[Chalandon, Sorj] Retour à Killybegs
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[Chalandon, Sorj] Retour à Killybegs
Retour à killybegs
Sorj Chalanddon
Grasset 330 p
Présentation de l'éditeur
Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n'ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi, et j'enrage. N'écoutez rien de ce qu'ils prétendront. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m'avoir connu. Personne n'a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd'hui, c'est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu'après moi, j'espère le silence.
Killybegs, le 24 décembre 2006
Tyrone Meehan
Biographie de l'auteur
Sorj Chalandon, né en 1952, a été longtemps journaliste à Libération avant de rejoindre Le Canard Enchaîné. Ses reportages sur l’Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988. Il a publié chez Grasset, Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006, prix Médicis), Mon Traître (2008) et La Légende de nos pères (2009).
Mon avis
Découverte de S Chalandon à travers ce livre. D'après les critiques du forum j'ai l'impression que c'est la suite de « Mon traitre ».
Ma critique va être un peu expéditive. Je n'ai vraiment pas trouvé dans ce livre de quoi en faire un prix litteraire « Accadémie Française 2011 ». Il se lit sans déplaisir, un peu d'atmosphère Irlandaise (pub, campagne), un peu d'histoire de l'IRA (embuscades contre les méchants), le parcours du héros à travers son enfance difficile et son chemin vers la lutte armée, un peu de prison mais sans vraiment dénoncer le manque d'humanité des Britanniques, l'arrivée de la trahison qui va détruire la vie du personnage principal, bref un florilège d'images d'Epinal le tout bien écrit et assez rythmé mais déjà lu et relu à travers les romans sur l'Irlande et l'IRA. En conclusion, honnete pour passer le temps dans le train mais vraiment pas au niveau d'un prix litteraire.
Invité- Invité
Re: [Chalandon, Sorj] Retour à Killybegs
Ah j'ai eu récemment le même tour avec La Gifle de Christos Tsiolkas ! Je m'attendais justement à prendre une grande claque, vu le tapage médiatique qui avait été fait autour de ce livre et puis, non... Une déception !
Re: [Chalandon, Sorj] Retour à Killybegs
Mon avis
C’est un roman âpre où la dureté des hommes « transpire » à chaque page, sous-jacente dans les mots autant que dans les regards ou les actes.
Prisonnier de la brutalité de son père : « Je savais que cette main redeviendrait poing, qu’elle passerait bientôt du tendre au métal. » Tyrone fera des choix et avancera dans la vie. Il ne sera pas toujours compris et c’est à travers son journal intime que nous découvrirons certains faits.
L’écriture est hachée, saccadée, comme autant de coups de poing, quand la violence coupe le souffle et que les mots sont difficiles à trouver. Puis, parfois, elle est plus posée, moins « agressive ».
J’ai commencé ce roman avec beaucoup d’envie et d’enthousiasme mais l’intensité a diminué au fil de la lecture. Je n’ai pas réussi à m’expliquer pourquoi. Peut-être parce que j’ai trouvé une certaine forme de répétitions dans les scènes d’affrontement. J’aurais souhaité une approche plus complète des conflits, plus « historique » sans doute.
Par contre, j’ai bien apprécié la « forme », c'est-à-dire la voix du jeune Tyrone alternant avec celle de Tyrone vieilli, blessé, désabusé… Ainsi que les discussions sur la trahison (est-ce trahir que de faire des choix pour protéger un secret ?)
Donc un ressenti en dents de scie bien que je reconnaisse la qualité de l’ouvrage.
C’est un roman âpre où la dureté des hommes « transpire » à chaque page, sous-jacente dans les mots autant que dans les regards ou les actes.
Prisonnier de la brutalité de son père : « Je savais que cette main redeviendrait poing, qu’elle passerait bientôt du tendre au métal. » Tyrone fera des choix et avancera dans la vie. Il ne sera pas toujours compris et c’est à travers son journal intime que nous découvrirons certains faits.
L’écriture est hachée, saccadée, comme autant de coups de poing, quand la violence coupe le souffle et que les mots sont difficiles à trouver. Puis, parfois, elle est plus posée, moins « agressive ».
J’ai commencé ce roman avec beaucoup d’envie et d’enthousiasme mais l’intensité a diminué au fil de la lecture. Je n’ai pas réussi à m’expliquer pourquoi. Peut-être parce que j’ai trouvé une certaine forme de répétitions dans les scènes d’affrontement. J’aurais souhaité une approche plus complète des conflits, plus « historique » sans doute.
Par contre, j’ai bien apprécié la « forme », c'est-à-dire la voix du jeune Tyrone alternant avec celle de Tyrone vieilli, blessé, désabusé… Ainsi que les discussions sur la trahison (est-ce trahir que de faire des choix pour protéger un secret ?)
Donc un ressenti en dents de scie bien que je reconnaisse la qualité de l’ouvrage.
Cassiopée- Admin
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Nombre de messages : 16907
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
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