[Brunet, Mehdy] Sans raison...
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[Brunet, Mehdy] Sans raison...
Sans raison... / Mehdy Brunet, Ed. Taurnada, 274 p.
Présentation de l'éditeur :
Je suis dans cette chapelle, avec ma femme et mes deux enfants, je regarde le prêtre faire son sermon, mais aucun son ne me parvient.
Je m'appelle Josey Kowalsky et en me regardant observer les cercueils de ma femme et de ma fille, mon père comprend.
Il comprend que là, au milieu de cette chapelle, son fils est mort. Il vient d'assister, impuissant, à la naissance d'un prédateur.
Ma critique : Josey et son fils William assistent à un match de foot pendant que sa femme, Christine, et leur fille sont restées à la maison pour une soirée filles. Ce qui devait être une banale soirée va se transformer en cauchemar. Sur le chemin du retour, Josey manque d'être percuté par une camionnette qui l'aveugle. Quand ils arrivent, leur porte a manifestement été fracturée et il n'y a nulle trace des habitantes. Par contre, dans le garage Josey retrouve son chien pendu. Affolé, il prévient les secours. Quelques heures plus tard, Josey reçoit un email avec une vidéo de sa femme violentée sous les yeux de leur fille. Quelques jours plus tard, elles sont retrouvées noyées. Commence alors le début de la vengeance de Josey, une vengeance qui sera impitoyable !
Les premiers chapitres de ce thriller sont vraiment efficaces, rapides, bien menés. Il y a de l'action, de la violence, du suspense. On est bouleversé par les horreurs subies par la famille de Josey, on souffre avec lui et surtout on se demande pourquoi. Hélas, pour moi, la suite, la course poursuite, l'esprit de vengeance de Josey, et surtout l’enchaînement trop facile des événements n'a pas fonctionné. Le final m'a paru un peu trop ''tiré par les cheveux''. Je n'étais sans doute pas le bon public pour ce thriller, dommage. Par contre, c'est bien écrit, rythmé et je suivrai avec intérêt cet auteur...
Merci à Partage-Lecture et aux éditions Taurnada pour ce partenariat.
Présentation de l'éditeur :
Je suis dans cette chapelle, avec ma femme et mes deux enfants, je regarde le prêtre faire son sermon, mais aucun son ne me parvient.
Je m'appelle Josey Kowalsky et en me regardant observer les cercueils de ma femme et de ma fille, mon père comprend.
Il comprend que là, au milieu de cette chapelle, son fils est mort. Il vient d'assister, impuissant, à la naissance d'un prédateur.
Ma critique : Josey et son fils William assistent à un match de foot pendant que sa femme, Christine, et leur fille sont restées à la maison pour une soirée filles. Ce qui devait être une banale soirée va se transformer en cauchemar. Sur le chemin du retour, Josey manque d'être percuté par une camionnette qui l'aveugle. Quand ils arrivent, leur porte a manifestement été fracturée et il n'y a nulle trace des habitantes. Par contre, dans le garage Josey retrouve son chien pendu. Affolé, il prévient les secours. Quelques heures plus tard, Josey reçoit un email avec une vidéo de sa femme violentée sous les yeux de leur fille. Quelques jours plus tard, elles sont retrouvées noyées. Commence alors le début de la vengeance de Josey, une vengeance qui sera impitoyable !
Les premiers chapitres de ce thriller sont vraiment efficaces, rapides, bien menés. Il y a de l'action, de la violence, du suspense. On est bouleversé par les horreurs subies par la famille de Josey, on souffre avec lui et surtout on se demande pourquoi. Hélas, pour moi, la suite, la course poursuite, l'esprit de vengeance de Josey, et surtout l’enchaînement trop facile des événements n'a pas fonctionné. Le final m'a paru un peu trop ''tiré par les cheveux''. Je n'étais sans doute pas le bon public pour ce thriller, dommage. Par contre, c'est bien écrit, rythmé et je suivrai avec intérêt cet auteur...
Merci à Partage-Lecture et aux éditions Taurnada pour ce partenariat.
yaki- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Brunet, Mehdy] Sans raison...
