[Mingarelli, Hubert] Marcher sur la rivière

Titre : « Marcher sur la rivière »
Auteur : Hubert Mingarelli
Editions : Seuil
Nombre de pages : 248
ISBN : 978-0-02-094

Quatrième de couverture :

« Je ne vais pas mentir à propos de ma jambe. Je n'ai pas envie de me faire plaindre en disant qu'elle me faisait mal. Parce que, aussi loin que je me rappelais, ma jambe ne m'avait jamais fait mal. Elle ne m'empêchait pas non plus de marcher aussi vite que n'importe qui. Peut-être même que je marchais plus vite que la moyenne des gens. [...] C'était pour être le moins longtemps possible ridicule à marcher de la sorte, en me déhanchant à cause de ma jambe droite qui était raide depuis toujours. [...] Je marchais comme un demeuré, quelqu'un qui aurait eu un problème dans la tête. Mais je n'avais pas un problème dans la tête. J'avais seulement que ma jambe refusait de plier. Voilà tout ce qu'il y avait, ma parole. »

Mes impressions :

Quelle belle histoire…
Un enfant nommé Absalon, handicapé raconte aux lecteurs ses pensées les plus intimes au jour le jour et ses tourments; il essaie de comprendre la vie, sa vie et de la mener du mieux possible. Il mêle ses impressions dans sa tête et celles qu’il voit. (Colline, rivière, le ciel, la pluie…)
Il se pose des questions comme par exemple « A quel moment sait-on qu’on aime » ?
Il décide d’aller à la grande ville pour qu’on y soigne sa jambe « raide ». Dans son quotidien il y a sa meilleure amie Rosanna qui est aussi seule que lui, son père, désemparé depuis que sa femme est morte, et qui perd un peu la raison, sa seule occupation étant de fabriquer des tuiles pour son toit en récupérant des boites de conserve, entre eux, aucun mot n’est échangé. Absalon nous parle de sa mère morte, de son ami Emmeth, qu’il écoute raconter sa vie inlassablement, du pasteur avec qui il a des griefs et de la femme de ce dernier, mais aussi de Msimangu, un drôle de personnage à qui il rend des menus services payés et qui lui permettra de payer son billet de bus, mais il nous narre aussi sa jambe qu’il caresse, soigne et évoque ses espoirs, sa désespérance. Il parle d’océan et de rivière comme personne. Il s’attache aux détails ceux qu’ils voient avec ses yeux et nous les livre pudiquement.
Il fait des allers et des retours sur le chemin comme sur sa vie avec légèreté mais paradoxalement il nous fait partager le poids qu’il a sur ses épaules
On s’attache d’emblée à ce petit Absalon, nous nous imprégnons de son quotidien, nous avons envie de l’aider et de faire le chemin avec lui.

comme toujours de belles critiques et lectures emplis de tendresse et d humanisme, une lecon de vie je pense...
merci Melusine, il se rajoute a une longue trop longue PAL

Bonjour, oui Nuage, je suis sans vraiment le rechercher, attirée vers ce genre de livre "fort" et qui laisse des émotions ...
Je crois que je cherche encore des réponses à certaines questions à 42 ans ! ouh là je sais, c'est grave
Mais le problème est que peut être une autre personne ne ressentira pas la même chose en lisant ce livre... alors parfois j'ai des scrupules à écrire les critiques.
J'attends donc ton avis

oh merci Francine, merci de me noter l'erreur que je viens de corriger. Tu as l'oeil
A bientôt

Mélusine a écrit:Bonjour, oui Nuage, je suis sans vraiment le rechercher, attirée vers ce genre de livre "fort" et qui laisse des émotions ...
Je crois que je cherche encore des réponses à certaines questions à 42 ans ! ouh là je sais, c'est grave
Mais le problème est que peut être une autre personne ne ressentira pas la même chose en lisant ce livre... alors parfois j'ai des scrupules à écrire les critiques.
J'attends donc ton avis

mais pourquoi ces scrupules parfois Melusine ...
chacun a sa propre sensibilitéé et ces differences enrichissent ces echanges et puis tu sais je pense que nous avons chacun nos lots de questions aussi et parfois certains livres y repondent ou posent des mots tout simplement

Bonjour Nuage, je ne sais pas en fait parce que faire une critique est quand même personnel et ce qui vous plait, ne plait pas forcément aux autres, alors parfois je doute. Il y a des moments de la vie pour lesquels on ressent intensément les choses par rapport à notre vie personnelle. Tu vois j'ai été touchée par ce petit garçon handicapé parce que ça fait écho à ma propre histoire et c'est pour cela que j'ai aimé ce livre. Mais les autres l'apprécieront pareillement ? Mais sans doute que justement faire découvrir un livre , donner sa propre perception est intéressant aussi.

Bonne soirée

En même temps le forum est fait pour ça : donner son avis

Après comme dit Nuage chacun à son ressenti, sa façon de voir les choses. C'est vrai on n'aime pas tous les mêmes livres ni de la même manière, et alors? Vraiment je vois pas le souci là, ne te turlupines pas pour ça Mélusine, tu donnes tes avis comme tu le sens et voilà

Merci Audrey, tu as raison, je me complique trop la vie parfois