[Alle, Gérard] Il faut buter les patates

Quatrième de couverture

Je suis incarcéré depuis un mois dans cette taule de merde. J'écris mon histoire. Je l'invente. Je marque bien les différences. Les bons et les méchants. La pluie. Le noir qui gagne sur la lumière... Dehors, il poisse. Le pays étouffe sous l'emprise des salopards. Les porcs et les poules crèvent déjà de l'épidémie de grippe galopante. Comment résister ? Babas et pépés sont presque dissous dans la flaque lorsque survient une méchante éclaircie : Le Grand Festival de Rock... L'implosion !

Ma critique

J'aime bien ce style de polars, dans l'esprit du Poulpe. Ça pulse, c'est incisif, très critique sur la Bretagne actuelle. Car on peut classer ce polar dans la littérature régionale, style rarement de qualité. Mais là, le style polar rural prend bien, et pour ceux qui connaissent le Finistère, ils y reconnaîtront une certaine tonalité. Perso, j'imagine ce polar situé à Carhaix, et pas seulement pour la référence aux Vieilles Charrues. J'y reconnais l'ambiance des Monts d'Arrée. Mais ce polar est l'occasion pour cet auteur militant de se lâcher sur les "consortium" ruraux qui rendent cette Bretagne indigeste à coups de lisiers et d'élevages intensifs. Cette Bretagne au décor de carte postale qui perd son identité à tenter de la commercialiser... Mais Gérard Alle force le trait, il imagine le pire, c'est presque le souci central de ce polar qui part en "live" sur la fin, comme s'il ne savait comment sortir de son propos. C'est la seule faiblesse de l'ouvrage à mon avis. Bref, un bon bouquin qui se lit facilement et avec plaisir ; au bord de la plage ou d'un poêle (dans une longère )

Edité chez Baleine, 196 pages. Ma note : 6/10

Merci Marsiho pour cette critique qui envoie, qui n'a pas froid aux yeux, bref... qui a la patate !

D'accord avec antibiok ! Elle a de la gueule cette critique, elle donne envie et pourtant, je ne suis pas bretonne !