[Bouffanges] Zombies
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[Bouffanges] Zombies
Ebook
Titre: Zombies
Auteur: Bouffanges
ASIN: B015JOQOME
Nombre de pages estimées: 139
Description (source Amazon):
Lorsque les morts se mettent à sortir de leurs tombes, les questions fusent : Comment est-ce possible ? Quel danger ces zombies représentent-ils pour les vivants ? Que faire d’eux ?
Tandis que les journalistes s’enthousiasment et que les médecins s’émerveillent, les politiques tergiversent, le tout formant un brouhaha grotesque.
L’inaction devient coupable lorsque le nombre de zombies devient préoccupant, chaque semaine en offrant des milliers supplémentaires. Faut-il les renvoyer d’où ils viennent ? Les intégrer à une population inquiète ? Les éliminer ?
Mon avis:
J'ai tout de suite été attirée par la couverture que je trouve très belle.
Ensuite le thème m'a séduite, enfin, plus que les zombies, la gestion d'une arrivée massive (très actuel, n'est-ce pas ?).
Cependant, les zombies ne sont pas qu'un prétexte bâclé, l'auteur a bien travaillé ces personnages particuliers.
Les chapitres sont courts, mêlent plusieurs styles (interview radio, publication d'un article, dialogues...) ce qui donne un sacré dynamisme à cette histoire. Il est quasiment impossible de lâcher ce petit livre une fois commencé.
Dans ce roman, l'auteur s'attache à nous faire partager les avis opposés de ses personnages. Chacun a ses arguments.
Qui dit arrivée massive, dit politique qui s'en mêle... Là où ça aurait pu devenir ennuyeux, ça n'en devient que plus intéressant.
Je vote très apprécié
Edit: je classe ce roman en littérature générale car c'est comme ça qu'il apparaît sur Amazon
Re: [Bouffanges] Zombies
Après avoir lu Triumvirat, j'ai poursuivi ma découverte de l'oeuvre de l'auteur par son deuxième roman : Zombies (écrit après l'autre, bien que publié en premier).
J'ai eu plaisir à retrouver l'univers de Bouffanges, et cette mosaïque de points de vue qu'il manie à la perfection : interviews télévisées, articles de presse, publications scientifiques, émissions de radio... Autant de points de vue qui se succèdent dans des chapitres courts, dans une écriture fluide et agréable à lire.
L'auteur fait preuve d'une grande inventivité et d'une vraie maitrise du sujet (notamment pour l'approche médicale et scientifique du phénomène).
On trouve dans ce roman une vraie dimension politique, qui n'était pas présente dans Triumvirat : comment l’État français va-t-il gérer l'afflux de ces zombies, ces "non-morts" qui ressuscitent les uns après les autres ? Quelles décisions le gouvernement prendra-t-il pour assurer l'accueil de ces personnes et la sécurité des citoyens ? Comment faire face à l'augmentation du nombre de "réfugiés" dans les centres d'accueil et aux actions de groupuscules qui veulent les libérer ?
Tout ceci en période d'élection présidentielle... pour corser l'affaire.
Ce livre est inclassable : c'est une fiction, mais ce n'est pas un roman. Un essai fictionnel ? Il manque un vrai héros pour donner une dimension romanesque à l'ensemble. Etienne Thiriet, vigile dans un centre régional d'accueil, aurait pu jouer ce rôle, s'il était entré en scène un peu plus tôt dans l'histoire.
Malgré ce petit bémol, cela reste un excellent moment de lecture, avec une narration et un sujet originaux, qui prouve que l'on peut trouver le meilleur parmi les auteurs indépendants.
J'ai eu plaisir à retrouver l'univers de Bouffanges, et cette mosaïque de points de vue qu'il manie à la perfection : interviews télévisées, articles de presse, publications scientifiques, émissions de radio... Autant de points de vue qui se succèdent dans des chapitres courts, dans une écriture fluide et agréable à lire.
L'auteur fait preuve d'une grande inventivité et d'une vraie maitrise du sujet (notamment pour l'approche médicale et scientifique du phénomène).
On trouve dans ce roman une vraie dimension politique, qui n'était pas présente dans Triumvirat : comment l’État français va-t-il gérer l'afflux de ces zombies, ces "non-morts" qui ressuscitent les uns après les autres ? Quelles décisions le gouvernement prendra-t-il pour assurer l'accueil de ces personnes et la sécurité des citoyens ? Comment faire face à l'augmentation du nombre de "réfugiés" dans les centres d'accueil et aux actions de groupuscules qui veulent les libérer ?
Tout ceci en période d'élection présidentielle... pour corser l'affaire.
