.
Démontant le mécanisme qui transforme les petits égoïsmes en grandes trahisons, les petites absurdités en horreurs historiques, l’auteur témoigne et met en garde : bien peu, des petits riens, des détails - une tranche de pain, l’odeur d’un laboratoire, des vers de Dante - séparent l’homme de l’animal, qu’il soit Kapo et prédateur impitoyable ou Häftling et bête de somme.
Une lecture indispensable à partir d’un certain âge - je dirais 15-16 ans minimum - difficile mais assez distanciée pour ne pas être insoutenable.
Invité- Invité
Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
Témoignage bouleversant, tellement les faits racontés sont durs... il n'y a pas trop d'étalages de sentiments destinés à apitoyer les lecteurs, seulement un enchaînement d'actions racontées de manière réaliste mais crue, qui ne permet pas de douter. J'ai eu l'impression que l'auteur nous dit que lui et ses compagnons avaient perdu toutes humanité, vivant comme des animaux sans notions du bien et du mal...
Le livre est intéressant, la vie dans les camps de concentration n'est pas beaucoup détaillée dans les autres livres sur cette période que j'ai lu. Là, tout est dit, y compris les choses les plus dures,notamment les sélections pour les chambres à gaz. Malgré le récit de toutes ces horreurs, il ne cherche pas à nous apitoyer, nous laissant libre de réagir comme nous voulons. Personnellement, je l'ai trouvé dur et bouleversant, je me demande toujours comment des hommes ont pu faire ça, à croire que ce ne sont pas les détenus qui ont perdu toute leur humanité, au contraire, ce sont les responsables de ces camps...
Le livre est intéressant, la vie dans les camps de concentration n'est pas beaucoup détaillée dans les autres livres sur cette période que j'ai lu. Là, tout est dit, y compris les choses les plus dures,notamment les sélections pour les chambres à gaz. Malgré le récit de toutes ces horreurs, il ne cherche pas à nous apitoyer, nous laissant libre de réagir comme nous voulons. Personnellement, je l'ai trouvé dur et bouleversant, je me demande toujours comment des hommes ont pu faire ça, à croire que ce ne sont pas les détenus qui ont perdu toute leur humanité, au contraire, ce sont les responsables de ces camps...
Invité- Invité
Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
Avant de faire ma critique, je vous informe que j'ai déplacé la critique de ce livre dans "Témoignages" qui me semble plus approprié que "Romans historiques". Si vous n'êtes pas d'accord, nous pouvons en discuter
Cela fait deux ans que ce livre se trouvait sur mes étagères et que je n'ai jamais eu le courage de le prendre pour le lire. Voilà qui est désormais chose faite.
La critique de ce livre n'est cependant pas une chose aisée à faire et je me trouve embêter car cela me gêne d'apprécier le livre. Ce livre ne devrait pas être car jamais il n'aurait du se passer ce que Primo Lévi raconte dedans. Certes, face à cela je ne peux rien y faire, je suis d'accord. Mais dire que j'ai aimé me met mal à l'aise, l'impression d'apprécier quelque chose de déplacer, au vu de toutes les horreurs décrites. Je sais que ce sentiment est bête mais c'est ce qui me reste une fois le livre refermé.
L'ouvrage mérite d'exister car c'est un excellent témoignage de notre passé et c'est primordial de faire passer notre histoire aux générations futures.
Malgré mon ressenti étrange dirons-nous, j'ai apprécié ce livre et cet façon qu'a Primo Lévi de nous raconter ce qu'il a vécu, sans juger, sans haïr ceux qui ont fait cela, mais comme il le dit dans l'appendice juste dans un rôle de témoin. Et cela permet de mieux prendre conscience de ce qu'ils ont pu vivre, sans que cela soit entaché d'une haine palpable sur deux cents pages.
C'est un témoignage touchant et effrayant, qui montre jusqu'où sont capables d'aller les hommes et c'est flippant.
Je ne vais pas en dire plus parce que je n'y arriverai pas
Je le recommande évidemment pour ceux qui sont attachés à notre histoire et tous les autres qui ont oublié...
