[Dupeyron, François] Le grand soir
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Le grand soir
[Dupeyron, François] Le grand soir
LE GRAND SOIR
Roman édité chez Acte Sud en janvier 2008
269 pages
Résumé
Illustre et décrié, vieillissant et proscrit, Gustave Courbet croise un soir à Genève une prostituée en qui il croit reconnaître une amante de jadis, la belle Jo - celle qui donna naissance à L'Origine du monde, l'ouvre maîtresse de sa peinture... Ivre d'amertume et de solitude, devant cette femme de hasard, le temps d'une nuit, Gustave Courbet se raconte, laisse déferler ses utopies et ses désillusions, sa colère et sa honte, son égoïsme, ses échecs, la tempête de ses passions. Car il aura mis à peindre, à jouir ou à lutter toute la puissance de sa nature, toute la véhémence de sa révolte - lui, l'artiste libertaire, l'ami du peuple, le communard. Avec une force d'évocation impressionnante, François Dupeyron entre de plain-pied dans la vie et le siècle de Gustave Courbet, personnage superbe et dévasté dont il célèbre, corps et âme, l'amour de l'insurrection.
Mon ressenti
C’est un portrait haut en couleur et sans concession de ce peintre pas comme les autres. Issu d’une famille noble et riche, il va fréquenter le peuple, se mêler et faire vivre son art dans la provocation de tout un chacun.
Colérique, utopiste, hédoniste, nous faisons connaissance de Courbet alors qu’il a 57 ans. Il est souvent ivre, gros et est ruiné. Il erre de tavernes en tavernes à la recherche d’une femme qu’il a cru entrevoir. De bas-fonds en bordels, c’est avec fougue et désillusion, que Courbet se raconte à cette femme qui n’est pas celle qu’il croit. Elle s’appelle Mona et lui pense à Jo.
Elle saura tout ou tout au moins une partie de ce qu’il a fait : entre son engagement dans la Commune de Paris, son amour pour elle, l’ouverture de son musée, ses égarements, sa démesure, sa conception de la vie, la colonne Vendôme.
C’est le portrait d’un homme qui aimait la vie et ses plaisirs, qui avait foi en l’homme et qui a montré combien la peinture pouvait être autre chose lorsque l’on sortait des sentiers habituels.
L’écriture de l’auteur a rendu vie à cette époque en nous livrant l’atmosphère des rues et des quartiers de Paris qui résonne des premières colères ouvrières.
A découvrir
Roman édité chez Acte Sud en janvier 2008
269 pages
Résumé
Illustre et décrié, vieillissant et proscrit, Gustave Courbet croise un soir à Genève une prostituée en qui il croit reconnaître une amante de jadis, la belle Jo - celle qui donna naissance à L'Origine du monde, l'ouvre maîtresse de sa peinture... Ivre d'amertume et de solitude, devant cette femme de hasard, le temps d'une nuit, Gustave Courbet se raconte, laisse déferler ses utopies et ses désillusions, sa colère et sa honte, son égoïsme, ses échecs, la tempête de ses passions. Car il aura mis à peindre, à jouir ou à lutter toute la puissance de sa nature, toute la véhémence de sa révolte - lui, l'artiste libertaire, l'ami du peuple, le communard. Avec une force d'évocation impressionnante, François Dupeyron entre de plain-pied dans la vie et le siècle de Gustave Courbet, personnage superbe et dévasté dont il célèbre, corps et âme, l'amour de l'insurrection.
Mon ressenti
C’est un portrait haut en couleur et sans concession de ce peintre pas comme les autres. Issu d’une famille noble et riche, il va fréquenter le peuple, se mêler et faire vivre son art dans la provocation de tout un chacun.
Colérique, utopiste, hédoniste, nous faisons connaissance de Courbet alors qu’il a 57 ans. Il est souvent ivre, gros et est ruiné. Il erre de tavernes en tavernes à la recherche d’une femme qu’il a cru entrevoir. De bas-fonds en bordels, c’est avec fougue et désillusion, que Courbet se raconte à cette femme qui n’est pas celle qu’il croit. Elle s’appelle Mona et lui pense à Jo.
Elle saura tout ou tout au moins une partie de ce qu’il a fait : entre son engagement dans la Commune de Paris, son amour pour elle, l’ouverture de son musée, ses égarements, sa démesure, sa conception de la vie, la colonne Vendôme.
C’est le portrait d’un homme qui aimait la vie et ses plaisirs, qui avait foi en l’homme et qui a montré combien la peinture pouvait être autre chose lorsque l’on sortait des sentiers habituels.
L’écriture de l’auteur a rendu vie à cette époque en nous livrant l’atmosphère des rues et des quartiers de Paris qui résonne des premières colères ouvrières.
