[Boley, Guy] Quand Dieu boxait en amateur
4 participants
Page 1 sur 1
[Boley, Guy] Quand Dieu boxait en amateur
[Boley, Guy] Quand Dieu boxait en amateur
[Boley, Guy]
Quand Dieu boxait en amateur
Editions Grasset août 2018
176 pages
Quatrième de couverture
Dans une France rurale aujourd’hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l’abbé propose à son ami d’enfance d’interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.
Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu’il mérite. Un uppercut littéraire.
Mon avis
Besançon, ville natale de Victor Hugo, et des frères Lumière, qui est aussi celle du père de Guy Bolet. Il y a le Doubs, un fleuve en forme de lyre, il y a le quartier ou l’on aime l’accordéon et les bals musettes. Et un peu plus haut que la gare Viotte, là un bâtiment trapu et court sur patte que tous appelaient l’hôpital du quartier. On y faisait de tout, deuil et maternité. C’est là que naquit le 3 mai 1926 et y mourut René Bolet, le père de ‘écrivain.. A Besançon, René y passa sa vie, sa vie de forgeron, y aima l’enclume, la boxe et l’opérette. C’est là aussi qu’il est chanteur , acrobate et acteur. Son ami Pierrot devenu l’Abbé Delvaux l’incita à jouer le rôle de Jésus dans La passion de Notre Seigneur Jésus-Christ. Je peux aussi parler de la mère René, une dépressive qui ne supportait pas qu’on fasse autre chose que travailler, grognant sur son fils et son ami Pierrot lorsqu’elle les surprend en train de lire, car pour comme elle dit, c’est une perte de temps avec ces conneries de livres et ils se gâtent les yeux, ajoutant qu’il y a mieux à faire. Le père abbé, le supérieur de l’abbé Delvaux craint le modernisme, il décrie les publicités qu’on est bien obligé de regarder, de les subir ces publicités qui dévoilent les chutes de reins des femmes sous la douche alors que nos bonnes vieilles réclames, elles, ne montraient que les savons. Et bien j’espère que cette petite chronique remplie d’humour donnera l’envie de lire cet hommage de l’écrivain à son père, j’en dis très peu pour ne rien dévoiler de plus. Cette époque du début du XXème siècle si bien décrite avec une certaine poésie et la tendresse pour ce père tant aimé en fait un gros coup de coeur… 5/5
Quand Dieu boxait en amateur
Editions Grasset août 2018
176 pages
Quatrième de couverture
Dans une France rurale aujourd’hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l’abbé propose à son ami d’enfance d’interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.
Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu’il mérite. Un uppercut littéraire.
Mon avis
Besançon, ville natale de Victor Hugo, et des frères Lumière, qui est aussi celle du père de Guy Bolet. Il y a le Doubs, un fleuve en forme de lyre, il y a le quartier ou l’on aime l’accordéon et les bals musettes. Et un peu plus haut que la gare Viotte, là un bâtiment trapu et court sur patte que tous appelaient l’hôpital du quartier. On y faisait de tout, deuil et maternité. C’est là que naquit le 3 mai 1926 et y mourut René Bolet, le père de ‘écrivain.. A Besançon, René y passa sa vie, sa vie de forgeron, y aima l’enclume, la boxe et l’opérette. C’est là aussi qu’il est chanteur , acrobate et acteur. Son ami Pierrot devenu l’Abbé Delvaux l’incita à jouer le rôle de Jésus dans La passion de Notre Seigneur Jésus-Christ. Je peux aussi parler de la mère René, une dépressive qui ne supportait pas qu’on fasse autre chose que travailler, grognant sur son fils et son ami Pierrot lorsqu’elle les surprend en train de lire, car pour comme elle dit, c’est une perte de temps avec ces conneries de livres et ils se gâtent les yeux, ajoutant qu’il y a mieux à faire. Le père abbé, le supérieur de l’abbé Delvaux craint le modernisme, il décrie les publicités qu’on est bien obligé de regarder, de les subir ces publicités qui dévoilent les chutes de reins des femmes sous la douche alors que nos bonnes vieilles réclames, elles, ne montraient que les savons. Et bien j’espère que cette petite chronique remplie d’humour donnera l’envie de lire cet hommage de l’écrivain à son père, j’en dis très peu pour ne rien dévoiler de plus. Cette époque du début du XXème siècle si bien décrite avec une certaine poésie et la tendresse pour ce père tant aimé en fait un gros coup de coeur… 5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9611
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Boley, Guy] Quand Dieu boxait en amateur
merci Lalyre pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8617
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Boley, Guy] Quand Dieu boxait en amateur
Un nouveau bijou d'orfévrerie et de sensibilité dans ce second roman à caractère autobiographique où Guy Boley nous entraine dans l'histoire de vie d'un père forgeron, boxeur amateur émérite et à la personnalité artistique prononcée dans les yeux d'un fils qui découvre toutes les fagilités de ce père pour lequel il a pu aussi porter des jugements trop critiques et blessants.
