[Delerm, Martine] Meurtre à Noirmoutier

par **Sharon** Lun 5 Avr 2010 - 11:51

Titre : Meurtre à Noirmoutier.
Auteur : Martine Delerm.
Editeur : Magnard Jeunesse, collection Tipik Junior.
Nombre de pages : 110
A partir de 11 ans.
ISBN : 9 782210 984769

Quatrième de couverture :

Vacances mouvementées à Noirmoutier.
Ah ! Les vacances à Noirmoutier dans le pavillon de grand-père, les éclats de rire sur la digue avec les cousins… Cela fait deux mois que j’attends ce moment avec impatience : que de petits bonheurs en perspective ! Cette année, pourtant, rien ne devait être pareil. Il avait suffit d’(une escapade en solitaire à l’Anse Rouge, ma plage préférée, pour que tout bascule. Deux silhouettes malfaisantes marchaient lentement sur le sable, traînant derrière elles… un corps inanimé ! Les vacances commençaient d’une drôle de façon !

Mon avis (lu en avril 2010) :

Si vous étiez fan du club des cinq quand vous étiez enfants, ou si vos enfants aiment cette série, ce roman policier pour enfants est fait pour vous.

L’action se passe en Bretagne, et les descriptions sont si précises, si réalistes qu’elles m’ont vraiment donné l’impression de ressentir la Bretagne. Camille, la narratrice, est une jeune adolescente comme les autres, elle a des copains qu’elle a hâte de retrouver, des matières qu’elle préfère, d’autres qu’elle ne supporte pas (le latin !), et un grand-père qu’elle adore. Si elle se trouve mêlée à une enquête criminelle, c’est bien malgré elle, et elle va tout faire pour se tenir en-dehors de celle-ci. Ne croyez pas pour autant qu’elle soit peureuse : elle a une juste conscience des risques qu’elle encourt, et elle sait que la police n’écoute pas nécessairement les témoignages des enfants, surtout quand les preuves sont minces. C’est le chagrin de son meilleur ami, et des faits troublants qu’elle va mettre à jour, qui vont la pousser à se confier à son grand-père qui, en tant qu’adulte, a voix au chapitre.

Le mobile n’est pas très différent d’un roman pour adulte : l’appât du gain. L’intrigue s’inscrit dans un contexte très actuel, puisque l’enjeu est la préservation d’un sanctuaire naturel, contre des prometteurs prêts à tout pour s’enrichir facilement.

Je regrette que la fin soit un peu abrupte : tous les coupables ne sont pas arrêtés, et nous ne savons pas comment va évoluer la relation entre Camille et Elise, sa meilleure amie. En revanche, le style compense largement cette petite déception, car il est particulièrement remarquable. Martine Delerm sait adapter sa syntaxe à chaque situation, à chaque personnage, usant du langage parlé ou d’un registre plus soutenu suivant les situations.

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