Ce livre est inclassable : c'est une fiction, mais ce n'est pas un roman. Un essai fictionnel ? Il manque un vrai héros pour donner une dimension romanesque à l'ensemble. Etienne Thiriet, vigile dans un centre régional d'accueil, aurait pu jouer ce rôle, s'il était entré en scène un peu plus tôt dans l'histoire.
Malgré ce petit bémol, cela reste un excellent moment de lecture, avec une narration et un sujet originaux, qui prouve que l'on peut trouver le meilleur parmi les auteurs indépendants.
Invité- Invité
Re: [Bouffanges] Zombies
Mon avis :
J'ai lu sans guère décrocher ce second court roman de l'auteur, plongée que j'étais dans cette reconstitution minutieuse des événements au cours d'une mystérieuse épidémie, dont on ne connaîtra pas le fin mot sur la façon dont elle se propage, étant donné que ce n'est pas ce qui compte. En revanche, au fil de cette lecture captivante, nous aurons eu une radiographie du système politique français, du fonctionnement des hôpitaux, et surtout, de l'ego, chez ces prétendus serviteurs du peuple français, bien plus envahissant que ne le sont ces pauvres zombies.
L'histoire s'étend sur une année, lorsque la première femme "non-morte", frappe à la porte de son domicile, pour venir trouver son petit-fils, jusqu'aux élections présidentielles l'année suivante. Comme la pauvre revenante est blessée, Sylvain appelle les secours ; c'est le début d'un long calvaire pour la vieille femme, isolée des siens (mais les connaît-elle encore ?), livrée à la souffrance physique, puisqu'aucun traitement ne peut être administré à un zombie (appelons un chat un chat, même si le Dr Vanessa Hugues essaie de faire adopter l'appellation "thanatorésistants"), attendu que leur cœur et leurs poumons ne fonctionnent plus. Les médecins se pressent et s'opposent pour être les premiers à élaborer une théorie, les chefs religieux décrètent le royaume des cieux transposé sur terre (les zombies sont des ressuscités, donc des élus), et les politiques se démènent pour... ne pas affronter le problème. Comme nous sommes en période électorale, la Présidente en exercice, Olivia Lefebvre, cherche la bonne fenêtre de tir pour annoncer sa candidature, mais les mauvaises nouvelles se succédant, elle et son Premier Ministre, Martin Rolland, ne peuvent que gérer l'urgence, et encore...!
Chaque bref chapitre est précisément daté et situé, et présente un aperçu concret ou un événement répercuté par les médias, ou encore fait dialoguer, débattre, des intervenants antagonistes. Nous y reconnaissons des émissions, des chaînes de télévision : l'ancrage dans le réel est bien amené et contribue grandement à rendre le récit palpitant, même si les zombies en question sont relativement dépourvus de caractéristiques badass, sinon une odeur épouvantable. On se demande surtout : "jusqu'où tout cela va-t-il aller ?" lorsque deux camps se forment, ceux qui veulent exterminer les non-morts (comprenez l'extrême-droite et ses groupuscules agissants), et le Syndicat des zombies, mené par Aurélien Grelon, l'autre petit-fils de la Première Dame non-morte, "community manager" et expert en l'art de mobiliser les foules sur internet. Je me faisais mon film, voyant assez bien l'extrême-droite gagner les élections, ou encore la France sombrer dans le chaos, ce qui reviendrait sensiblement au même...
Tout se complique lorsque les zombies parviennent à s'échapper des centres de rétention, pardon, "d'accueil", régionaux, que les populations paniquent (pensez donc, ils pourraient dévaliser nos provisions !), que l'état de siège est déclaré par la Présidente, pendant que des mesures peu éthiques sont prises pour fermer le robinet des nouveaux non-morts...
On pourrait qualifier ce roman de thriller politico-médical ayant pour thème les compromissions, la lâcheté (l'art de tirer la couverture à soi quand ça marche et de refiler le bébé quand ça ne marche pas), voire l'abjection ; il ne faudra pas y chercher un semblant de film d'horreur, car si l'horreur est présente, elle ne réside qu'en l'universelle médiocrité des politiques, les zombies n'y sont pour rien. Il ne faudra pas non plus y chercher de héros ou héroïne : si certains personnages passent de temps en temps sous les projecteurs, ils font aussi des erreurs et laissent leur place, personne n'est véritablement épargné. Il est vrai que ce procédé de comptes-rendus techniques, joint à une narration autour d'une équipe de résistants à un fléau, peut donner une série passionnante comme The Strain (avec des vampires), mais c'est un autre choix, et à l'arrivée une trilogie. Bouffanges a choisi ce format court et a condensé l'action pour rendre hommage aux morts de la Méditerranée, ainsi qu'il l'annonce dans l'exergue, et nous mettre crûment sous les yeux les enjeux de cette question d'un afflux de réfugiés, et du manque d'intérêt des politiques à considérer le "problème" sous un angle humanitaire.