Sans raison
Mehdy Brunet
Editions Taurnada mars 2015
ISBN 978 2 37258 010 6
270 pages
A travers cette histoire, Mehdy Brunet a su m’accrocher dès la première page et cela jusqu’à la fin. Après la mort de sa femme et de sa fille, Josey a juré de les venger mais pour cela, il va devoir trouver les malfrats qui ont provoqué le drame, son père décide de l’épauler. Justement j’ai aimé la complicité entre ce père et le fils, bien évidemment ils sont tous les deux motivés et nul ne les fera changer d’avis. C’est bien cela qui sera le centre du thriller car leur souffrance est facile à comprendre, quelques mots pour ne pas oublier le petit William qui d’un seul coup à perdu sa mère et sa petite sœur et qui sans avoir posé de questions a deviné les projets de ses père et grand-père. Ce sont cependant par de courts chapitres que l’histoire va se construire qui nous mettent en émoi. On peut très bien imaginer deux hommes sans aucune expérience de genre recherchant une bande cinq hommes que j’appellerai des monstres qui certainement ne reculeront devant rien pour s’en sortir, mais Josey et son père sont bien décidés à les attraper, alors ils guettent épuisés de fatigue. Car ces deux hommes mû par la souffrance, comment leur en vouloir de leur volonté de faire justice eux-mêmes ? Bien que la police, elle aussi enquête…Des rebondissements à faire frémir, une histoire tragique, Des thèmes évidents comme la vengeance, la terreur, la violence. la révolte, la haine et la relation père-fils devant vivre cette tragédie… Un livre difficile à lâcher tellement ce thriller est prenant et rempli de suspense. Vraiment une belle réussite pour un premier roman.
Un grand merci à PartageLecture et son équipe mais aussi aux Editions Taurnada sans oublier un grand bravo à Mehdy Brunet, qui m'ont permis de lire ce beau thriller.
Mehdy Brunet
Editions Taurnada mars 2015
ISBN 978 2 37258 010 6
270 pages
A travers cette histoire, Mehdy Brunet a su m’accrocher dès la première page et cela jusqu’à la fin. Après la mort de sa femme et de sa fille, Josey a juré de les venger mais pour cela, il va devoir trouver les malfrats qui ont provoqué le drame, son père décide de l’épauler. Justement j’ai aimé la complicité entre ce père et le fils, bien évidemment ils sont tous les deux motivés et nul ne les fera changer d’avis. C’est bien cela qui sera le centre du thriller car leur souffrance est facile à comprendre, quelques mots pour ne pas oublier le petit William qui d’un seul coup à perdu sa mère et sa petite sœur et qui sans avoir posé de questions a deviné les projets de ses père et grand-père. Ce sont cependant par de courts chapitres que l’histoire va se construire qui nous mettent en émoi. On peut très bien imaginer deux hommes sans aucune expérience de genre recherchant une bande cinq hommes que j’appellerai des monstres qui certainement ne reculeront devant rien pour s’en sortir, mais Josey et son père sont bien décidés à les attraper, alors ils guettent épuisés de fatigue. Car ces deux hommes mû par la souffrance, comment leur en vouloir de leur volonté de faire justice eux-mêmes ? Bien que la police, elle aussi enquête…Des rebondissements à faire frémir, une histoire tragique, Des thèmes évidents comme la vengeance, la terreur, la violence. la révolte, la haine et la relation père-fils devant vivre cette tragédie… Un livre difficile à lâcher tellement ce thriller est prenant et rempli de suspense. Vraiment une belle réussite pour un premier roman.
Un grand merci à PartageLecture et son équipe mais aussi aux Editions Taurnada sans oublier un grand bravo à Mehdy Brunet, qui m'ont permis de lire ce beau thriller.
lalyre- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Brunet, Mehdy] Sans raison...
On peut dire que ce roman démarre sur les chapeaux de roues, pas le temps de s'installer confortablement, on est tout de suite plongé dans l'horreur et la violence. Et ça, ça m'a beaucoup plu. L'auteur nous emmène là où il veut sans détour, sans flagorneries inutiles.
Et puis arrive l'histoire du grand père agent double...du coup ça tombe bien, il a tout ce qu'il faut pour aider son petit fils dans son projet de vengeance. J'ai trouvé que c'était un peu facile.
Les "méchants" sont vraiment caricaturaux, ça m'a gênée pour complètement me laisser prendre par l'histoire.
