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[Sigurdardottir, Steinunn] Le cheval soleil

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[Sigurdardottir, Steinunn] Le cheval soleil

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Message par Invité Jeu 14 Avr 2011 - 15:15

[Sigurdardottir, Steinunn] Le cheval soleil Cheval10

Titre : Le cheval soleil
Auteur : Steinunn Sigurdardóttir (2005)
Editeur : 10/18
Nombre de pages : 192

Présentation de l’éditeur :


Elle porte le nom d'une fleur, mais Lilla n'a jamais vraiment éclos. Elle a grandi dans l'indifférence de ses parents, trop occupés à soigner les enfants des autres. Lorsque son grand amour réapparaît des années plus tard à Reykjavik, Li décide de commencer à vivre. De remuer la terre souillée de ses souvenirs, depuis les nuits passées avec son frère dans le grenier, ses conversations avec une amie imaginaire, à son mariage raté, pour faire enfin pousser le bonheur. Mais les fjords glacés ne murmurent-ils pas que les chagrins d'amour se transmettent de génération en génération ?

Mon point de vue :

Au moment où ressurgit « l’amoureux » d’un passé lointain, Lilla se prépare aux « temps nouveaux » et revisite, pour tout mettre au net, une enfance désolée et une vie sans relief, qui semble avoir simplement glissé sur elle. Ses parents, Haraldur et Ragnhildur, si peu parents d’ailleurs qu’ils sont nommés « Les Epoux » par leurs deux enfants, ne sont pas vraiment maltraitants mais comme absents, habités d’un chagrin secret, dénués de tout sens pratique et dévoués à leur vie professionnelle – rien apparemment de bien grave, mais un sentiment tenace de frustration pour Lilla, avec un soupçon de haine envers une mère qui ne sait pas être aimante et, alors qu’elle s’occupe si bien des enfants malades, ne mesure pas la détresse de sa fille,
« J’en suis venue à penser que c’est l’indifférence qui déclenche les choses bien plus que ne le ferait n’importe quelle intervention ».

Dans cette désolation, quelques personnes apportent un peu de chaleur, Magda qui s’occupe des enfants et d’une maison sinon abandonnée, la touchante Nellí, paria alcoolique à qui l’on a retiré sa fille mais qui accueille Lilla avec douceur, crêpes et chocolat chaud… autant de présences réconfortantes mais inéluctablement passagères, si bien que c’est avec une amie imaginaire – et pourtant bien réelle – que Lilla va choisir de converser…

La véritable naissance à la vie vient avec « l’amoureux », prévenant et délicat, qui la renomme Lí, et lui permet de se sentir enfin exister,
« Ce temps-là, où je fus moi, fut le temps avec toi et ce fut toi qui me fis à mon image ».
Mais qu’il est difficile d’accepter le bonheur quand on s’est construite dans la rancœur et qu’entre auto-complaisance et désespérance le malheur est un refuge bien plus familier…

La mort rôde partout dans ce beau roman (Lilla travaille d’ailleurs dans un service de soins palliatifs) où tout vient toujours trop tard, et en rendrait l’atmosphère irrespirable si une élégante ironie, certes teintée d’amertume, ne permettait une prise de distance pudique, et si surtout des contrepoints poétiques ne venaient régulièrement ouvrir la possibilité d’un autre monde, où se réfugier.
Réconcilier la vraie vie et la vie poétique, à travers l’amour si longtemps attendu, ne plus vivre de compensations,
« il s’agissait maintenant d’attraper ce qui aurait dû être, de faire désormais du poème la vie elle-même, de ne plus rester transie dans la froidure de l’intervalle compensatoire entre les poèmes et la vie ».
L’écriture, épousant les mêmes objectifs, vient unifier moments de désespoir, ressentiments amers, échappées dans l’imaginaire, dans un beau style qui restitue toutes les nuances de ce parcours incertain, évolue de l’enfant à la femme, de l’incolore au turquoise et au rouge.

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Message par Invité Jeu 14 Avr 2011 - 16:48

Merci pour cette critique Mina! Je ressens une douceur à la lecture de ton avis et j'ai bien envie de noter ce livre.

