[Trévidic, Marc] Ahlam

Quatrième de couverture :

Lorsqu’en 2000 Paul, célèbre peintre français, débarque aux Kerkennah en Tunisie, l’archipel est un petit paradis pour qui cherche paix et beauté. L’artiste s’installe dans « la maison de la mer », noue une forte amitié avec la famille de Farhat le pêcheur, et particulièrement avec Issam et Ahlam, ses enfants incroyablement doués pour la musique et la peinture. Peut-être pourront-ils, à eux trois, réaliser le rêve de Paul : une œuvre unique et totale où s’enlaceraient tous les arts.
Mais dix ans passent et le tumulte du monde arrive jusqu’à l’île. Ben Ali est chassé. L’islamisme gagne du terrain. L’affrontement entre la beauté de l’art et le fanatisme religieux peut commencer.

Mon avis :

J'annonce tout de suite la couleur : ce livre est un coup de cœur. Recommandé par une collègue, j'ai succombé à la plume de l'auteur.
Le personnage qui m'a le plus touché est Farhat, le père qui essaye de bien faire mais qui doit voir la transformation de ses enfants à l'âge adulte. Issam et Ahlam, jumeaux presque fusionnels, se séparent de façon dramatique à cause de l'islamisme.
Difficile d'en parler sans dévoiler l'intrigue. J'ai lu ce roman il y a plusieurs semaines, quand l'actualité était différente. L'embrigadement des jeunes tunisiens fait partie de ce livre. On entrevoit le profil de ceux qui se retrouvent là-dedans et c'est glaçant car ils sont jeunes. A peine plus que des enfants qui ont besoin d'un cadre, aussi mauvais soit-il. Les "méchants" de ce roman le sont encore plus car la montée du terrorisme est malheureusement une réalité et pas une fiction et on ne peut pas l'oublier lors de cette lecture.