Je rejoins yaki, le déroulement de l'histoire parait trop facile, tout s'enchaine comme il faut pour que le héros mène son projet à terme.
Et puis la révélation de la raison de tout ça ne m'a pas vraiment convaincue. Trop d’invraisemblances ont gâché mon plaisir. Non, disons plutôt qu'elles l'ont atténué, car le plaisir était là tout de même.
Bien sûr, c'est jubilatoire, car on veut que les coupables soient punis, on comprend la démarche du héros, un homme ordinaire entrainé dans la violence pour venger sa famille. Et puis c'est bien écrit, en effet. C'est un premier roman, en demi teinte, et j'ai malgré tout rudement hâte de lire la suite, car la fin est un beau suspens.
Merci à Partage-Lecture et aux éditions Taurnada pour ce partenariat, qui m'a permis de découvrir un auteur dont on devrait entendre parler.
Et puis arrive l'histoire du grand père agent double...du coup ça tombe bien, il a tout ce qu'il faut pour aider son petit fils dans son projet de vengeance. J'ai trouvé que c'était un peu facile.
Les "méchants" sont vraiment caricaturaux, ça m'a gênée pour complètement me laisser prendre par l'histoire.
Je rejoins yaki, le déroulement de l'histoire parait trop facile, tout s'enchaine comme il faut pour que le héros mène son projet à terme.
Et puis la révélation de la raison de tout ça ne m'a pas vraiment convaincue. Trop d’invraisemblances ont gâché mon plaisir. Non, disons plutôt qu'elles l'ont atténué, car le plaisir était là tout de même.
Bien sûr, c'est jubilatoire, car on veut que les coupables soient punis, on comprend la démarche du héros, un homme ordinaire entrainé dans la violence pour venger sa famille. Et puis c'est bien écrit, en effet. C'est un premier roman, en demi teinte, et j'ai malgré tout rudement hâte de lire la suite, car la fin est un beau suspens.
Merci à Partage-Lecture et aux éditions Taurnada pour ce partenariat, qui m'a permis de découvrir un auteur dont on devrait entendre parler.
Invité- Invité
Re: [Brunet, Mehdy] Sans raison...
Quelques mots sur l’auteur :
Né en 1974, Mehdy Brunet aime le changement : Gironde, Haute-Savoie, Genève, île de la Réunion, Lozère, la Manche, un sentiment de liberté anime sa vie. Agent de maîtrise dans l'industrie technologique, ce n'est que très tard qu'il découvre sa passion pour l'écriture. Au fil des mots, une facette méconnue de sa personnalité va poindre à l'ombre de sa plume. Avec « Sans raison... » il signe un premier roman réussi, un thriller aussi dramatique que haletant. [Source_Babélio]
Maintenant, place au livre !
Alors qu’il rentre d’un match de foot avec son fils William, Josey arrive non loin de son domicile et se fait éblouir par un fourgon fou !
Arrivé chez lui, bizarre … tout est éteint alors que sa femme et sa fille devaient faire une soirée filles ! Et là, quelle horreur, il découvre son chien Nemrod égorgé et pendu dans le garage !
Sa femme et sa fille ont disparues ! Sa maison est retournée !
Alors qu’il vient de passer une nuit infernale, chez ses parents, il consulte sa boite mails quand il découvre un lien vidéo … Il lance cette dernière et là comble de l’horreur, sa femme torturée et violée, sa fille spectatrice !
A partir de ce moment-là une traque sans précédent va commencer …
Plusieurs thèmes jonche se livre : l’appartenance à un clan, la torture psychologique, la véritable réaction humaine, la condition humaine, etc.
On retrouve dans ce livre un père énigmatique (Aleksender) le père de Josey, mais qui est prêt à le suivre n’importe où …
Un grand-père, Adrian, ancien ambassadeur de Pologne en France …
Un bon cocktail détonnant !
Mais je suis un peu resté sur ma faim à la fin … je pensais qu’elle serait un peu plus recherchée … Enfin c’est mon avis !
Il n’empêche que j’ai bien apprécié ce livre et que je vous le recommande !
