[Hayder, Mo] Inspecteur Jack Caffery - Tome 7: Viscères

Titre : Viscères
Auteur : Mo Hayder
Date de parution : janvier 2015
Editeur : Presses de la cité
Pages : 448

Quatrième de couverture :

Et si votre pire cauchemar recommençait ? Une nouvelle enquête de Jack Caffery.


Il y a quinze ans, deux amoureux ont été retrouvés sauvagement éviscérés dans le bois attenant à la maison de campagne des Anchor-Ferrers. Le principal suspect, qui a avoué les crimes, est depuis sous les verrous. Mais aujourd'hui, alors que Oliver, Matilda et leur fille, Lucia, n'ont pas oublié cette découverte macabre, l'histoire se répète, plongeant la famille dans la terreur.

En grand peintre de l'angoisse, Mo Hayder nous livre une série de tableaux sanglants, dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté par la disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais.

Mon avis :

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de livres de Mo Hayder, mais après seulement quelques pages toutes les qualités de cette auteure me sont revenues en mémoire.
J'ai retrouvé son excellente qualité narrative qui m'avait tant plu dans Tokyo. L'histoire est particulièrement complexe, Mo Hayder construit son récit autant qu'elle le déconstruit. Elle ne nous laisse qu'avec le minimum d'information, donnant réellement l'impression de retirer au lecteur toutes ses certitudes sur l’enchaînement des événements.
J'ai retrouvé Jack Caffery, découvert dans Birdman et L'homme du soir, qui m'avait tant plu par son caractère profondément sombre et torturé. J'aime le sentir sur le fil du rasoir, toujours hanté par l'histoire de son frère. Cette enquête parallèle est toujours aussi prenante, tous les lecteurs espèrent et redoutent à la fois d'avoir des informations concernant le passé d'Ewan.
J'ai retrouvé une montée en puissance dans l'horreur, dans la cruauté. Rares sont les auteurs ayant le talent de décrire des scènes violentes de cette « qualité ».
J'ai retrouvé l'angoisse qui caractérise tant l'ambiance de ces romans, de celle qui vous donne des suées. La tension monte lentement, car les 100 premières pages ne sont que questionnement pour le lecteur, qui cherche alors à tout prix à connaître la vérité. Cela est d'autant plus accentué par le parallèle entre ce qui se passe dans la maison des Anchor-Ferrers et la recherche de Caffery sur demande du Marcheur. Les deux histoires se croiseront-elles?
Comme vous l'avez sans doute compris, j'ai dévoré ce livre car j'y ai retrouvé tout ce qui me fait apprécier les romans de Mo Hayder. Elle nous propose ici une histoire parfaitement travaillée, à faire pâlir les lecteurs de thrillers les plus aguerris.