[Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
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[Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
L’affinité des traces / Gérald Tenenbaum, Ed. Héloïse d’Ormesson, 240 p.,
Mon résumé : Le roman commence en Algérie où un camp touareg est attaqué. Talyat et son fils Ibram sont faits prisonniers parce qu’Ibram a refusé de faire alliance avec une phalange djihadiste.
Nous suivons ensuite Edith des années auparavant à Paris dans les années 60. Orpheline à cause de la Shoah, elle vit dans l’est de la France. Quand le rabbin Lazarus lui demande de se marier avec le fils ainé d’une famille juive, Edith retourne à Paris et sur les conseils d’un ami passe les concours pour devenir dactylo dans l’armée. Elle est envoyée dans le sud algérien, dans la région du Hoggar. Elle y fait la connaissance de Sévan, infirmière, de Nabil, gravement malade du paludisme et accusé par les siens de collaboration avec la France, de Mariama, sa femme, et enfin de leurs deux fils. Edith se lie d’amitié avec Sevan, trouve en Mariama une mère et commence une brève histoire d’amour avec un des fils. C’est l’époque des premiers essais nucléaires dans cette région qui vont bouleverser la vie d’Edith et de Mariama. Edith va faire des choix qui vont influer le reste de sa vie.
Mon avis : Ce roman est très bien écrit et décrit de façon précise les coutumes des tribus Touaregs dans un pays qui oscille entre tradition et modernité. Le lecteur est vraiment imprégné par l’atmosphère, le désert, la chaleur, les expéditions à dos de chameau,… Les personnages sont attachants et le destin d’Edith touchant. A découvrir !
Mon résumé : Le roman commence en Algérie où un camp touareg est attaqué. Talyat et son fils Ibram sont faits prisonniers parce qu’Ibram a refusé de faire alliance avec une phalange djihadiste.
Nous suivons ensuite Edith des années auparavant à Paris dans les années 60. Orpheline à cause de la Shoah, elle vit dans l’est de la France. Quand le rabbin Lazarus lui demande de se marier avec le fils ainé d’une famille juive, Edith retourne à Paris et sur les conseils d’un ami passe les concours pour devenir dactylo dans l’armée. Elle est envoyée dans le sud algérien, dans la région du Hoggar. Elle y fait la connaissance de Sévan, infirmière, de Nabil, gravement malade du paludisme et accusé par les siens de collaboration avec la France, de Mariama, sa femme, et enfin de leurs deux fils. Edith se lie d’amitié avec Sevan, trouve en Mariama une mère et commence une brève histoire d’amour avec un des fils. C’est l’époque des premiers essais nucléaires dans cette région qui vont bouleverser la vie d’Edith et de Mariama. Edith va faire des choix qui vont influer le reste de sa vie.
Mon avis : Ce roman est très bien écrit et décrit de façon précise les coutumes des tribus Touaregs dans un pays qui oscille entre tradition et modernité. Le lecteur est vraiment imprégné par l’atmosphère, le désert, la chaleur, les expéditions à dos de chameau,… Les personnages sont attachants et le destin d’Edith touchant. A découvrir !
Dernière édition par yaki le Jeu 3 Mai 2012 - 15:01, édité 1 fois
yaki- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
merci Yaki pour cette présentation
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24152
Age : 55
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
Très intéressant ! merci !
marie do- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4624
Age : 58
Localisation : corse
Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
Mon avis
Le récit s’ouvre sur une scène difficile en 2012 : un camp touareg est attaqué pat des djihadistes…
On reste avec cette image insoutenable et on repart en arrière, au début des années soixante. Edith, une jeune femme juive, a perdu sa famille dans le génocide, et n’a plus, comme attache, que sa famille adoptive. Cette dernière a d’ailleurs décidé de ce que serait sa vie désormais. Elle n’accepte pas qu’on choisisse pour elle. Alors, elle fuit à sa manière, elle s’engage dans l’armée et se retrouve en Algérie, dans le Sud, pas loin des lieux où la France fait ses premiers essais nucléaires. Elle est secrétaire et découvre un autre pays, un autre mode de vie, une culture différente. C’est pour elle une sorte de révélation…. Comme si elle allait devenir une autre… Comme si elle était enfin à sa place…
Nous allons découvrir son cheminement, son évolution …les traces qu’elle va laisser, celles qu’elle cherche et celles dans lesquelles elle va marcher… Edith choisit sa voie, sa vie en conscience, et elle refuse tout retour en arrière.