Après avoir refermé ce livre, nous ne devrions plus pouvoir dire "nous ne savions pas", à plus forte raison lorsque l'actualité de la crise sanitaire depuis 2020 donne raison à un roman écrit en 2015 (j'ai dû vérifier la date). Ce qu'il annonce sur la prise en compte tardive d'une épidémie, sur le jeu extrême-droite/parti au pouvoir, donne froid dans le dos - c'est peut-être cette réalité qui est effrayante plus que des giclées de sang et des monstres venus de l'au-delà.
Citations :
Sylvain s’apprêtait à appuyer sur lecture, quand il lui sembla entendre des coups sourds. Il tendit l’oreille, suivit son impression, jusqu’à acquérir la conviction qu’on frappait à la porte. Il l’ouvrit en pensant que les judas aux
portes d’entrée n’existaient vraiment que dans les films d’horreur.
- Mamie ? Page 7.
- (...) Dupin, faites ce que vous voulez, greffez-lui un cœur qui marche, faites-lui une transfusion, ou mettez-lui un coup de pelle, je m’en lave les mains. Flûte à la fin, je suis Préfet, moi, pas médecin. Page 17.
Le silence reste assourdissant du côté du Ministère de la Santé, ce qui laisse les fuites depuis les hôpitaux nourrir les plus folles supputations, notamment sur les réseaux sociaux, qui se sont enflammés. Les hashtags #thanatorésistant #zombie #mortvivant se sont hissés au sommet des tweets.
Sur l’impulsion de plusieurs groupes Facebook, une grande manifestation populaire se tiendra demain à 15 h, à Paris, Lyon, Marseille et la plupart des
grandes autres villes françaises, afin d’exiger des informations loyales du gouvernement. Page 33.
- Mais, Monseigneur, reconnaissez tout de même que lorsque vous prêchiez il y a encore quelques mois, auprès de vos fidèles, en leur promettant la résurrection, vous ne pensiez pas tout à fait à cela : revenir sur Terre dépourvu de volonté, voué à une putréfaction éternelle. N’est-ce pas plutôt un châtiment ? Page 52.
Comme souvent, la filière commence dans les bars. On y traîne dans les bars, on y parle à mots couverts, on laisse s’échapper des allusions sous des dehors avinés, on laisse accroire aux plus intéressés qu’on est à la recherche de petites mains pour une action ambitieuse, on n’entre pas dans les détails, on laisse travailler la curiosité des interlocuteurs : parle-t-on de drogue, d’attaque à main armée, d’escroquerie ? Ou de non-morts ? Page 112.
J'ai lu sans guère décrocher ce second court roman de l'auteur, plongée que j'étais dans cette reconstitution minutieuse des événements au cours d'une mystérieuse épidémie, dont on ne connaîtra pas le fin mot sur la façon dont elle se propage, étant donné que ce n'est pas ce qui compte. En revanche, au fil de cette lecture captivante, nous aurons eu une radiographie du système politique français, du fonctionnement des hôpitaux, et surtout, de l'ego, chez ces prétendus serviteurs du peuple français, bien plus envahissant que ne le sont ces pauvres zombies.
L'histoire s'étend sur une année, lorsque la première femme "non-morte", frappe à la porte de son domicile, pour venir trouver son petit-fils, jusqu'aux élections présidentielles l'année suivante. Comme la pauvre revenante est blessée, Sylvain appelle les secours ; c'est le début d'un long calvaire pour la vieille femme, isolée des siens (mais les connaît-elle encore ?), livrée à la souffrance physique, puisqu'aucun traitement ne peut être administré à un zombie (appelons un chat un chat, même si le Dr Vanessa Hugues essaie de faire adopter l'appellation "thanatorésistants"), attendu que leur cœur et leurs poumons ne fonctionnent plus. Les médecins se pressent et s'opposent pour être les premiers à élaborer une théorie, les chefs religieux décrètent le royaume des cieux transposé sur terre (les zombies sont des ressuscités, donc des élus), et les politiques se démènent pour... ne pas affronter le problème. Comme nous sommes en période électorale, la Présidente en exercice, Olivia Lefebvre, cherche la bonne fenêtre de tir pour annoncer sa candidature, mais les mauvaises nouvelles se succédant, elle et son Premier Ministre, Martin Rolland, ne peuvent que gérer l'urgence, et encore...!