Cela fait deux ans que ce livre se trouvait sur mes étagères et que je n'ai jamais eu le courage de le prendre pour le lire. Voilà qui est désormais chose faite.
La critique de ce livre n'est cependant pas une chose aisée à faire et je me trouve embêter car cela me gêne d'apprécier le livre. Ce livre ne devrait pas être car jamais il n'aurait du se passer ce que Primo Lévi raconte dedans. Certes, face à cela je ne peux rien y faire, je suis d'accord. Mais dire que j'ai aimé me met mal à l'aise, l'impression d'apprécier quelque chose de déplacer, au vu de toutes les horreurs décrites. Je sais que ce sentiment est bête mais c'est ce qui me reste une fois le livre refermé.
L'ouvrage mérite d'exister car c'est un excellent témoignage de notre passé et c'est primordial de faire passer notre histoire aux générations futures.
Malgré mon ressenti étrange dirons-nous, j'ai apprécié ce livre et cet façon qu'a Primo Lévi de nous raconter ce qu'il a vécu, sans juger, sans haïr ceux qui ont fait cela, mais comme il le dit dans l'appendice juste dans un rôle de témoin. Et cela permet de mieux prendre conscience de ce qu'ils ont pu vivre, sans que cela soit entaché d'une haine palpable sur deux cents pages.
C'est un témoignage touchant et effrayant, qui montre jusqu'où sont capables d'aller les hommes et c'est flippant.
Je ne vais pas en dire plus parce que je n'y arriverai pas
Je le recommande évidemment pour ceux qui sont attachés à notre histoire et tous les autres qui ont oublié...
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Littérature italienne à l'honneur [Levi, Primo] Si c'est un homme
Mon avis
L’auteur nous conte ce que fut sa vie dès qu’il fut arrêté en 1943, il est juif et s’est engagé dans la résistance contre le nazisme et le fascisme. Pendant le voyage qui dure quinze jours, il connait la faim, la soif et la promiscuité dans le wagon de marchandises qui l’emmène avec d’autres vers l’inconnu. Ce livre est sans doute le plus connu sur l’univers des camps de concentration, Il est maintenant considéré comme l'un des plus forts et émouvant témoignage de l'horreur de la shoah et grâce à ce livre on peut avoir une vision assez juste de ce monde des camps d’extermination. Mais c’est une lecture très dure, il faut savoir la supporter car on éprouve une sensation bizarre, comme un sentiment d'irréalité qui plane tout au long de cette lecture violente, qui met le lecteur face à toute la barbarie humaine. C’est donc un texte poignant, ou l’auteur évoque les hommes qui se savent partir vers la mort et leur étonnement devant la brutalité gratuite et l’abjecte négation des juifs. Ce livre est un témoignage essentiel qui devrait au moins être lu une fois dans sa vie pour ne jamais oublier ce que fut la barbarie nazie ou chaque page nous livre l’épouvantable dévastation de l’être humain. Ce témoignage devrait suffire pour se faire une idée du traumatisme vécu par ceux qui ont miraculeusement survécu aux carnages des camps de la mort. Je pense que Primo Levi, cet homme sans haine, a écrit ce livre pour que personne ne puisse prétendre ne rien savoir. A lire absolument…..4,5/5
L’auteur nous conte ce que fut sa vie dès qu’il fut arrêté en 1943, il est juif et s’est engagé dans la résistance contre le nazisme et le fascisme. Pendant le voyage qui dure quinze jours, il connait la faim, la soif et la promiscuité dans le wagon de marchandises qui l’emmène avec d’autres vers l’inconnu. Ce livre est sans doute le plus connu sur l’univers des camps de concentration, Il est maintenant considéré comme l'un des plus forts et émouvant témoignage de l'horreur de la shoah et grâce à ce livre on peut avoir une vision assez juste de ce monde des camps d’extermination. Mais c’est une lecture très dure, il faut savoir la supporter car on éprouve une sensation bizarre, comme un sentiment d'irréalité qui plane tout au long de cette lecture violente, qui met le lecteur face à toute la barbarie humaine. C’est donc un texte poignant, ou l’auteur évoque les hommes qui se savent partir vers la mort et leur étonnement devant la brutalité gratuite et l’abjecte négation des juifs. Ce livre est un témoignage essentiel qui devrait au moins être lu une fois dans sa vie pour ne jamais oublier ce que fut la barbarie nazie ou chaque page nous livre l’épouvantable dévastation de l’être humain. Ce témoignage devrait suffire pour se faire une idée du traumatisme vécu par ceux qui ont miraculeusement survécu aux carnages des camps de la mort. Je pense que Primo Levi, cet homme sans haine, a écrit ce livre pour que personne ne puisse prétendre ne rien savoir. A lire absolument…..4,5/5
Dernière édition par lalyre le Mer 30 Oct 2013 - 18:22, édité 2 fois
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
Je l'ai lu il y a quelques années, je l'ai remis il y a peu dans ma LàL, car ma mémoire me fait défaut.
