[Simon, Yves] La compagnie des femmes
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[Simon, Yves] La compagnie des femmes
Auteur: Yves Simon
Edition: Le Livre de Poche
Nombre de pages:233
Edition: Le Livre de Poche
Nombre de pages:233
4e de couverture:
A l'instant où il sortait de ma voiture, le vieil auto-stoppeur que j'avais embarqué à la sortie de Mâcon-Nord se retourna et dit:
- Où allez-vous?
- Je n'sais pas.
- Comment saurez-vous que vous êtes arrivé?
Road movie qui nous balade de Paris à la Méditerranée, de rencontres éphémères en souvenirs de jeunesse, le nouveau roman d'Yves Simon est scandé par une histoire d'amour magnétique et singulière.
Mon avis:
Alors il faut aimer les phrases à rallonge, les questionnements sur l'amour et sur soi, le regard permanent sur les autres et ce qui nous entoure, la poésie, les rencontres improbables; il faut aimer être ému, être agacé, être étonné, se demander si ce qui est écrit là semble aussi autobiographique qu'on l'entend; il faut aimer le road-movie dans la France profonde, celui que l'on voudrait vivre ou qui se vit juste à côté de nous, un road-movie routier et charnel; il faut aimer être un con qui changera d'avis, vouloir tout plaquer pour réaliser à quel point les riens et les tout nous manquent; il faut aimer les femmes, et la Femme.
J'ai failli ne pas toujours réussi à aimer tout ça, parce que Simon m'agaçait au niveau d'un passage (la rencontre avec la propriétaire du salon de thé de Lyon), mais hormis cette faiblesse passagère j'ai refermé ce livre avec un coup au coeur: il a l'art de décrire les sentiments et les petits riens, de faire un essai biographique sur l'amour et ses dérives par rapport à notre sens commun. Léonie est un personnage fort et les premières pages où il la décrit -superbes- nous font vibrer comme une déclaration qu'on rêverait tous de vivre pour nous-même.
"Je tâtonnais, picorais, extirpais de chaque paysage rencontré les couleurs qui m'allaient droit au cœur, sans me demander si mes choix étaient justes, puisque c'étaient bien ces apothéoses qui bleuissaient ma vie."
"La nouveauté n'est-ce pas, croire qu'ailleurs résident des sensualités inédites, des peaux et des seins jamais effleurés (...)... Pourtant, il en est bien ainsi: la nouveauté est ailleurs et les beautés de l'univers, infinies. Comment se résoudre alors à n'être rassasié que par un seul être au monde... La sagesse? La vertu? L'amour? Quid de la curiosité, de l'attraction des abîmes, du vertige, des passions, des voluptés crasses où la perte de soi et la mort s'épousent? La complexité des désirs ne pouvait que nous porter aux confins de nébuleuses où nous n'imaginions jamais pouvoir accoster pour y faire connaissance avec la noirceur, la lmière, le dégoût et la foi, y rencontrer des moussons des boréales et des aurores..."
"J'ai fait le pari des équivalences, comme celui des alter ego, là où deux vies étrangères se mêlent pour relever le défi de la constance."
"C'est cela l'unicité de l'amour, un vertige incontrôlé de deux personnes qui à elles seules sont peu, et à deux sont tout (...)"
Ma note: 9/10
Invité- Invité
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