A découvrir
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
Merci Pinki, tu me donne l'envie de lire ce livre, tout ce qui a trait à des peintres m'intéresse, je prends note
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
merci Lalyre pour ta visite, très belle lecture dans ce vieux Paris et avec ce peintre
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
merci Creuse pour ta visite, belle lecture
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
Ce livre est surprenant. Il faut réussir à entrer dedans. Dans le premier chapitre, Courbet est saoul et cherche une femme qui a été son modèle dix ans plus tôt et qui l'a quitté. Il croit la reconnaitre dans une maison close. Il paie pour la rejoindre. Et pendant toute une nuit, il va raconter son histoire à cette prostituée qui ressemble à Jo mais qui n'est pas elle.
L'écriture de l'auteur est spéciale. J'ai mis du temps à m'y habituer. La structure des phrases est hachée, avec beaucoup de juxtapositions, des mots savamment choisis, souvent vulgaires, qui nous plongent dans l'ambiance de l'époque (par moments, il m'a semblé lire du Zola).
Le personnage de Courbet, repoussant au début (il est gros, ivre, dépravé...) devient peu à peu attachant. On apprend à connaitre ses failles, à comprendre ses doutes, à suivre ses engagements. Quand il participe à la Commune de Paris, c'est toute une page d'Histoire qui nous est contée.
Les pages sur la peinture, dans l'atelier, avec les modèles et la genèse de certaines œuvres (dont L'origine du monde) sont intéressantes, riches d'enseignement.
Ce roman m'a beaucoup plu. Il donne envie de se replonger dans l'Histoire du XIX° siècle et dans la vie et l’œuvre de Gustave Courbet, un peintre visionnaire au destin flamboyant, un homme fragile, perdu, qui ne voulait qu'une chose : être aimé.
L'écriture de l'auteur est spéciale. J'ai mis du temps à m'y habituer. La structure des phrases est hachée, avec beaucoup de juxtapositions, des mots savamment choisis, souvent vulgaires, qui nous plongent dans l'ambiance de l'époque (par moments, il m'a semblé lire du Zola).
Le personnage de Courbet, repoussant au début (il est gros, ivre, dépravé...) devient peu à peu attachant. On apprend à connaitre ses failles, à comprendre ses doutes, à suivre ses engagements. Quand il participe à la Commune de Paris, c'est toute une page d'Histoire qui nous est contée.
Les pages sur la peinture, dans l'atelier, avec les modèles et la genèse de certaines œuvres (dont L'origine du monde) sont intéressantes, riches d'enseignement.
Ce roman m'a beaucoup plu. Il donne envie de se replonger dans l'Histoire du XIX° siècle et dans la vie et l’œuvre de Gustave Courbet, un peintre visionnaire au destin flamboyant, un homme fragile, perdu, qui ne voulait qu'une chose : être aimé.
Voilà ce qu'il était devenu Courbet, un témoin... témoin de la bande qui entourait Monet ce jour-là, Pissarro, Daubigny, Renoir, Sisley et Manet ! des jeunots, encore à leurs trente ans. Il avait dû le sentir ce jour-là, le monde changeait et il n'en était pas !... il faisait du surplace quand les autres gambadaient. C'est ça vieillir, on voit courir les autres, on pourrait encore mais à quoi bon, ce qu'ils en rapportent nous laisse perplexes, on ne s'y reconnait pas, on est devenu comme un miroir qui ne reflète plus le monde, le vivant, celui qui s'agite, et on se dit quil serait bien étonnant qu'il se révélât différent de l'autre qu'on ne connaît que trop bien hélas, alors à quoi bon ! Courbet avait vieilli.
— Comment tu veux faire la révolution si tu ne prends pas le pouvoir ? [...]
Ce qui frappait chez ces hommes, c'était une sorte d'énergie bien particulière que chacun devait avoir, la force de la conviction peut-être, mais qui, mise au contact avec d'autres semblables, se multipliait par dix, vingt, cinquante et à demeurer près d'eux on pouvait la goûter, la sentir et même s'en remplir un peu, on pouvait aussi prendre peur parce qu'il est très difficile de résister à une force pareille.
— T'as jamais eu trop de chance avec les femmes.
Au fond ce n'était peut-être que ça... Y avait-il davantage à comprendre ? La première impression qu'on retient d'un paysage entrevu sous une certaine lumière est rarement contredite, on peut y revenir à d'autres heures, l'analyser, tout est perçu dès le premier coup d’œil. Son père avait dû faire de même, choper ce quelque chose à seulement deux ou trois mots qui lui avaient échappé.
Dernière édition par Zia le Ven 24 Fév 2017 - 12:11, édité 1 fois (Raison : Correction erreur d'orthographe)
Invité- Invité
Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
D'apres les commentaires de Zia et Pinky, le livre est vraiment epatant tout comme le peintre dont il parle. Je commence a rever de le lire. Il n'est pas trop cher sur Amason...
Invité- Invité
Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
Je ne sais pas, Libellule. Je l'ai emprunté à la bibliothèque.
Comme tu sembles aimer la peinture, je pense qu'il pourrait te plaire.
Comme tu sembles aimer la peinture, je pense qu'il pourrait te plaire.
Invité- Invité
Re: [Dupeyron, François] Le grand soir
merci Zia pour cette présentation et ces beaux partages
Pinky- Grand sage du forum
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