il reflète vraiment la réalité telle qu'elle était, et toutes ces horreurs que des milliers d'êtres humains ont pu subir. C'est une lecture très dure, mais je pense qu'il faut le lire absolument, pour ne pas oublier ..
il reflète vraiment la réalité telle qu'elle était, et toutes ces horreurs que des milliers d'êtres humains ont pu subir. C'est une lecture très dure, mais je pense qu'il faut le lire absolument, pour ne pas oublier ..
Invité- Invité
Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
j'ai lu j'ai adoré mais je ne savais pas que des hommes dans la souffrance absolue pouvait devenir des bêtes ; terrifiant bouleversant et effectivement on peut se demander comment les descendants de ceux qui ont vécu cette horreur de l'horreur peuvent etre devenus en 2/3 générations ceux que certains sont devenus
ce qui m"est resté c'est le retour à la bestialité totale pour essayer de survivre 3 jours de plus
uwv836
ce qui m"est resté c'est le retour à la bestialité totale pour essayer de survivre 3 jours de plus
uwv836
Invité- Invité
Re: [Levi, Primo] "Si c'est un homme"
Mon avis
Survivre à quel prix ?
Que reste-t-il quand on vous a tout volé, même votre identité (parce que vous n’êtes plus qu’un numéro) ?
On reste digne, on se lave comme on peut, on se tient droit car on s’appartient encore…. C’est ce que dit un homme à Primo Levi qui aurait peut-être tout abandonné pour sombrer dans le néant, pour oublier… Mais quelques mots et il choisit de continuer de « s’appartenir » et de survivre.
C’est, bien entendu, un témoignage bouleversant, écrit avec un ton juste, posé, sans plaintes, sans jugements hâtifs, sans essayer de nous convaincre de quoi que ce soit. Primo Levi choisit de présenter des faits, des émotions, des ressentis…
Dans le camp, les notions sont différentes : le bien, le mal, les vols, la justice et l’injustice n’ont plus les mêmes retentissements…et les réactions des hommes sont parfois surprenantes.
C’est une lecture dont il est difficile de se détacher tant les événements nous rappellent que l’homme peut être un loup pour l’homme ….
Survivre à quel prix ?
Que reste-t-il quand on vous a tout volé, même votre identité (parce que vous n’êtes plus qu’un numéro) ?
On reste digne, on se lave comme on peut, on se tient droit car on s’appartient encore…. C’est ce que dit un homme à Primo Levi qui aurait peut-être tout abandonné pour sombrer dans le néant, pour oublier… Mais quelques mots et il choisit de continuer de « s’appartenir » et de survivre.
C’est, bien entendu, un témoignage bouleversant, écrit avec un ton juste, posé, sans plaintes, sans jugements hâtifs, sans essayer de nous convaincre de quoi que ce soit. Primo Levi choisit de présenter des faits, des émotions, des ressentis…
Dans le camp, les notions sont différentes : le bien, le mal, les vols, la justice et l’injustice n’ont plus les mêmes retentissements…et les réactions des hommes sont parfois surprenantes.
C’est une lecture dont il est difficile de se détacher tant les événements nous rappellent que l’homme peut être un loup pour l’homme ….
Cassiopée- Admin
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