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Message par yaki Lun 18 Avr 2011 - 12:38

Mon avis : Le Cheval Soleil raconte l'histoire touchante de Li' que l'on suit de son enfance pas tellement heureuse à l'âge adulte pas tellement plus heureux. Elle vit une enfance sans parents, non pas parce qu'ils sont absents physiquement mais parce qu'ils ne s'occupent jamais d'elle et de son frère. Ils ont bien plus à faire dans leur métier... Les deux enfants vivent donc leur propre vie, à l'écart de ceux qu'ils nomment entre eux Les époux. La période de l'enfance est extrêmement bien rendue, Li' ne reproche rien à ses parents, elle constate seulement, elle fait un état des lieux, elle pense juste que ses parents n'étaient surement pas faits pour être parents... Alors elle et son frère se débrouillent sans l'affection de leurs parents, ils se créent leur monde à eux... La vie de Li' se déroule ainsi, ni vraiment triste ni vraiment heureuse, elle rencontre un homme, se marie, a deux filles mais dans son coeur la place est prise par son Amoureux dont elle s'est éprise à l'adolescence. C'est le retour de cet amoureux qui provoque le retour de Li' sur sa vie passée. Il y a de beaux passages très poétiques (très bien traduits !), de très belles réflexions sur le sens de la vie, sur la mort, c'est à la fois triste et nostalgique... Mais je ne sais pas trop si j'ai aimé ou pas ce livre. J'ai aimé son style mais je trouve l'histoire et la façon dont elle est traitée un peu trop déprimante...
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Message par Invité Lun 18 Avr 2011 - 21:27

yaki a écrit:J'ai aimé son style mais je trouve l'histoire et la façon dont elle est traitée un peu trop déprimante...
C'est un peu ce que j'ai ressenti avec Le voleur de vie. Le style est beau, mais l'histoire ne semble déboucher sur rien, si ce n'est une immense déprime... Je me demande si c'est caractéristique de l'auteur, ou de la littérature islandaise en général.
D'après ce que j'ai vu des autres critiques, ça n'a pas l'air de déborder d'optimisme non plus. Pour celles et ceux qui ont lu d'autre auteurs islandais et passeraient par là, quel est votre sentiment ?

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Message par Invité Jeu 21 Avr 2011 - 16:52

Ce livre m'a laissée un peu perplexe, je ne sais pas dire si je l'ai vraiment aimé, je pense qu'il fera peut-être son chemin et me laissera une trace durable... Je l'ai lu lentement, non seulement parce que, malgré le fait que ce soit les vacances, j'avais peu de longs moments de lecture à ce moment, mais aussi parce qu'il n'a pas réussi à me captiver suffisamment pour le dévorer. Et pourtant il est court. Et sans doute j'ai du mal à mettre en mots ce que j'ai ressenti à sa lecture. Et je dois peut-être en lire d'autres de ce pays pour m'imprégner et apprécier cette littérature, mettre des mots sur ce quelque chose de particulier (peut-être que je m'attendais à quelque chose de plus réaliste ?)

Et pourtant... il y a dans ce livre une ambiance, une communion à la nature, une poésie, une innocence, un abandon, une pudeur, une magie...

Comme dans Rosa Candida, la vie et la mort sont étroitement liées, la mort serait presque le moteur des héros de ces deux livres. Ses parents étaient trop occupés à leur travail de pédiatres et, la mère surtout, à supporter les morts d'enfants dans son service : pourquoi Lilla a-t-elle choisi de travailler comme infirmière en soins palliatifs ? Pourquoi le fait de raconter avec un regard encore tout empreint d'innocence enfantine la "découverte" de Nelli (impossible à dire pour ceux qui voudraient lire le livre) semble-t-elle sonner la fin de la relation avec son Amoureux ?

Une ambiance toute particulière dans ce livre, de la poésie et de la magie liées à la nature, au "champ de lave verte", à la mer, mais aussi aux esprits qui hantent les sagas islandaises et la maison d'enfance de Lilla à Sjafnargata, à la chaleur de cette demeure où le frère (Mummi) et la soeur se sont occupés l'un de l'autre, se sont réchauffés autour de la grosse chaudière palpitante, dans le grenier où ils ont observé la vie au-dehors : ils avaient beau avoir des parents déficients (Lilla les appelle soit par leur prénom soit par cette expression pleine de distance "les Epoux"), ils n'avaient pas envie de partir, la maison était pour eux un cocon. Au point qu'après avoir vécu au Danemark et avoir divorcé, Lilla revient vivre là, avec sa mère.