Chaque bref chapitre est précisément daté et situé, et présente un aperçu concret ou un événement répercuté par les médias, ou encore fait dialoguer, débattre, des intervenants antagonistes. Nous y reconnaissons des émissions, des chaînes de télévision : l'ancrage dans le réel est bien amené et contribue grandement à rendre le récit palpitant, même si les zombies en question sont relativement dépourvus de caractéristiques badass, sinon une odeur épouvantable. On se demande surtout : "jusqu'où tout cela va-t-il aller ?" lorsque deux camps se forment, ceux qui veulent exterminer les non-morts (comprenez l'extrême-droite et ses groupuscules agissants), et le Syndicat des zombies, mené par Aurélien Grelon, l'autre petit-fils de la Première Dame non-morte, "community manager" et expert en l'art de mobiliser les foules sur internet. Je me faisais mon film, voyant assez bien l'extrême-droite gagner les élections, ou encore la France sombrer dans le chaos, ce qui reviendrait sensiblement au même...
Tout se complique lorsque les zombies parviennent à s'échapper des centres de rétention, pardon, "d'accueil", régionaux, que les populations paniquent (pensez donc, ils pourraient dévaliser nos provisions !), que l'état de siège est déclaré par la Présidente, pendant que des mesures peu éthiques sont prises pour fermer le robinet des nouveaux non-morts...
On pourrait qualifier ce roman de thriller politico-médical ayant pour thème les compromissions, la lâcheté (l'art de tirer la couverture à soi quand ça marche et de refiler le bébé quand ça ne marche pas), voire l'abjection ; il ne faudra pas y chercher un semblant de film d'horreur, car si l'horreur est présente, elle ne réside qu'en l'universelle médiocrité des politiques, les zombies n'y sont pour rien. Il ne faudra pas non plus y chercher de héros ou héroïne : si certains personnages passent de temps en temps sous les projecteurs, ils font aussi des erreurs et laissent leur place, personne n'est véritablement épargné. Il est vrai que ce procédé de comptes-rendus techniques, joint à une narration autour d'une équipe de résistants à un fléau, peut donner une série passionnante comme The Strain (avec des vampires), mais c'est un autre choix, et à l'arrivée une trilogie. Bouffanges a choisi ce format court et a condensé l'action pour rendre hommage aux morts de la Méditerranée, ainsi qu'il l'annonce dans l'exergue, et nous mettre crûment sous les yeux les enjeux de cette question d'un afflux de réfugiés, et du manque d'intérêt des politiques à considérer le "problème" sous un angle humanitaire.
Après avoir refermé ce livre, nous ne devrions plus pouvoir dire "nous ne savions pas", à plus forte raison lorsque l'actualité de la crise sanitaire depuis 2020 donne raison à un roman écrit en 2015 (j'ai dû vérifier la date). Ce qu'il annonce sur la prise en compte tardive d'une épidémie, sur le jeu extrême-droite/parti au pouvoir, donne froid dans le dos - c'est peut-être cette réalité qui est effrayante plus que des giclées de sang et des monstres venus de l'au-delà.
Citations :
Sylvain s’apprêtait à appuyer sur lecture, quand il lui sembla entendre des coups sourds. Il tendit l’oreille, suivit son impression, jusqu’à acquérir la conviction qu’on frappait à la porte. Il l’ouvrit en pensant que les judas aux
portes d’entrée n’existaient vraiment que dans les films d’horreur.
- Mamie ? Page 7.
- (...) Dupin, faites ce que vous voulez, greffez-lui un cœur qui marche, faites-lui une transfusion, ou mettez-lui un coup de pelle, je m’en lave les mains. Flûte à la fin, je suis Préfet, moi, pas médecin. Page 17.
Le silence reste assourdissant du côté du Ministère de la Santé, ce qui laisse les fuites depuis les hôpitaux nourrir les plus folles supputations, notamment sur les réseaux sociaux, qui se sont enflammés. Les hashtags #thanatorésistant #zombie #mortvivant se sont hissés au sommet des tweets.
Sur l’impulsion de plusieurs groupes Facebook, une grande manifestation populaire se tiendra demain à 15 h, à Paris, Lyon, Marseille et la plupart des
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- Mais, Monseigneur, reconnaissez tout de même que lorsque vous prêchiez il y a encore quelques mois, auprès de vos fidèles, en leur promettant la résurrection, vous ne pensiez pas tout à fait à cela : revenir sur Terre dépourvu de volonté, voué à une putréfaction éternelle. N’est-ce pas plutôt un châtiment ? Page 52.
Comme souvent, la filière commence dans les bars. On y traîne dans les bars, on y parle à mots couverts, on laisse s’échapper des allusions sous des dehors avinés, on laisse accroire aux plus intéressés qu’on est à la recherche de petites mains pour une action ambitieuse, on n’entre pas dans les détails, on laisse travailler la curiosité des interlocuteurs : parle-t-on de drogue, d’attaque à main armée, d’escroquerie ? Ou de non-morts ? Page 112.
elea2020- Grand sage du forum
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