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[Simenon, Pierre] L'enfant de Garland Road

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Message par Sharon Dim 21 Avr 2019 - 9:22

[Simenon, Pierre] L'enfant de Garland Road 41115710

Titre : L'enfant de Garland Road
Auteur : Pierre Simenon
Edition : Plon
Nombre de pages : 300 pages.

Présentation de l’éditeur :

Kevin O’Hagan a 63 ans. Écrivain raté et veuf torturé par les affres toxiques d’un mariage déchu et d’un amour devenu haine que même la mort n’a pas réussi à éteindre, il vit retiré du monde, sans espoir ni recours, dans les collines boisées du Vermont. Alors qu’il tente sans succès d’en finir avec l’existence, il devient malgré lui le tuteur de David, son neveu de 10 ans, qui vient de perdre ses parents dans des circonstances aussi brutales que mystérieuses.

Mon avis :

Le résumé de ce roman m'interpelait. de plus, je voulais découvrir l'oeuvre de Pierre Simenon, ayant « zappé » son premier roman, et ses deux récits suivants.
Je commencerai par un petit bémol : pourquoi diviser le roman en autant de partie, alors que la division en chapitres existe déjà ? Certes, chaque partie est construite de la même manière, elle commence par un retour en arrière sur la vie de Kevin et de Nicole, sa femme, sur la lente décomposition de son mariage, sur son rôle d'homme au foyer et ses échecs d'auteur, puis elle nous replonge dans le présent, avec Kevin qui est chargé de prendre soin de son neveu par alliance, David.

Oui, David est le fils de la soeur de Nicole, son épouse défunte. Elle et son mari ont été assassinés, par un cambrioleur semble-t-il. C'est une voisine, âgée, qui a courageusement donné l'alerte. Elle n'a pas sauvé la vie du couple, elle a permis à David D être physiquement indemne. En effet, le cambrioleur est parti en n'emportant rien – ni argent, ni bijoux, ni objet précieux bien visible. Alors ? La police patine un peu. Les beaux-parents de Kevin sont trop âgés, en trop mauvaise santé pour s'occuper d'un pré-adolescent, et c'est pour cette raison que Kevin est chargé de cette tâche. Si Louise n'apprécie pas tant que cela son gendre, elle reconnaît ses qualités paternelles, et le fait qu'il a su élever sa fille malgré le deuil qu'ils avaient subi. Maintenant, Nora est grande, elle a réussi ses brillantes études, elle a, comme sa mère en son temps, un très bon travail. Mission accomplie pour Kevin. Ce que ses beaux-parents n'avaient pas mesuré, c'est à quel point, au fin fond de son Vermont, Kevin se sentait mal, seul, sans plus aucun but dans la vie, ressassant son deuil et surtout, ses années conflictuelles avec sa femme, entre humiliation et indifférence. On trouve ainsi inversé la structure traditionnelle romanesque de l'homme conquérant, à la réussite professionnelle éclatante face à l'épouse cantonnée au foyer. Certes, Kevin est écrivain. Même s'il publie, il n'a pas eu le succès qu'aurait souhaité Nicole. Ce n'est pas tant leur union qui en a souffert que leur amour, qui s'est effacé. A la mort de Nicole, en plus de la douleur, restait le regret de ne pas avoir dit à sa femme ce qu'il ressentait vraiment.

Kevin trouve en David une nouvelle raison de (sur)vivre, même si je dois reconnaître qu'il est un enfant facile, compte tenu de ce qu'il a enduré. Avec lui, Kevin retrouve les gestes qu'il avait pour Nora, les histoires qu'il lui racontait, une affection qu'il n'avait plus depuis longtemps : une raison de vivre et d'écrire aussi. Tout pourrait aller pour le mieux, personne ne conteste le rôle de Kevin, et même sa meilleure amie, Fran, ex-sherif à la vie amoureuse sereine (oui, cela arrive) constate que tout va mieux, si ce n'est qu'une ombre plane toujours, celle du meurtrier des parents de David.

Oui, le récit bascule, par leur « tâche » n'était pas terminé. Nous sommes dans le Vermont, le Trou perdu les Bruyères des Amériques, où l'on trouve aussi facilement une arme à feu que « des moustiques en été », la protection autour de David s'organise – parce qu'il est facile de profiter d'une période de deuil, donc de douleurs, pour obtenir des renseignements, parce que l'on ne se méfie pas de personnes en apparence anodine, parce qu'il est plus facile de passer inaperçu pendant des années qu'on ne le pense. On ne le répètera jamais assez, le tueur en série se fond dans la population, sinon, il serait facilement repérable, et non, le tueur en série n'est pas quelqu'un d'excusable.

