[Staalesen, Gunnar] L'enfant qui criait au loup
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[Staalesen, Gunnar] L'enfant qui criait au loup
Titre : L'enfant qui criait au loup
Auteur : Gunnar Staalesen
Éditions : Folio
Collection : Policier
Nombre de pages : 480
ISBN : 978-2-07-046477-7
Date de parution : Août 2016
Quatrième de couverture
Une enquête de Varg Veum, le privé norvégien
Avant d’être détective privé, Varg Veum travaillait à la Protection de l’enfance. Trop idéaliste et entier, il avait fini par en être renvoyé. Parmi les enfants qu’il avait essayé d’arracher à un destin déjà écrit figurait Janegutt, dont il s’était occupé à plusieurs reprises. Aujourd’hui devenu adulte et accusé du meurtre de ses parents adoptifs, Janegutt est retranché dans un fjord et ne veut parler qu’à une seule personne : Varg Veum.
Traduit du norvégien par Alex Fouillet.
Mon avis
Ce tome est le douzième d’une série dont Varg Veum est le héros. Évidemment, c’est le premier que je lis!
Un jeune homme, poursuivi par la police a pris un otage et ne veut négocier qu’avec Varg Veum.
C’est l’occasion pour notre détective de se souvenir de son premier métier, travailleur social.
Il se souvient du petit Janegutt dont il croisa la triste vie à plusieurs reprises.
Le retour sûr le passé plus que traumatisant pour le jeune homme, une enquête pour déterminer pourquoi et comment Janegutt aurait pu ou pas assassiner ses parents adoptifs.
Trois époques vont se succéder, la petite enfance, l'adolescence, et enfin Jan Egil jeune adulte.
J'ai passé un très agréable moment en lisant ce roman. J'ai découvert les paysages norvégiens, un héros sympathique et un auteur de talent!
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9736
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Staalesen, Gunnar] L'enfant qui criait au loup
Mon avis :
Varg Veum enquête. Ce n’est pas nouveau. Ce qui l’est, c’est que son enquête le confronte à un enfant dont il a eu le dossier en charge alors qu’il travaillait à la protection de l’enfance et que Varg (une des formes de « loups » en norvégien) mettra en oeuvre toutes ses ressources de détective privé pour le tirer d’affaire.
Grâce au retour en arrière, nous découvrons le passé commun de Varg et de Janegutt (son surnom) Jeannot en français). A cette époque, Varg est marié, père d’un jeune enfant, et sa femme supporte de moins en moins ses horaires de travail : on ne peut présumer du temps que cela prendra pour sauver un enfant en danger, du moins, si l’on prend son travail à coeur. Et Varg n’hésite pas à payer de sa personne pour le faire, ce fichu travail. Fait symbolique, Janegutt changera de prénom quand il changera de famille adoptive – et de découvrir qu’en Norvège, il est possible de renoncer à l’enfant que l’on a adopté, il est possible aussi d’adopter (plus facilement ?) parce que l’on est un proche d’un membre de la protection de l’enfance. D’un autre côté, la Norvège est un petit pays, et tous ses habitants, ou presque, ont des parents, des amis, dans toutes les régions du pays. Se retrouver est donc facile, même après des années.
En parcourant le passé commun de Varg et de Janegutt, le lecteur est invité à chercher les indices qui expliqueraient comment le jeune homme en est arrivé à être accusé d’un double meurtre, ou plutôt, comment on en est arrivé à le considérer comme un meurtrier. La narration montre avec objectivité les certitudes (merci les enquêteurs) et les doutes (de Varg et d’autres témoins) de chacun. Il est vrai que les certitudes prennent naissance dans des preuves matérielles bien tangibles : il n’est plus, de nos jours, de romans policiers sans analyse, sans empreinte digitale. Il est dommage d’oublier qu’on peut leur faire dire, finalement, ce que l’on veut bien entendre.
La tonalité de ce roman qui se déroule sur un quart de siècle est résolument pessimiste. Les meilleures volontés, les meilleures intentions peuvent provoquer des tragédies, au même titre que les mauvaises. Le poids des mots pèse sur les destins de chacun. Les préjugés ont la vie dure, ils tiennent une place très importante dans cette affaire – seul Varg semble ne pas en avoir, désabusé qu’il est par tout ce qu’il a vu, vécu.
Plus qu’un roman policier, l’enfant qui criait au loup est un roman très noir qui dresse un portrait peu reluisant de la société norvégienne.
Varg Veum enquête. Ce n’est pas nouveau. Ce qui l’est, c’est que son enquête le confronte à un enfant dont il a eu le dossier en charge alors qu’il travaillait à la protection de l’enfance et que Varg (une des formes de « loups » en norvégien) mettra en oeuvre toutes ses ressources de détective privé pour le tirer d’affaire.
Grâce au retour en arrière, nous découvrons le passé commun de Varg et de Janegutt (son surnom) Jeannot en français). A cette époque, Varg est marié, père d’un jeune enfant, et sa femme supporte de moins en moins ses horaires de travail : on ne peut présumer du temps que cela prendra pour sauver un enfant en danger, du moins, si l’on prend son travail à coeur. Et Varg n’hésite pas à payer de sa personne pour le faire, ce fichu travail. Fait symbolique, Janegutt changera de prénom quand il changera de famille adoptive – et de découvrir qu’en Norvège, il est possible de renoncer à l’enfant que l’on a adopté, il est possible aussi d’adopter (plus facilement ?) parce que l’on est un proche d’un membre de la protection de l’enfance. D’un autre côté, la Norvège est un petit pays, et tous ses habitants, ou presque, ont des parents, des amis, dans toutes les régions du pays. Se retrouver est donc facile, même après des années.
En parcourant le passé commun de Varg et de Janegutt, le lecteur est invité à chercher les indices qui expliqueraient comment le jeune homme en est arrivé à être accusé d’un double meurtre, ou plutôt, comment on en est arrivé à le considérer comme un meurtrier. La narration montre avec objectivité les certitudes (merci les enquêteurs) et les doutes (de Varg et d’autres témoins) de chacun. Il est vrai que les certitudes prennent naissance dans des preuves matérielles bien tangibles : il n’est plus, de nos jours, de romans policiers sans analyse, sans empreinte digitale. Il est dommage d’oublier qu’on peut leur faire dire, finalement, ce que l’on veut bien entendre.
La tonalité de ce roman qui se déroule sur un quart de siècle est résolument pessimiste. Les meilleures volontés, les meilleures intentions peuvent provoquer des tragédies, au même titre que les mauvaises. Le poids des mots pèse sur les destins de chacun. Les préjugés ont la vie dure, ils tiennent une place très importante dans cette affaire – seul Varg semble ne pas en avoir, désabusé qu’il est par tout ce qu’il a vu, vécu.
Plus qu’un roman policier, l’enfant qui criait au loup est un roman très noir qui dresse un portrait peu reluisant de la société norvégienne.
Sharon- Modérateur
-
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Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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