Né en 1974, Mehdy Brunet aime le changement : Gironde, Haute-Savoie, Genève, île de la Réunion, Lozère, la Manche, un sentiment de liberté anime sa vie. Agent de maîtrise dans l'industrie technologique, ce n'est que très tard qu'il découvre sa passion pour l'écriture. Au fil des mots, une facette méconnue de sa personnalité va poindre à l'ombre de sa plume. Avec « Sans raison... » il signe un premier roman réussi, un thriller aussi dramatique que haletant. [Source_Babélio]
Maintenant, place au livre !
Alors qu’il rentre d’un match de foot avec son fils William, Josey arrive non loin de son domicile et se fait éblouir par un fourgon fou !
Arrivé chez lui, bizarre … tout est éteint alors que sa femme et sa fille devaient faire une soirée filles ! Et là, quelle horreur, il découvre son chien Nemrod égorgé et pendu dans le garage !
Sa femme et sa fille ont disparues ! Sa maison est retournée !
Alors qu’il vient de passer une nuit infernale, chez ses parents, il consulte sa boite mails quand il découvre un lien vidéo … Il lance cette dernière et là comble de l’horreur, sa femme torturée et violée, sa fille spectatrice !
A partir de ce moment-là une traque sans précédent va commencer …
Plusieurs thèmes jonche se livre : l’appartenance à un clan, la torture psychologique, la véritable réaction humaine, la condition humaine, etc.
On retrouve dans ce livre un père énigmatique (Aleksender) le père de Josey, mais qui est prêt à le suivre n’importe où …
Un grand-père, Adrian, ancien ambassadeur de Pologne en France …
Un bon cocktail détonnant !
Mais je suis un peu resté sur ma faim à la fin … je pensais qu’elle serait un peu plus recherchée … Enfin c’est mon avis !
Il n’empêche que j’ai bien apprécié ce livre et que je vous le recommande !
Eiger- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 2566
Localisation : 47
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: [Brunet, Mehdy] Sans raison...
Mon avis :
Dès les premières pages, nous savons que l'espoir n'est pas là. Dès les premières pages, nous savons que Christine et Katie Kowalsky sont mortes. Il nous reste à savoir cependant beaucoup de choses : comment sont-elles mortes, pourquoi ont-elles été tuées (il faudrait que le lecteur soit naïf, en lisant ces premières pages, pour penser à des morts naturelles), et de quelle manière le ou les coupables seront appréhendés. Vaste programme.
S'il est une notion qui m'a interpellée dans ce roman, c'est celle de justice. Josey ne croit plus à la justice. Si, il pense que les policiers finiront par trouver et arrêter les coupables. Il pense même qu'ils seront condamnés. Il pense aussi qu'ils n'effectueront pas leur peine en entier, sortiront au bout de quelques années - et recommenceront. Oui, il ne croit pas à la réinsertion dans la société de ces personnes. Et nous, quand nous lisons ce récit, pouvons-nous vraiment y croire ? Alors oui, je divulgue un peu de l'intrigue : Christine et Katie ont été enlevées, violentées, torturées, et sont mortes en tentant d'échapper à leur calvaire. Les responsables ont filmé leur forfait et ont envoyé la vidéo à Josey Kowalsky. Josey, précisons-le, est un homme ordinaire, aimant femme et enfants (et parents également) : absent quand Christine et Kathie ont été enlevées, il assistait à un match de football avec son fils. Un homme comme les autres, dont la vie banale, disons-le, est brusquement détruite.
Justice, donc, parce que les kidnappeurs-tortionnaires n'ont aucune notion de ce que cela signifie, aucun sens du bien et du mal. Ce qui les qualifie ? L'appât du gain, la jouissance facile non pas des plaisirs pas toujours licites, mais celle d'assurer son pouvoir sur l'autre, celle de faire mal, et de jouir encore plus d'être vu en train de faire souffrir. Le remords ? Non, seulement la crainte de se faire prendre, de ne pas avoir été assez prudent, de risquer une peine de prison supplémentaire. Non, pour avoir des remords, il faut avoir la conscience d'avoir commis des actes immondes. Je n'ai relevé dans le texte aucun indice laissant entendre que c'était le cas pour eux, cela ne semble plutôt qu'une étape dans leur carrière.
