[Desmurger, Christophe] Des plumes et du goudron

[Desmurger, Christophe]
Des plumes et du goudron
Fayard août 2013
ISBN 978 2 213 67223 6
221 pages

Quatrième de couverture
Arrivé en septembre chaussé de bottes et armé des principes prescrits par l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres, Louis était décidé à ce que tout se passe bien. A ce que l'ordre règne et que rien n'entrave l'apprentissage de la conjugaison et du calcul. Mais il a bien fallu admettre que l'école n'est pas ce vase clos que certains décrivent. D'un divorce parmi les parents d'élèves jusqu'à l'élection du président de la république, privés ou publics, infimes ou immenses, mille événements sont susceptibles de venir perturber la vie d'une classe, d'engendrer débats ou bagarres, de nécessiter des explications.
Son rôle ? Instruire, bien sûr, mais aussi protéger. Des injustices, des cruautés, du désarroi, de l'ignorance. Mais pour cela il faudra que Louis accepte de moins se protéger lui-même. Il a dix mois. Une année scolaire pour apprendre à devenir instituteur.

Mon avis
Louis le narrateur commence en nous parlant de ses projets lorsqu’il sera retraité, il nous dit ; quand je serai vieux, j’irai au jardin du Luxembourg chaque fois que le soleil le permettra. Mais voila, avant cela il va devoir enseigner et pour sa première année, il est désigné pour une école se situant dans un quartier défavorisé. Le voici face à la classe de CM1, alors que veut dire le titre du livre ?, les plumes seraient-elles l’écriture et la lecture et le goudron ferait-il référence aux enfants de la cité ? Une première année d’enseignement qui va aider les enfants, essayer de résoudre les problèmes de chacun d’entre eux mais qui sera aussi un enseignement pour lui qui avait tout à apprendre en pédagogie car à la fin de cette première année, il aura le sentiment d’être devenu un homme, car son métier fut plutôt la transmission du savoir, mais lui aussi a beaucoup appris au contact de ces enfants dont la plupart sont illettrés. Un roman qui m’a fait assister aux journées de classe, aux bagarres et insultes, les enfants étant de différentes nationalités. Je pense que l’auteur a écrit ce roman réaliste pour déverser une partie de ses déceptions mais aussi un léger regain d’espoir car sans doute quelques-uns réussiront dans la vie et peut-être d’autres préféreront la rue, qui sait…….
Facile à lire, un beau style, un livre qui est un coup de cœur. 5/5

Je ne suis pas certaine qu'une année scolaire, même en cité, suffise à transformer un homme...
Le métier d'enseignant est plein de surprises car plus ça va, plus les casquettes sont nombreuses...

Tu dis que ce livre est un coup de cœur (tu as de la chance, tu en as souvent ;-)...moi je dois être trop difficile... Est-ce à cause du beau style? Du contenu? Ou de l'espoir malgré la situation difficile?

Cassiopée a écrit:Je ne suis pas certaine qu'une année scolaire, même en cité, suffise à transformer un homme...
Le métier d'enseignant est plein de surprises car plus ça va, plus les casquettes sont nombreuses...

Tu dis que ce livre est un coup de cœur (tu as de la chance, tu en as souvent ;-)...moi je dois être trop difficile... Est-ce à cause du beau style? Du contenu? Ou de l'espoir malgré la situation difficile?

Cassiopée je comprends ce que tu veux dire mais je m'emballe très vite dès qu'un livre me plaît et je ne veux surtout pas tromper les autres lecteurs. Je comprends d'autant mieux que mon fils et ma belle-fille ont quitté l'enseignement pour créer leur librairie. Toi qui est aussi enseignante, tu connais le problème mieux que moi qui ai tout appris dans les livres. Je te remercie pour ce petit mot qui me donne l'impression de m'être mal exprimée
Bonne soirée