Le sentiment d'abandon, c'est bien sûr celui que l'on ressent devant ces parents mal-aimants, devant le départ de Magda, la bonne qui leur tenait lieu de mère, mais aussi devant ce que vit Nelli, "l'herbivrogne", et devant cette relation avortée de Lilla avec son amoureux. Pourtant avec lui, elle était enfin vraiment elle-même, dans un lien tissé de promenades, de mots et d'attentions simples. Il a changé son prénom en Li et lui a ainsi donné l'occasion d'une seconde naissance. Renaissance aussi dans le lien fragile, presque inattendu entre le père et la fille, quand celui-ci est en train de mourir.

Tout cela est raconté sur un ton de simplicité, comme un regard presque étonné sur le passé révélé quand l'amoureux revient à Reykjavik, mais aussi de pudeur extrême. Et c'est peut-être cela qui rend la lecture un peu difficile : la distance paraît grande entre le lecteur et l'héroïne. Distance renforcée parfois par le procédé d'écriture un peu déstabilisant de passer de la 1e à la 3e personne presque sans transition. Peut-être par délicatesse de l'auteur qui veut à la fois préserver le mystère de son personnage, éviter une empathie un peu morbide au lecteur, l'inciter à devenir un cheval soleil ?? Allez savoir devant ce roman étrange, complexe et fascinant à la fois...

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Message par Invité Jeu 21 Avr 2011 - 20:17

Ca me paraît être un beau livre mais pas à lire à n'importe quel moment. Merci pour vos critiques flower

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Message par yaki Jeu 21 Avr 2011 - 21:54

J'aime beaucoup ta critique Adtraviata, tu as réussi à décrire de façon juste ce que j'ai ressenti aussi à la lecture de ce livre...
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Message par Invité Ven 22 Avr 2011 - 14:59

Merci ! Toutes les critiques de ce livre sur ce forum sont intéressantes, je trouve (la tienne aussi donc !)

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Message par lalyre Lun 25 Avr 2011 - 18:33


Résumé et avis
Nous sommes dans une petite bourgade Islandaise, l’époque n’a pas d’importance car cette histoire est réaliste , elle peut se répéter jusqu’à la fin des temps. Le personnage principale est la narratrice, elle s’appelle Lilla, Li pour son amoureux qui le lui a chuchoté lors de leur première promenade. Hélas!!! son amoureux est parti , elle va devoir faire sa vie sans lui, la pauvre n’a vraiment pas de chance car ses parents sont assez bizarres, Mummi est le petit frère de Lilla, les deux enfants sont livrés à eux-même, les parents médecins, ignorent totalement les enfants “ Les époux “ le couple nommé comme cela par leurs enfants part au travail sans jamais un baiser ou un mot gentil pour Lilla et Mummi. Le père serait un peu plus présent s’il n’y avait la mère mais il n’empêche que le devoir paternel n’est pas sa priorité. Lila va donc grandir ainsi que son petit frère, lorsqu’ils croisent leurs parents dans la maison, ceux-ci sont toujours étonnés de les voir, à se demander si ils les ont désirés.....Ces deux personnages donnent l’impression de jouer à l’autruche en s’enfermant dans leur petite vie d’époux ordinaires. Voila Lilla devenue une jeune femme, elle est mariée, à deux enfants mais elle divorce, quand à Mummi il vit sa vie d’homosexuel, le père est mourant, pas de peine pour Lilla mais un bref instant de bonheur lorsque son père dans un dernier souffle lui dit......... Son amoureux est rentré au pays, Lilla part pour le rejoindre mais il est écrit que la destinée veille......Un roman que j’ai eu peine à lire, je ne sais dire pourquoi, peut-être est-ce une certaine tristesse que j’ai ressentie pour les enfants ?
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Message par Sharon Mar 27 Déc 2011 - 18:04

Mon avis :