René, un père dont la mère a exigé qu'il s'oriente vers la boxe plus que la lecture, jugée inutile, et pour laquelle il n'a cessé de ne pas vouloir la décevoir dans ses attentes alors qu'il dresse un culte inavouable à la découverte de son dictionnaire avec son meilleur ami Pierre, devenu l'abbé Delvault. Excellence dans l'art de la boxe amateur, la passion de son métier de forgeron, une épouse tendrement aimée avec laquelle il cultive l'amour de la chanson, voire de l'opérette et le goût du spectacle mais aussi la douleur de la perte d'enfants mort-nés avec un fils unique avec de trop rares moment de complicité....
Cocasse ce combat que mène l'abbé Delvault pour installer René, à la fibre artistique contrariée, comme l'acteur principal de la Passion ; le spectacle paroissial annuel contre un curé rétrograde et une commune rurale, ancrée dans une tradition absolue. Ce spectacle, s'il est le clou de sa vie pour René, le prenant tant à coeur, c'est aussi la manifestation que son fils détourne dans sa phase révolutionnaire (1968) pour la ridiculiser et l'ultime drame de la vie de René et de son épouse y mettra un terme.
Cette recherche identitaire de René comme du narrateur, dans des mots à la fois simples mais aussi d'une extrême sensibilité est tout simplement bouleversante et criante de vérité dans l'amour d'un fils pour son père à titre, hélas posthume..
Exceptionnel, ce second roman m'incite à revenir vers son premier ouvrage tant cette lecture est addictive.
René, un père dont la mère a exigé qu'il s'oriente vers la boxe plus que la lecture, jugée inutile, et pour laquelle il n'a cessé de ne pas vouloir la décevoir dans ses attentes alors qu'il dresse un culte inavouable à la découverte de son dictionnaire avec son meilleur ami Pierre, devenu l'abbé Delvault. Excellence dans l'art de la boxe amateur, la passion de son métier de forgeron, une épouse tendrement aimée avec laquelle il cultive l'amour de la chanson, voire de l'opérette et le goût du spectacle mais aussi la douleur de la perte d'enfants mort-nés avec un fils unique avec de trop rares moment de complicité....
Cocasse ce combat que mène l'abbé Delvault pour installer René, à la fibre artistique contrariée, comme l'acteur principal de la Passion ; le spectacle paroissial annuel contre un curé rétrograde et une commune rurale, ancrée dans une tradition absolue. Ce spectacle, s'il est le clou de sa vie pour René, le prenant tant à coeur, c'est aussi la manifestation que son fils détourne dans sa phase révolutionnaire (1968) pour la ridiculiser et l'ultime drame de la vie de René et de son épouse y mettra un terme.
Cette recherche identitaire de René comme du narrateur, dans des mots à la fois simples mais aussi d'une extrême sensibilité est tout simplement bouleversante et criante de vérité dans l'amour d'un fils pour son père à titre, hélas posthume..
Exceptionnel, ce second roman m'incite à revenir vers son premier ouvrage tant cette lecture est addictive.
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Boley, Guy] Quand Dieu boxait en amateur
Celui-là je vais le chercher en priorité, vous me donnez envie et ça se passe chez moi!
typhaine- Apprenti
-
Nombre de messages : 30
Age : 29
Localisation : MONTBELIARD
Emploi/loisirs : éduc spé
Genre littéraire préféré : tout, ça dépend des moments (sauf la poésie)
Date d'inscription : 09/11/2018
Sujets similaires
» [Otsuka, Julie] Quand l'empereur était un dieu
» [Boley, Guy] Fils du feu
» [Boley, Guy] À ma soeur et unique
» [Malot, Laurent] Que Dieu lui pardonne
» [Fournier, Jean-Louis] Le C.V. de Dieu
» [Boley, Guy] Fils du feu
» [Boley, Guy] À ma soeur et unique
» [Malot, Laurent] Que Dieu lui pardonne
» [Fournier, Jean-Louis] Le C.V. de Dieu
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum