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[Goliarda, Sapienza] Moi, Jean Gabin

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[Goliarda, Sapienza] Moi, Jean Gabin

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Message par zazy Mer 29 Aoû 2012 - 19:31

sapienza - [Goliarda, Sapienza] Moi, Jean Gabin 9782917084502FS
Moi, Jean Gabin
Goliarda Sapienza
Traduction Nathalie Castagné
Editions Attila
162 pages
ISBN : 9782917084502

En recevant ce livre, très belle couverture au demeurant, un instant de doute m’envahit. Ce livre parlerait de Jean Gabin et sur la photo…. une petite fille déguisée en marquise. Les traits fins ne peuvent appartenir qu’à une petite fille. Heureusement, la 4ème de couverture m’en dit un peu plus.

Moi qui ai appris de Jean Gabin à aimer les femmes, je me trouve maintenant avec la photographie de Margaret Thatcher devant moi…. C’est important une première phrase et celle-ci me plait.
Goliarda, c’est son enfance qu’elle nous raconte. Elle va nous promener au rythme de ses longues déambulations dans la Catane de son enfance.
Seule déambulant d’un pas court et énergique éclatant de courage altier, j’adaptais mes petits pieds à la démarche pleine d’autosuffisance virile de Jean Gabin, en fixant les yeux ténébreux de ma casbah de lave et la métamorphosant instantanément en l’enchevêtrement d’une resplendissante clarté de sa casbah à Lui.

Goliarda va calquer sa vie, sa façon d’être en fonction de ce qu’elle ressent en regardant les films de son acteur chéri, Jean Gabin. Lorsqu’elle se bat, voici ce qu’elle répond à son père : « Gabin aurait fait la même chose ».

Mais, parlons de  la famille Sapienza. Sa mère, socialiste convaincue, féministe de la première heure et son père avocat ne s’occupant que de la cause des petites gens, n’éduquent pas leurs enfants dans la foi chrétienne et leurs laissent une grande liberté.  J’avais été élevée de façon moderne, moi, et je savais, je n’étais pas l’une de ces petites bécasse abruties par l’opium du mensonge qui pullulaient sur les chemins du monde, du moins selon ce que disait le professeur Jsaya. Goliarda avait sept demi-frères et sœurs, du côté de sa mère, et son père avait eu un fils, mort très jeune, Goliardo,  dont elle porte le prénom, un prénom lourd à porter quelque fois. Les entourent Tina, Zoé sauvées de la prison par son père et dévouées à la famille. Et puis, il y a les oncles Nunzio, Giovanni qu’elle adore bien qu’il n’ait pas voulu lui apprendre le métier de cordonnier.  Lorsqu’il veut lui donner de l’argent elle réplique : je suis venue chercher du travail, pas l’aumône.

Goliarda adore sa famille, admire ses parents : Moi, au moins, j’avais un père rebelle, même s’il n’était pas de la stature de Jean, et une mère aussi, qui, ce n’est pas pour dire, avait également été –et va plusieurs reprises – en prison pour le bien des pauvres et des opprimés.

Si Goliarda a besoin d’argent, elle doit le gagner. Les sous, c’est vraiment étrange, tant qu’on les garde entiers ils peuvent durer un mois, mais si on les change en un tas de petite monnaie qui sur le moment paraît une montagne, ils se volatilisent en un clin d’œil ; phrase que l’on répète souvent en craquant nos billets de 20 euros !!!

L’école…. Elle y va en pointillé. Son frère Ivanoe est, dans la fratrie celui qui est chargé de son éduction, pour ne pas fréquenter l’école fasciste. A8 ou 10 ans, elle a lu Diderot, Voltaire... Elle va seule au cinéma et rentre le soir tard. Les repas pris ensemble sont très rares, pourtant cette famille respire l’amour et la cohésion malgré les tempéraments de feu siciliens.


Elle fréquente beaucoup de monde. Dans l’atelier du commendator Insanguine, marionnettiste, elle répare et recoud les hardes des marionnettes «Nous reprisons point après point les déchirures des captes provoquées par la grande querelle du soir précédent. J’avais appris de maman Insanguine cet art de soigner les plaies ouvertes dans les robes, les capes… ».  qui lui apprend la patience. Dans la rue, très populaire, elle est la demoiselle de l’avocat, elle aime à discuter avec « les femmes et les hommes qui font commerce d’eux-mêmes –on ne dit pas putain, c’est méprisant, c’est un métier comme un autre, vieux comme le monde »

Les fascistes sont là avec la peur et cette petite fille, nourrie de liberté, de socialisme, de philosophie, d’anarchie demande à son père « Promets-moi que même si le fascisme devient le plus puissant des puissants des puissants, tu lutteras toujours pour les pauvres, qu’eux aussi ils puissent faire des études comme moi et n’être plus humiliés par les autres. »

Puis, il y a sa rencontre avec Jean, attention à ne pas confondre, ce n’est pas son Jean, mais une américaine réfugiée chez les Sœurs françaises à Rome. Elles sont là, cachées pour échapper aux SS et qu’elle retrouvera plus tard.