Je m'aperçois que je n'ai jamais posté mon avis sur ce roman, lu il y a quelques mois. Ma lecture de ce roman aurait été très différente si je n'avais pas lu (et pas du tout apprécié) Le voleur de vie. L'écriture est plus apaisée, plus sereine, véritablement sensible et douce. L'héroïne, Lilla, n'a rien de la flamboyance et de l'égocentrisme d'Alda.Elle retrouve parfois les accents poétiques qui éclairaient le dénouement du voleur de vie, sans les excès dus, encore une fois, à la personnalité égocentrique d'Alda.
Lilla n'a jamais été regardée, aimée, protégée, au contraire, elle était négligée, niée. En Islande comme ailleurs, il n'y a pas d'assistante sociale pour les gens aisés, et personne ne se rend compte du délaissement dans lequel Lilla et son frère ont grandi. Qui aurait pu croire que le docteur ne prenait pas soin de ses enfants, elle qui avait un diagnostique si sûr, elle qui a sauvé la vie de tant d'enfants ? Impasse donc. Lilla a grandi dans la dissimulation et, en l'absence d'amie, a dû s'en inventer une. Elle est à la fois extraordinairement active, dans les activités ménagères d'abord, dans son travail ensuite, alors que dans sa vie personnelle, elle est extrêmement passive, cherchant à se fondre dans la masse, à être invisible, quasiment.
L'une des questions majeures de ce roman est celle de la transmission. Que donne-t-on, volontairement ou non, à ses enfants ? Lilla, comme sa mère, travaille dans le milieu médical mais au lieu d'être une brillante doctoresse, elle est une humble infirmière qui accompagne les mourants. Lilla a eu deux filles qui se rapprochent de leur père, comme Lilla s'est rapprochée du sien, mais trop tard pour notre héroîne. Comme sa mère, Lilla n'a pas pu vivre son histoire d'amour avec le jeune homme qu'elle aimait, et, les raisons de la rupture n'étant pas claires, je me suis demandé si Lilla ne s'était pas interdit d'être heureuse et d'être enfin elle-même puisque sa mère n'avait vécu que dans le regret de cet amour, rejetant ainsi ses deux enfants. Le quatrième de couverture l'annonce : le bonheur ne sera pas au rendez-vous. Aurait-il pu l'être en dehors des rêves de Lilla ? Je ne le crois pas.
Le cheval-soleil est un roman en demi-teinte, tendre et sensible. Sa lecture me conforte dans mon goût pour la littérature islandaise.
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Message par zazy Mer 25 Jan 2012 - 16:35

Je l'ai terminé et, avec un petit Chopin en fond, ce fut une bonne soirée.

Lilla, bien que son prénom sente le printemps, n’est pas une femme épanouie. Depuis le départ de Magda, elle assure l’intendance de la maison et s’occupe de son petit frère alors qu’elle n’est, elle-même, qu’une enfant. Petit à petit elle se renferme sur elle-même. Ses parents, docteurs, vivent pour les enfants de l’hôpital, et leur chagrin d’amour respectif, d’ailleurs son frère et elle les nomment « les époux ». Elle n’a jamais eu, depuis le départ de Magda, de câlins. Jeune femme, Li rencontre l’amour, connait la joie et le bonheur, jusqu’à ce qu’elle mette fin à cette relation, comme si tout bonheur lui était refusé. Mariée à un autre parce qu’il le voulait, elle vit une vie triste et morne d’infirmière au service des mourants.

Enfant, elle allait voir « l’herbivrogne » une pauvre femme trop portée sur la bouteille dont la petite fille adorée a été confiée à une autre famille. Elle se trouvait bien avec elle, qui lui préparait des crêpes, lui parlait de sa fille jusqu’au jour où Li la trouve pendue, sans comprendre ce qu’elle avait vu. La fille d’herbivrogne deviendra son amie virtuelle puisque elle est toute seule.

Une fois divorcée, elle revient dans la maison de son enfance et là, elle voit une silhouette connue : celle de son ancien et toujours amoureux.

Tout repart, peut-être que l’épidémie de chagrin d’amour à vie touchant sa famille et beaucoup d’islandais ne la touchera plus, qu’elle va pouvoir s’ouvrir à la vie. La chaleur, le désir de couleurs reviennent en elle, mais….

L’écriture de Steinunn Sigurdardottir est toute en demi-teinte, emprunte de poésie. J’ai beaucoup aimé ce livre mélancolique où tout arrive trop tard où la mort est omniprésente, même la « petite mort » qu’est la vie de Lilla.

« Ce fut un jour de sale temps, alors que Mummi et moi achetions le lait caillé que Ragnhildur prenait au petit-déjeuner pour ne pas avoir mal au cœur à cause du café, que Halla laissa échapper en me rendant la monnaie :
Tu n’as vraiment rien d’un cheval soleil, ma petite
Je ne compris pas ce que cela voulait dit, si c’était un dicton ou quoi, comme on en trouve dans les œufs de Pâques, mais je trouvai plutôt navrant de ne pouvoir être appelée cheval soleil et cela me fit pleurer deux soirs de suite. Mummi, spécialiste en surnoms, me transforma en pouliche soleil »

« Ce que je finis par dire à Nelli était presque aussi bête que le cheval soleil, mais j'y allai de bon coeur dans l'espoir de lui faire plaisir : Vous avez fini d'être soule, dis-je.
Oui, fit Nelli en souriant »
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