[Pizzolatto, Nic] Galveston
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[Pizzolatto, Nic] Galveston
Traduit de l'américain par Pierre Furlan
Editeur : Belfond
1ère édition VO : 2010
1ère édition française : 2011
Nombre de pages : 321
Quatrième de couverture :
(…) La fuite éperdue de trois personnages meurtris, en quête de rédemption et d’espoir, un road trip plein d’alcool, de crimes et de colère au cœur de l’Amérique des déshérités.
1987, la Nouvelle-Orléans. Le même jour, Roy Cady apprend qu’il a un cancer du poumon et que Stan, son boss proxénète et dealer, lui confie une mission qui ressemble fort à un piège.
Sorti vivant de ce traquenard, Roy prend la fuite, emmenant avec lui Rocky, petite prostituée, et Tiffany, quatre ans. Le début d’une cavale sur les routes brûlantes du golfe du Mexique jusqu’à Galveston, Texas. Et la tentation d’un répit dans un motel paumé au milieu d’autres âmes perdues…
(…)
Vingt ans plus tard, Roy est homme à tout faire. Son corps martyrisé porte les stigmates d’un terrible drame. Il n’a pour seuls compagnons que son chien et ses livres. Quelqu’un est à sa recherche…
Mon avis :
Le récit alterne passé et présent mais chaque fois que l’on fait un bond dans le temps, une nouvelle partie s’ouvre, ce qui permet au lecteur de ne pas se sentir perdu, à se demander si l’on est dans le passé ou le présent. J’ai lu la première partie d’une traite : tout semblait couler de source, l’écriture fluide et entraînante, une intrigue remplie d’actions sur les pas de Roy, au service d’un mafieux local. Au cours d’une de ses missions qui va mal tourner, il rencontre Rocky, jeune fille de 18 ans à peine qui se prostitue pour survivre tant bien que mal… Une étrange relation s’installe entre les deux personnages faite d’attraction/ répulsion, Roy se pose en protecteur de la jeune femme, la prend sous son aile, le temps de se tirer de la mauvaise passe qu’ils traversent ensemble. Une fois la situation installée, le décor planté, nous retrouvons Roy vingt ans plus tard. Il n’est que l’ombre de lui-même. Le lecteur sait donc qu’un drame a eu lieu mais rien ne sera dévoilé avant les toutes dernières pages. Autant le début m’a beaucoup emballée, autant la suite a été plus laborieuse, j’ai continué ma lecture car je souhaitais savoir où était Rocky, ce qui lui était arrivé à elle et sa petite sœur, Tiffany. En effet, même s’ils sont parfois détestables (Roy se comporte la plupart du temps en brute épaisse et Rocky en ingénue qui use et abuse de ses charmes pour parvenir à ses fins), on s’attache aux personnages, impossible de ne pas éprouver de l’empathie pour ces trois cabossés de la vie, qui ont fait face comme ils ont pu, malgré les obstacles et leur environnement souvent hostile. Ils sont très pudiques dans leurs sentiments, comme les personnes blessées qui ont peur de souffrir davantage s’ils se dévoilent trop, qui dressent des barrières afin de se protéger.
J’ai aimé l’ambiance « à la Michael Connelly ». Le climat sombre, réaliste. Pas d’enrobage, de déguisement, de pirouette qui ferait passer en un claquement de doigt nos héros du statut de marginaux à celui de milliardaires pleins aux as ayant triomphé de leurs ennemis en employant des gadgets et ruses tout droit sortis de nulle part. L’histoire colle à la réalité. Par contre, nous ne sommes pas pour autant dans un policier/ thriller mais plutôt dans un roman noir. Le tout n’est pas aussi mouvementé qu’un Michael Connelly, le récit souffre de nombreuses longueurs dont certaines m’ont vraiment insupportée comme lorsque Roy évoque ses souvenirs de Lorraine et entre en contact avec elle. Cela n’apporte rien à l’histoire et tourne vite en rond. J’ai failli reposer mon livre, seule l’envie de savoir m’a fait avancer.
