[McCord, Howard] L'homme qui marchait sur la lune
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[McCord, Howard] L'homme qui marchait sur la lune
Titre : L’homme qui marchait sur la Lune
Auteur : Howard McCord
Traduit par Jacques Mailhos
Éditions : Gallmeister ( Mai 2008)
Collection : Nature Writing
Nombre de pages : 152
ISBN : 9782351780190
Quatrième de couverture
Qui est William Gasper, cet homme qui depuis cinq ans arpente inlassablement la Lune, une “montagne de nulle part” en plein cœur du Nevada ? De ce marcheur solitaire, nul ne sait rien. Est-il un ascète, un promeneur mystique, un fugitif ? Tandis qu’il poursuit son ascension, ponctuée de souvenirs réels ou imaginaires, son passé s’éclaire peu à peu : ancien tueur professionnel pour le compte de l’armée américaine, il s’est fait de nombreux ennemis. Parmi lesquels, peut-être, cet homme qui le suit sur la Lune ? Entre Gasper et son poursuivant s’engage alors un jeu du chat et de la souris.
D’une tension narrative extrême jusqu’à sa fin inattendue, L'homme qui marchait sur la Lune est un roman étonnant et inclassable qui, depuis sa parution aux États-Unis, est devenu un authentique livre culte.
Mon avis
« Un homme sans faille et sans amis, un homme solitaire, un homme qui en rencontre rarement d’autres, peut en venir à douter de sa propre existence, quoi que ce mot veuille dire. Ne sommes-nous pas largement définis par nos relations avec les autres, confirmés dans la vie par le témoignage des autres ? »
On sait peu de choses de lui, c’est un solitaire, un tueur, il marche.
Un tueur « à froid » qui tue sans sentiment presque par « obligation » parce qu’il n’a pas le choix…il faut bien vivre de quelque chose…
Là, il ne tue pas, il marche, dans le Névada, un coin perdu qui ressemble à la lune.
La solitude est telle qu’il se demande si ce qu’il voit, entend, ressent, est réel ou imaginaire.
Il soliloque en pensées, on « l’écoute », on se dit que cela n’aura pas d’intérêt. Un tueur (enfin c’est ce qu’il dit) qui raconte, se raconte, pendant des pages sans croiser qui que ce soit, si ce n’est nous, le lecteur … Et puis, étrangement, on lit, on continue, on s’intéresse, esprit bizarre, perturbé ou pas, cet homme nous accroche, nous « tient »….Sa relation à la nature, à l’autre (qu’il soit inventé ou présent) nous interpelle…Qui est-il et surtout que veut-il ?
D’une écriture singulière, détachée, tour à tour froide ou poétique, Howard McCord, vétéran de la guerre de Corée, nous fait cheminer aux côté d’un homme, mais aussi et surtout dans son esprit, son intimité … Références littéraire parsemées de ci, de là au gré des idées de William Gasper, mélange des genres : thriller (on sent monter la tension), réflexion philosophique ( ! ?) sur l’homme, la vie, la nature (qu’il connaît si bien, qu’il se fond en elle …), ce roman se démarque et mérite un large détour…
C’est fascinant, surprenant, étrange …. le dernier paragraphe du livre est un régal…..et l’ensemble laissera sa trace en moi….
Cassiopée- Admin
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [McCord, Howard] L'homme qui marchait sur la lune
Mon avis :
Un roman court ? Oui, il mesure 144 pages. Un roman facile ? Pas vraiment. Le héros ? Un homme seul, qui évite le plus possible le contact avec les autres êtres humains. Sa logeuse est sans doute celle qu'il côtoie le plus - et encore. Elle aussi semble jalouse de sa vie privée et de celle de son étrange locataire. Qui est-il ? Un ancien militaire, un authentique tueur à gages ? Est-il le poursuivant, le poursuivi ? Gare à celui qui s'attaque à lui, il a intérêt à bien connaître la Lune, cette montagne au milieu du Nevada, et surtout, à faire preuve d'une discrétion à toute épreuve. Si nous n'étions dans un roman américain, je dirai qu'il a intérêt à être un ninja, ce qu'il n'est pas. Difficile de surprendre quelqu'un constamment sur ses gardes.
Plus que son trajet physique, c'est le cheminement mental de William Gasper que nous raconte ce livre - un cheminement mystique même puisque l'on y croise Ceridwen, divinité celte tantôt amie tantôt ennemie du promeneur, au cours de sa longue vie. Cheminement qui nous ramène à quelques vérités, rarement énoncés, sur la guerre, sur les tueurs, même chargés d'une mission dite "officielle".
Un roman déroutant, dérangeant, intéressant, qui ne laissera pas indifférent.
Un roman court ? Oui, il mesure 144 pages. Un roman facile ? Pas vraiment. Le héros ? Un homme seul, qui évite le plus possible le contact avec les autres êtres humains. Sa logeuse est sans doute celle qu'il côtoie le plus - et encore. Elle aussi semble jalouse de sa vie privée et de celle de son étrange locataire. Qui est-il ? Un ancien militaire, un authentique tueur à gages ? Est-il le poursuivant, le poursuivi ? Gare à celui qui s'attaque à lui, il a intérêt à bien connaître la Lune, cette montagne au milieu du Nevada, et surtout, à faire preuve d'une discrétion à toute épreuve. Si nous n'étions dans un roman américain, je dirai qu'il a intérêt à être un ninja, ce qu'il n'est pas. Difficile de surprendre quelqu'un constamment sur ses gardes.
Plus que son trajet physique, c'est le cheminement mental de William Gasper que nous raconte ce livre - un cheminement mystique même puisque l'on y croise Ceridwen, divinité celte tantôt amie tantôt ennemie du promeneur, au cours de sa longue vie. Cheminement qui nous ramène à quelques vérités, rarement énoncés, sur la guerre, sur les tueurs, même chargés d'une mission dite "officielle".
Un roman déroutant, dérangeant, intéressant, qui ne laissera pas indifférent.
Sharon- Modérateur
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Date d'inscription : 01/11/2008
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