A travers les souvenirs de son enfance, Goliarda nous raconte la vie de son quartier populaire avec la grâce sautillante et rieuse de la petite fille qu’elle fut. Les tirades percutantes et définitives montrent combien son éducation anarchiste mais rigoureuse voire rigide  l’a marquée, son respect pour les petites gens et sa morgue à l’encontre des bourgeois et autres arrivistes, je ne parle même pas des fascistes, est très vivace. De temps à autre, il faut revenir en arrière pour retrouver une filiation, certains passages sont touffus, mais il y a ce petit quelque chose de musical qui trotte dans la tête, de tempérament de feu qui vous enflamme.
J’ai noté l’Art de la joie pour une prochaine lecture.

L’appendice en fin de livre est une biographie succincte mais très renseignée de la vie de l’auteure. Son sentier d’enfance a été déterminant pour continuer la route de sa vie d’adulte. Goliarda a gardé ses fêlures, ses convictions, sa liberté. Les photographies montrent une belle femme au regard puissant et mélancolique.


Quelques extraits :
Et puis l’oncle Alessandro était d’une autre époque, on le voyait au jaunissement des années qui gagnait sur le brillant de la photographie, alors que Gabin était d’aujourd’hui, moderne. Les photographies en mouvement des films avaient tout l’éclat et la netteté du moment même où la vie-action éclot, fleurit, croît, croît encore, meurt

Tous les hommes deviennent faibles devant leur amour. Mieux, plus ils sont durs, virils comme lui, plus ils fondent, tendres et silencieux devant le visage de l’aimée.

Toujours pour la clarté du texte, chez moi, si l’on voulait avoir de l’argent, on pouvait travailler : aider le coursier à faire les paquets, les livraisons, ou aider la femme de ménage à laver les fenêtres, les assiettes et cætera.

Tu n’es qu’une menteuse, tellement menteuse qui tu seras peut-être poète (son professeur)
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Message par Invité Mer 2 Nov 2016 - 17:28

J'ai lu et beaucoup apprecie ce roman autobiographique. Un style tres bien assez philosophique. Il y a l'enfance en Sicile, les reves de la jeune Goliarda et le fascisme qui envahit l'ile.
J'ai ete fort impressionnee par ce roman.

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Message par Pinky Lun 8 Oct 2018 - 17:56

MOI, JEAN GABIN

sapienza - [Goliarda, Sapienza] Moi, Jean Gabin 71irb410

Biographie, édité chez Tripode en août 2012

176 pages

Résumé

La ville de Catane, en Sicile, au début des années 30. Le fascisme se déploie sur l’ile, quand une enfant ressort exaltée d’une salle de cinéma de quartier. Elle a la démarche chaloupée, une cigarette imaginaire au bec et l’œil terrible. Elle vient de voir le film Pépé le Moko et, emportée par cette incarnation du désir et de l’insoumission, elle n’a désormais plus qu’une idée en tête : être Jean Gabin. Écrit par l’auteur de L’Art de la joie dans les dernières années de sa vie, à un moment où son œuvre demeurait méconnue, Moi, Jean Gabin est un étrange roman autobiographique, l’histoire magnifiée d’une enfance dans la Sicile de l’entre-deux-guerres. Pouvant être lu comme un testament philosophique, ce livre des origines se révèle être un des plus beaux textes de Goliarda Sapienza, un éloge à la liberté et aux rêves qui ont précocement nourri sa vie.

Mon ressenti

Ma première immersion dans ce livre ne fut pas concluante et pourtant j’avais envie de comprendre cette petite fille qui voulait devenir Jean Gabin. J’ai laissé le livre et l’ai repris plus tard, et là, la magie a opéré.

Je suis heureuse d’avoir fait la connaissance de Goliarda, petite fille (on dit d’elle qu’elle est un garçon manqué !), faisant partie d’une fratrie importante : à leur tête une mère militante et adorée malgrée ses frasques ou ses oublis et un père avocat des pauvres. Cette famille vit dans un quartier pauvre de Catane en Sicile mais la vie est là, frémissante, abondante et merveilleuse. C’est un de ses frères aînés qui lui fait l’école mais comme il faut bien travailler pour faire rentrer de l’argent, Goliarda a du temps libre et découvre le cinéma, son héros Jean Gabin à qui elle veut ressembler. Il représente le courage et la liberté.

L’auteure nous raconte une partie de son enfance romancée, pour avoir de l’argent, il faut travailler. Elevée par des parents qui ont des valeurs et pensent que les enfants apprennent les uns des autres, que l’école dénature le savoir, Goliarda n’est jamais surprise lorsqu’un membre de sa famille est incarcérée. Il faut bien le dire dans ces temps où le fichisme grandit, il ne fait pas bon exprimer ses idéaux de gauche. Qu’à cela ne tienne, sa famille continue de croire et de défendre.
Dans ce contexte, Jean Gabin est pour elle, un grand frère, un mentor. C’est au travers de ses films, qu’elle s’approprie ses répliques et s’imprègne des valeurs transmises par l’auteur dans ses personnages.

Un petit livre riche et intense, chaleureux et qui fait du bien malgré les aléas des tourmentes de l’Histoire. Malgré tout, la petite fille qui grandit en s’adaptant constamment avec une imagination débordante deviendra une femme tourmentée et angoissée…

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Message par joëlle Lun 8 Oct 2018 - 18:15

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Merci de revoter Pinky Smile
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