[Baup, Christian] La tuile et autres bricoles....
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[Baup, Christian] La tuile et autres bricoles....
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La tuile et autres bricoles
Auteur : Christian Baup
Éditions : Publishroom (Mars 2016)
Présentation de l'éditeur :
« Aujourd’hui tout ce que j'ai vécu m’apparaît loin et présent en même temps. Il me reste les douleurs, les problèmes d’évacuation, que je gère assez bien il me semble. A vrai dire je n’y pense plus. Comment un accident aussi absurde a-t-il pu me conduire ici ? »
Avec un humour grinçant saupoudré d'un style cadencé, l’auteur raconte son passage dans un centre de rééducation après une fracture des vertèbres : les exploits du quotidien, ses relations avec les autres patients, sa douleur et, petit à petit, son rétablissement.
Mon avis
C’est un livre très court où l’auteur nous dévoile la face cachée (sauf si on les a fréquentés) des centres de rééducation fonctionnelle. Son écriture vive et son sens de la dérision nous permettent de sourire face à la gravité des situations qu’il nous décrit.
Il présente tout cela avec un dosage très juste, ne tombant jamais dans le voyeurisme ou le pathos ce qui n’est pas aisé vu ce qu’il raconte. Il effleure, affleure, les différents cas que l’on peut découvrir, de l’accident bête au suicide raté en passant par le plus classique carambolage de voitures. Il explique les liens qui se créent avec le personnel soignant, entre les malades…. Pour ces derniers, ceux qui acceptent et luttent, ceux qui gémissent, ceux qui ne sont plus les mêmes et qui déroutent leur famille ou les autres patients….
Trois petits mots à la fin d’un des chapitres m’ont frappée. Ils disent : « Bref, on vit. » Finalement, dans tout ce malheur, dans toutes les difficultés rencontrées, les hommes et les femmes « vivent ». J’aurais presque ajouté « avec », c’est-à-dire qu’on vit toujours mais avec quelque chose en plus (un fauteuil, des béquilles ….) ou en moins (la marche….) mais la vie est là.
L’auteur a une écriture alerte et une excellente orthographe, ce qui fait que j’ai eu du plaisir à le lire. Avec ce petit recueil, Christian Baup nous montre également que dans l’adversité, on revient aux vraies valeurs et que le reste n’a plus la même importance…. Bref, on vit.
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Baup, Christian] La tuile et autres bricoles....
La Tuile et autres bricoles est un petit témoignage d’une trentaine de pages.
Dès les premières lignes, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec Patients de Grand Corps Malade. Si dans le texte du slameur, j’ai un souvenir d’énormément d’émotions, ici, les faits sont relatés sans analyse, laissés au lecteur qui doit se débrouiller avec. Un peu comme un journal de guerre, dont l’horreur est renforcée par cet enchaînement de faits bruts. La rééducation, un combat.
J’exagère un peu, parfois, l’auteur lâche quelques mots qui nous permettent de savoir ce qu’il pense. Un peu pour lui, plus pour les autres. Ses compagnons de galère qu’il nous présente en quelques phrases. Et ils sont nombreux avec lui ce centre de rééducation.
Avec cette écriture qui ne se penche pas sur le ressenti mais ressemble plutôt à un journal de bord où l’auteur semble s’interdire les émotions, j’ai l’impression d’être avec lui là-bas. Il est pris en charge sur l’aspect physique, de la piscine, de la kiné, ça oui. Mais apprendre à gérer les émotions ? Prendre en compte que la rééducation et sa cause (maladie, accident) nécessite aussi un suivi psychologique pour mettre des mots sur ses maux.
Et puis, de plus en plus, l’auteur s’exprime, surtout à partir du moment où il revient en arrière, sur ses premiers jours au centre. L’écriture est plus fluide et je suis complètement rentrée dans son témoignage, j’étais avec lui, dans ce centre. Je ressentais sa douleur, je sentais les odeurs, j’entendais les bruits de la maladie, de la rééducation.
La rééducation parlons-en de ces exercices difficiles. Je me dis que tous ces convalescents sont bien plus sportifs que moi. Pour faire tout ça, supporter ce rythme, cette proximité, il en faut du courage, de la volonté. J’y penserais à ma prochaine séance de gym, quand je n’en pourrais plus.
Une jolie découverte, une écriture intéressante qui évolue malgré la brièveté du texte.
Je remercie Publishroom et le forum Partage Lecture pour ce partenariat.
Dès les premières lignes, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec Patients de Grand Corps Malade. Si dans le texte du slameur, j’ai un souvenir d’énormément d’émotions, ici, les faits sont relatés sans analyse, laissés au lecteur qui doit se débrouiller avec. Un peu comme un journal de guerre, dont l’horreur est renforcée par cet enchaînement de faits bruts. La rééducation, un combat.
J’exagère un peu, parfois, l’auteur lâche quelques mots qui nous permettent de savoir ce qu’il pense. Un peu pour lui, plus pour les autres. Ses compagnons de galère qu’il nous présente en quelques phrases. Et ils sont nombreux avec lui ce centre de rééducation.
Avec cette écriture qui ne se penche pas sur le ressenti mais ressemble plutôt à un journal de bord où l’auteur semble s’interdire les émotions, j’ai l’impression d’être avec lui là-bas. Il est pris en charge sur l’aspect physique, de la piscine, de la kiné, ça oui. Mais apprendre à gérer les émotions ? Prendre en compte que la rééducation et sa cause (maladie, accident) nécessite aussi un suivi psychologique pour mettre des mots sur ses maux.
Et puis, de plus en plus, l’auteur s’exprime, surtout à partir du moment où il revient en arrière, sur ses premiers jours au centre. L’écriture est plus fluide et je suis complètement rentrée dans son témoignage, j’étais avec lui, dans ce centre. Je ressentais sa douleur, je sentais les odeurs, j’entendais les bruits de la maladie, de la rééducation.
La rééducation parlons-en de ces exercices difficiles. Je me dis que tous ces convalescents sont bien plus sportifs que moi. Pour faire tout ça, supporter ce rythme, cette proximité, il en faut du courage, de la volonté. J’y penserais à ma prochaine séance de gym, quand je n’en pourrais plus.
Une jolie découverte, une écriture intéressante qui évolue malgré la brièveté du texte.
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