Ce qui me frappe aussi est leur absence d'attachement. La solitude est une chose, elle peut être choisie. Le fait de ne tenir à personne, de n'être retenu par personne en est une autre. Josey Kowalsky lui, pense à celles qui ne sont plus, mais aussi à ceux qui restent : son fils William, ses parents, son grand-père, ses beaux-parents. Beaucoup de personnes avec lesquelles les liens sont très fort, suffisamment pour qu'il se demande ce qu'ils penseraient de ce qu'il fait, comment ils parviendront à vivre après tout cela.
Parce que l'après, on en parle très peu, finalement, dans les romans. Les proches des victimes sont très souvent évacués au profit des enquêteurs. Ce n'est pas le cas ici, et même si le récit qui s'ensuit est celui d'une vengeance implacable, ce sont les pas de Josey que nous suivons. Le rythme de l'intrigue va véritablement crescendo, et il est très difficile de lâcher le roman avant de connaître le dénouement - et l'épilogue, qui nous entraîne vers le second volume mettant en scène Josey Kowalsky, Le fruit de ma colère.
Dès les premières pages, nous savons que l'espoir n'est pas là. Dès les premières pages, nous savons que Christine et Katie Kowalsky sont mortes. Il nous reste à savoir cependant beaucoup de choses : comment sont-elles mortes, pourquoi ont-elles été tuées (il faudrait que le lecteur soit naïf, en lisant ces premières pages, pour penser à des morts naturelles), et de quelle manière le ou les coupables seront appréhendés. Vaste programme.
S'il est une notion qui m'a interpellée dans ce roman, c'est celle de justice. Josey ne croit plus à la justice. Si, il pense que les policiers finiront par trouver et arrêter les coupables. Il pense même qu'ils seront condamnés. Il pense aussi qu'ils n'effectueront pas leur peine en entier, sortiront au bout de quelques années - et recommenceront. Oui, il ne croit pas à la réinsertion dans la société de ces personnes. Et nous, quand nous lisons ce récit, pouvons-nous vraiment y croire ? Alors oui, je divulgue un peu de l'intrigue : Christine et Katie ont été enlevées, violentées, torturées, et sont mortes en tentant d'échapper à leur calvaire. Les responsables ont filmé leur forfait et ont envoyé la vidéo à Josey Kowalsky. Josey, précisons-le, est un homme ordinaire, aimant femme et enfants (et parents également) : absent quand Christine et Kathie ont été enlevées, il assistait à un match de football avec son fils. Un homme comme les autres, dont la vie banale, disons-le, est brusquement détruite.
Justice, donc, parce que les kidnappeurs-tortionnaires n'ont aucune notion de ce que cela signifie, aucun sens du bien et du mal. Ce qui les qualifie ? L'appât du gain, la jouissance facile non pas des plaisirs pas toujours licites, mais celle d'assurer son pouvoir sur l'autre, celle de faire mal, et de jouir encore plus d'être vu en train de faire souffrir. Le remords ? Non, seulement la crainte de se faire prendre, de ne pas avoir été assez prudent, de risquer une peine de prison supplémentaire. Non, pour avoir des remords, il faut avoir la conscience d'avoir commis des actes immondes. Je n'ai relevé dans le texte aucun indice laissant entendre que c'était le cas pour eux, cela ne semble plutôt qu'une étape dans leur carrière.
Ce qui me frappe aussi est leur absence d'attachement. La solitude est une chose, elle peut être choisie. Le fait de ne tenir à personne, de n'être retenu par personne en est une autre. Josey Kowalsky lui, pense à celles qui ne sont plus, mais aussi à ceux qui restent : son fils William, ses parents, son grand-père, ses beaux-parents. Beaucoup de personnes avec lesquelles les liens sont très fort, suffisamment pour qu'il se demande ce qu'ils penseraient de ce qu'il fait, comment ils parviendront à vivre après tout cela.
Parce que l'après, on en parle très peu, finalement, dans les romans. Les proches des victimes sont très souvent évacués au profit des enquêteurs. Ce n'est pas le cas ici, et même si le récit qui s'ensuit est celui d'une vengeance implacable, ce sont les pas de Josey que nous suivons. Le rythme de l'intrigue va véritablement crescendo, et il est très difficile de lâcher le roman avant de connaître le dénouement - et l'épilogue, qui nous entraîne vers le second volume mettant en scène Josey Kowalsky, Le fruit de ma colère.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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