Elle n’a plus de mère et va tisser un lien fort avec Mariama, l’épouse d’un homme soigné à l’infirmerie du lieu où elle travaille. Elles se « reconnaissent » comme si elles étaient destinées à se rencontrer depuis toujours. J’ai apprécié leur pudeur, leurs conversations presque silencieuses mais profondes.
Avec ce roman, le lecteur découvre la vie chez les touaregs, les traditions, l’ambiance entre les hommes et les femmes, ce qu’on attend de chacun, ce qu’on lui offre.
Le phrasé de l’auteur est empli de poésie, il transmet une atmosphère où peu de mots suffisent pour qu’on soit sous le charme. Le désert est présent, avec un paysage à la fois immense et minimaliste. Les mots choisis transmettent des sensations, des émotions, ils sont lyriques et porteurs de sens. Il y a beaucoup de sensibilité dans son écriture. Pour moi, son style évoque la délicatesse, la précision, le raffinement et la beauté d’une dentelle. Une certaine forme de musicalité dans l’assemblage des mots apporte un plus à la lecture et ça résonne encore plus fort en nous.
Cette histoire est belle et lumineuse, le parallèle avec le livre de Ruth est intéressant. Il présente un message essentiel sur l’importance d’accueillir l’autre en tant que membre de la communauté et pas « à côté ».
NB: ce livre vient d'être réédité chez "Voile des mots"
Le récit s’ouvre sur une scène difficile en 2012 : un camp touareg est attaqué pat des djihadistes…
On reste avec cette image insoutenable et on repart en arrière, au début des années soixante. Edith, une jeune femme juive, a perdu sa famille dans le génocide, et n’a plus, comme attache, que sa famille adoptive. Cette dernière a d’ailleurs décidé de ce que serait sa vie désormais. Elle n’accepte pas qu’on choisisse pour elle. Alors, elle fuit à sa manière, elle s’engage dans l’armée et se retrouve en Algérie, dans le Sud, pas loin des lieux où la France fait ses premiers essais nucléaires. Elle est secrétaire et découvre un autre pays, un autre mode de vie, une culture différente. C’est pour elle une sorte de révélation…. Comme si elle allait devenir une autre… Comme si elle était enfin à sa place…
Nous allons découvrir son cheminement, son évolution …les traces qu’elle va laisser, celles qu’elle cherche et celles dans lesquelles elle va marcher… Edith choisit sa voie, sa vie en conscience, et elle refuse tout retour en arrière.
Elle n’a plus de mère et va tisser un lien fort avec Mariama, l’épouse d’un homme soigné à l’infirmerie du lieu où elle travaille. Elles se « reconnaissent » comme si elles étaient destinées à se rencontrer depuis toujours. J’ai apprécié leur pudeur, leurs conversations presque silencieuses mais profondes.
Avec ce roman, le lecteur découvre la vie chez les touaregs, les traditions, l’ambiance entre les hommes et les femmes, ce qu’on attend de chacun, ce qu’on lui offre.
Le phrasé de l’auteur est empli de poésie, il transmet une atmosphère où peu de mots suffisent pour qu’on soit sous le charme. Le désert est présent, avec un paysage à la fois immense et minimaliste. Les mots choisis transmettent des sensations, des émotions, ils sont lyriques et porteurs de sens. Il y a beaucoup de sensibilité dans son écriture. Pour moi, son style évoque la délicatesse, la précision, le raffinement et la beauté d’une dentelle. Une certaine forme de musicalité dans l’assemblage des mots apporte un plus à la lecture et ça résonne encore plus fort en nous.
Cette histoire est belle et lumineuse, le parallèle avec le livre de Ruth est intéressant. Il présente un message essentiel sur l’importance d’accueillir l’autre en tant que membre de la communauté et pas « à côté ».
NB: ce livre vient d'être réédité chez "Voile des mots"
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Cassiopée- Admin
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