[Zimmer Bradley, Marion] La Romance de Ténébreuse - Tome 2: Reine des orages

Quatrième de couverture

A la naissance de Dorilys, un orage éclate; ce n'est pas par hasard. PLus tard, à peine pubère, elle foudroie un homme trop entrepenant. Peut-on lui apprendre à se contrôler? Ce n'est pas simple : la sélection génétique permet de créer des hommes et des femmes dotés de superpouvoirs que nul ne parvient à maîtriser vraiment. Tout le monde est en danger; Ténébreuse est entrée dans les Ages du Chaos. Dorilys devra-t-elle à son tour épouser un proche parent? Acceptera-t-elle d'engendrer des enfants maudits? Aura-t-elle la force de renoncer aux plaisirs de la chair, sachant que l'homme de sa vie pourrait bien les chercher ailleurs? Les passions et les souffrances ne sont plus protégées par le secret : la télépathie révèle tout. Et Dorilys se consume. Désormais l'orage est dans sa tête. Sur qui la foudre va-t-elle tomber? S'arrêtera-t-elle avant d'avoir incendié la planète?


Mon avis

La Romance de Ténébreuse continue et de manière totalement différente. Les personnages de La planète aux vents de folie ne sont pas de retour, mais nous sommes biens des années plus tard, des siècles après le débarquement des terriens sur cette planète aux quatre lunes. Bien qu'il y ait des références aux premiers temps de la vie humaine sur la planète, ces références sont vagues, comme pour parler de légéndes et de mythes, de dieux...
Ce qui rapproche par contre ce tome du premier, c'est l'approche prsychologique des personnages, très profonde dans ce deuxième tome (elle était déjà une particularité du premier, mais elle était moins forte, à mon avis car ce premier tome nous présentait surtout la planète en elle-même).
Un sujet central également: la sélection des meilleurs gènes pour transmettre aux générations suivantes et ainsi perpétuer le 'meilleur'. Cette tradition, qui vient de l'arrivée des humains sur Ténébreuse, à persister et s'est accentuer d'autant plus qu'un système de castes, d'aristocratie, de noblesse s'est mis en place.
Un autre sujet important, liè à la transmission des gènes : le superpouvoir que chaque descandant des dieux peut avoir : le laran. Chaque famille (de nobles) a un laran différent. Et la télépathie est très répandue chez tous ceux qui possèdent le laran et savent le maîtriser.

J'ai été aspirée dans le tourbillon que nous fait vivre Marion Zimmer Bradley. J'ai retrouvé un peu de ce qui m'avait tant plu dans Les Dames du lac, bien qu'ici le point de vue ne soit pas entièrement féminin. Le lecteur est vraiment amené au plusproche des personnages, car leur pensées sont exprimées autant que leurs paroles. L'auteur ne nous montre pas l'histoire à travers les yeux de Dorilys, ce que pouurait laisser croire le résumé, mais à travers les yeux de son demi-frère et de l'héritier potentiel d'un grand royaume voisin, Allart, qui possède le 'don' de voir toutes les possibilités que lui offre l'avenir. Ce don est brouilleur de piste, car il voit des choses qui pourraient se passer. Le lecteur pense donc savoir, même vaguement ce qu'il pourrait se produire, et même si parfois ses 'visions' correspondent à ce qui se passe, la manière d'y arriver n'est pas celle qu'on attend, où alors, c'est autre chose qu'il se produit, de très proche mais de différent quand même. Donc rien n'est révelé entièrement ; j'ai dailleurs été surprise par la fin (mais là, je vais me retenir d'écrire quoi que se soit )