En bref, un avis mitigé : tout n’est pas négatif. J’aime les récits cohérents, empreints de réalisme et c’est pour moi la principale réussite de ce roman, le gros point négatif étant qu’il souffre de nombreuses longueurs dont certaines pourraient être rédhibitoires si le suspense quant au sort de Rocky et Tiff n’était pas maintenu jusqu’à la fin. Un bon début pour un premier roman même s’il est loin d’être parfait.
Invité- Invité
Re: [Pizzolatto, Nic] Galveston
Mon avis :
Galveston, le premier roman de Nic Pizzolatto, est le récit d'une fuite physique contre les tueurs qui lui ont tendu un piège, mais aussi une fuite morale vers un monde meilleur.
Les personnages sont tous des êtres meurtris, souvenirs de leur enfance ou âpreté de leur vie quotidienne à La Nouvelle-Orléans. gangsters ou prostituées, ils sombrent dans l'alcool, le crime ou la débauche.
Et pourtant, au milieu de cet enfer mental, il y a l'espoir, la grâce symbolisés par cette jeune enfant, Tiffany, sœur ou fille de Rocky, la jeune prostituée que Roy Cady veut aider.
Peut-être, parce que lui ne peut plus rien espérer de la vie avec ce cancer qui le ronge, il ne peut s'empêcher d'aider cette jeune femme, lolita un peu naïve. N'est-ce pas trop tard pour elle qui ne connaît que la séduction pour s'en sortir?
C'est un roman noir, quelque fois violent mais souvent terriblement humain. Quand Roy Cady a-t-il pris la mauvaise route? Aurait-il pu se ranger et mener une vie clame auprès de Loraine, sa première amie de Galveston?
En tout cas, Roy est un être touchant, un anti-héros sensible malgré sa force musculaire. L'auteur nous fait petit à petit découvrir l'autre facette de cet homme, une vulnérabilité qui s'est glissée avec la maladie, la prison et les séquelles de son passage à tabac.
Au niveau de la construction du récit, je regrette que l'auteur est intercalé des périodes de 1987 et des périodes actuelles; J'aurais préféré une construction plus linéaire qui aurait permis, je pense, de mieux vivre l'évolution du narrateur.
C'est un très bon premier roman, une histoire d'homme au cœur d'une région très bien décrite.
Galveston, le premier roman de Nic Pizzolatto, est le récit d'une fuite physique contre les tueurs qui lui ont tendu un piège, mais aussi une fuite morale vers un monde meilleur.
Les personnages sont tous des êtres meurtris, souvenirs de leur enfance ou âpreté de leur vie quotidienne à La Nouvelle-Orléans. gangsters ou prostituées, ils sombrent dans l'alcool, le crime ou la débauche.
Et pourtant, au milieu de cet enfer mental, il y a l'espoir, la grâce symbolisés par cette jeune enfant, Tiffany, sœur ou fille de Rocky, la jeune prostituée que Roy Cady veut aider.
Peut-être, parce que lui ne peut plus rien espérer de la vie avec ce cancer qui le ronge, il ne peut s'empêcher d'aider cette jeune femme, lolita un peu naïve. N'est-ce pas trop tard pour elle qui ne connaît que la séduction pour s'en sortir?
C'est un roman noir, quelque fois violent mais souvent terriblement humain. Quand Roy Cady a-t-il pris la mauvaise route? Aurait-il pu se ranger et mener une vie clame auprès de Loraine, sa première amie de Galveston?
En tout cas, Roy est un être touchant, un anti-héros sensible malgré sa force musculaire. L'auteur nous fait petit à petit découvrir l'autre facette de cet homme, une vulnérabilité qui s'est glissée avec la maladie, la prison et les séquelles de son passage à tabac.
Au niveau de la construction du récit, je regrette que l'auteur est intercalé des périodes de 1987 et des périodes actuelles; J'aurais préféré une construction plus linéaire qui aurait permis, je pense, de mieux vivre l'évolution du narrateur.
C'est un très bon premier roman, une histoire d'homme au cœur d'une région très bien décrite.
Invité- Invité
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