Un roman prenant, avec des personnages attachants – mention spéciale pour l'inoubliable Fran et sa ténacité : – Ah, vous, le secouriste, coupa Fran, occupez-vous de me garder en vie et foutez-moi la paix !
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[Simenon, Pierre] L'enfant de Garland Road Empty Re: [Simenon, Pierre] L'enfant de Garland Road

Message par Cassiopée Ven 26 Avr 2019 - 14:14

Mon avis

Bouleversant et magnifique

Dans la famille Simenon, je demande le fils et … j’en redemande !
Je ne suis pas particulièrement fan de Georges, mais je crois que je vais le devenir pour Pierre…
J’ai beaucoup apprécié ce roman qui a su allier avec intelligence réflexions intimistes, analyse psychologique et enquête policière.

Kevin O’Hagan n’a pas particulièrement réussi sa vie. Marié à Nicole, une femme d’affaires efficace, ils ont eu ensemble Nora. Cette dernière est étudiante et ne vit plus avec son père qui est veuf, son épouse étant décédée brutalement, lui laissant une rente pour subvenir à ses besoins et ceux de leur fille, encore bien jeune à l’époque de la mort de sa Maman. C’est donc Madame qui faisait bouillir la marmite en femme indépendante qui n’a jamais voulu de son mari comme associé. Kevin, lui, a essayé d’écrire, il a proposé des manuscrits qui ont été refusés et il est ce qu’on appelle un écrivain raté. A plus de soixante ans, rien ne le retient à la vie et il pense qu’une bonne décision serait d’agir au lieu de se laisser porter. Un suicide et on n’en parle plus. Mais voilà qu’un appel téléphonique va tout remettre en question.

Son beau-frère et sa belle sœur viennent d’être assassinés et ils laissent derrière eux David, leur fils d’une dizaine d’années. Les grands parents, trop âgés pour le prendre en charge, demandent à Kevin de l’accueillir et de l’accompagner dans sa vie. Pas vraiment motivé, il se laisse fléchir et prend sous son aile le jeune garçon. Une relation va se construire entre eux, magnifique de sollicitude réciproque, de respect, d’écoute.

Ce roman est divisé en onze parties dans lesquelles on retrouve des chapitres courts, percutants. La présentation est le plus souvent la même : un chapitre qui évoque le passé et ce que vivait Kevin avec sa femme puis nous revoilà dans le présent avec, éventuellement, quelques retours en arrière. On s’aperçoit vite que ce couple n’avait pas grand-chose en commun et que Nicole était détachée, limite méprisante avec celui qui partageait sa vie. Est-ce cela qui l’a empêché de s’épanouir, de se sentir en phase dans son quotidien ? En partie mais le mal-être était plus profond, l’échange, la complicité, ciment d’une union n’étaient plus là.

Les parents de David ayant été tués sauvagement sans que rien ne soit volé, Kevin s’interroge et se demande si l’enfant n’est pas en danger. Aidé de Fran, une ex-shérif avec qui il est très ami, il va mener l’enquête. Leurs recherches vont les emmener bien loin et aideront Kevin à mieux cerner ce qu’il veut faire de sa vie.

Ce livre est remarquable car les fils rouges sont multiples et aucun ne prend le pas sur les autres. Il y a les investigations « policières ». Puis le cheminement de Kevin, « Incapable de trouver la sérénité parmi les vivants, il avait recherché la paix des morts. En vain. La vie s’était révélée aussi tenace qu’impitoyable. » Cette longue route vers l’acceptation de l’idée que sa moitié était en partie une inconnue, qu’il l’aimait à sa manière sans toutefois la comprendre et qu’il fallait laisser le passé à sa place pour « se retrouver ». Et enfin, ce petit bout d’homme qui a besoin de tendresse, de protection, qui est spontané, vivant, réclamant (en douceur) de l’attention, une présence humaine nécessaire pour grandir en harmonie. J’ai trouvé que tous les aspects étaient abordés avec doigté, finesse, précision.

J’ai été conquise par le style et l’écriture. Les deux dégagent de la délicatesse, de la pudeur, de la mélancolie. Le phrasé est subtil et délicat, l’atmosphère ouatée. Il y a une forme de sobriété dans le propos et parallèlement une grande profondeur dans l’analyse. Je n’avais pas envie de finir ce recueil et j’ai quitté les différents personnages à regret.

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