Puisque l'on s'attache aux personnages, il faut dire que tout un côté est abandonné. La vie de tous les jours est très peu décrite, les traditions (mis à part celles qui jouent un rôle important dans l'hisoire, mais même dans ce cas, il n'y a pas d'explication claire sur le symbolisme),... Il n'y a pas d'explications claires sur comment les royaumes se sont formés ; les voyages n'ont que très peu droit à une description également, ce n'est pas ce qui est important pour le déroulement de l'histoire.
Il y a une bataille, et la guerre, mais aucun combat décrit (aucun personnage n'est au front), cela semble assez logique vu le point de vue adopté par M. Z. Bradley.
Moi qui adore ce côté descriptif (mais pas dans l'excès bien-sûr) de l'histoire, des traditions d'un monde (en l'occurence d'une planète), et bien cela ne m'a pas du tout dérangée, car l'attachement aux personnages est vraiment solide.


Quant au style, vous allez dire que je me répète, mais il dépend lui aussi entièrement de la pensée des personnages. Les pensées 'directes' sont clairement séparées du reste (elles sont en itallique), ce qui ne m'a pas du tout embrouillée dans les différents temps que peu prendre le discours. J'ai lu le livre rapidement, l'écritute n'est ni lourde, ni pompeuse.


Voilà, je crois que j'ai fait le tour. J'ai adoré ce tome, et je me plonge dans le suivant tout de suite.

Merci pour ta critique très complète Roulae

Voila, maintenant j'ai encore plus envie de craquer et d'acheter cette série d'occas' ^^ Mais ça ferais malheureusement trop mal à ma Pàl et surtout à mon compte bancaire ^^

Hé bien un autre de plus sur ma liste! Merci de ton commentaire toujours aussi bien fait.

Victoire, j'ai réusse à mettre l'image

j ai deja beaucoup entendu parler de cet auteur, je pense que cette serie pourrait me plaire, le nombre de tome est il important ?
roulae belle critique

Merci Nuage!
Le nombre est important oui, une vingtaine. Autre problème : il y en a beaucoup qui ne sont plus édités.
Le meilleur moyen de les trouver: soit une bibliothèque très bien pourvue, soit des bouquinistes...

ah oui en effet, bon ma bibliotheque on oubli car il y a tres peu de fantasy
ils vont tout de meme rejoindre mon petit calepin, peut etre qu un jour au detour d une petite boutique...
je te remercie roulae

La reine des orages est un de mes épisodes favori, en fait je pense que c'est la période...
c'est épisode parle d'orage, de tourmente... pas le temps de poser le décor, c'est du brut de pomme, le ressenti et les émotions viennent se bousculer et se coller à la rétine du lecteur, comme l'orage nous émeut ou nous fait peur... pas le temps de réfléchir, c'est là, c'est tout...

le lecteur est pris dans cette mouvance, cette rage de vivre, cette rage de pouvoir, cette émergeance de la vie, des sentiments, de la découverte de ses premiers émois...

ce qui est fantastique (à mon sens) dans cette série, Marion utilise toutes les gammes des sentiments humains : les extrèmes, en passant par les sentiments basics et primaires... pour arriver à un certain équilibre... en fait la série amène cette sérénité, cette maîtrise, cette sagesse... ce que nous devenons tous en fait...

Au travers de ses différents livres, elle aborde de nombreux sujets : la femme objet, la sexualité et l'homosexualité, la construction d'une société, ses règles, ses lois, ses valeurs, le don, la filiation, la race, la transmission génétique, ... c'est riche à foison...

A chaque fois que je lis la reine des orages, je sens les odeurs de l'orage, mais aussi les émotions d'une certaine adolescente que j'ai été... en fait Dorylis n'est-elle pas une certaine métaphore de la construction d'une femme...

A lire et à découvrir...

Pour Nuage, les livres ne sont pas spécialement à lire à la suite, chaque livre est une histoire indépendante, quand ce n'est pas le cas (cela arrive deux fois, c'est indiqué...), ils sont par contre situés dans une époque donnée, c'est le seul ordre... si tu veux suivre l'histoire dans son histoire générale... (comme pour nous avec l'histoire de France !)