[Printzac, Julie] Guetter l'aurore

[Printzac, Julie]
Guetter l'aurore
Les Escales 6 mars 2022
329 pages

Tumultueuse et pleine d’espoir : une histoire de famille, d’amour et d’amitié pendant la Seconde Guerre mondiale.
Été 1941. Les Brodsky, une famille juive originaire de Russie, ont fui la zone occupée et la menace nazie pour se réfugier dans le sud de la France. Mais, brutalement rattrapés par les nouvelles lois de Vichy, ils se retrouvent en résidence forcée à Saint-Girons, au pied des Pyrénées, dans une grande demeure délabrée.
Peu à peu, la vie s’organise. Esther, l’aînée des enfants de la famille, rencontre Clara. L’heure est à l’adolescence, aux premiers émois et aux grandes amitiés. C’est également le temps de l’engagement dans la Résistance, des luttes pour survivre, mais aussi des rafles… Dans la tourmente, Esther et Clara feront tout pour rester maîtresses de leur destin. Mais c’est compter sans la brutalité de l’Histoire.
Des décennies plus tard, la petite-fille d’Esther, Deborah, surprend sa grand-mère qui, dans un moment d’égarement, crie un prénom : Clara. Mais lorsqu’elle la questionne, Esther se mure dans le silence. Troublée, Deborah va alors tenter par tous les moyens de reconstituer l’histoire de sa famille et de remonter le fil de ce passé si longtemps gardé secret.



Mon avis
Ce livre est divisé en quatre parties ; déchirures, exil, Clara et libération, il y aura des moments d’insouciance et de gravité C’est lorsque la famille a dû fuir la zone occupée croyant fuir les horreurs de la guerre pour préserver les enfants, on suit ainsi Esther et sa famille lors des interminables années de conflits, mais très vite aucun endroit n’était plus sûr, les lois se durcissent et au fur et à mesure que la guerre avance et que les occupants sentent la défaite approcher, chacun est confronté à l’antisémitisme et à la violence. C’est l’histoire d’une famille qui tente de survivre, on suit ainsi l’histoire d’Esther et de sa famille et ce sont des décennies plus tard que Déborah fait des recherches sur passé car Esther l’aïeule prononcera le nom de Clara que nul n’avait connue et demeure un mystère jusqu’à la fin du roman. Bien sûr, on ne peut parler de la guerre sans citer les rafles qui s’intensifient, ni la persécution des juifs mais ce ne sont pas les principaux faits dans le roman. L’auteure met surtout en évidence des personnages forts, qui bravent le danger pour aider Ester et, sa famille, Deborah n’est pas le personnages le plus important mais ses recherches afin de mieux connaître sa grand-mère sont intéressantes. C’est un très beau roman historique, poignant sur l’humanité et l’abnégation, cela écrit d’une façon délicate et sensible, dans cette histoire bouleversante, des passages déchirants sur l’amour, la douleur et la haine, des gens abominables et d’autres admirables. Ce roman très accrochant se lit facilement malgré certains thèmes….5/5
En dernière page – Ceux qui sont revenus