[Dorchamps, Olivier] Ceux que je suis
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[Dorchamps, Olivier] Ceux que je suis
[Dorchamps, Olivier] Ceux que je suis
Titre : Ceux que je suis
Auteur : Olivier DORCHAMPS
Année de parution : 2019
Editeur : Finitude
Pages : 253
Présentation de l'éditeur :
"Le Maroc, c’est un pays dont j’ai hérité un prénom que je passe ma vie à épeler et un bronzage permanent qui supporte mal l’hiver à Paris, surtout quand il s’agissait de trouver un petit boulot pour payer mes études."
Marwan et ses deux frères ne comprennent pas. Mais pourquoi leur père, garagiste à Clichy, souhaitait-il être enterré à Casablanca ? Comme si le chagrin ne suffisait pas. Pourquoi leur imposer ça. C’est Marwan qui ira. C’est lui qui accompagnera le cercueil dans l’avion, tandis que le reste de la famille arrivera par la route. Et c’est à lui que sa grand-mère, dernier lien avec ce pays qu’il connaît mal, racontera toute l’histoire. L’incroyable histoire.
"Ceux que je suis" est un roman plein de pudeur et de délicatesse, dont la subtilité se révèle à travers des scènes à la justesse toujours irréprochable.
Avis :
Un décès soudain ; quand de surcroît c'est celui de son père est toujours une épreuve terrible, surtout si les enfants, ses fils avaient tant de choses à lui dire et à comprendre. C'est le coeur de ce livre d'une grande qualité sans pathos excessif.
Olivier Dorchamps nous plonge dans cette épreuve que la famille Mansouri de Clichy aux racines marocaines va vivre. Entre les remords des 3 fils Marwan, son frère jumeau Ali et Foued le dernier des fils, de ne pas avoir été là alors que leur père mourait à 54 ans et leur différence et conflit entre frères. Chacun a brillamment réussi son parcours scolaire ; Marwan professeur agrégé d'Histoire - Géographie, Ali avocat et Foued, les sacrifices de leur parent pour qu'ils soient intégrés et se coulent dans leur nationalité française ont porté. A un point tel que les 3 frères sont annéantis et en colère en découvrant que leur père a tout organisé pour être enterré à Casablanca, alors que de son vivant il n'en avait jamais évoqué l'hypothèse, pire il avait tout fait pour ne pas les plonger dans le respect des traditions marocaines ni dans la religion musulmane.
Marwan, en ayant été désigné par son père comme accompagnateur de son cercueil au pays, c'est en fait dans toute une histoire de vies, de secrets de famille jamais évoqués, que ce dernier va plonger avec stupeur et émotions. Une histoire d'amour qu'il va ainsi découvrir et de nombreuses révélations qu'il va devoir surmonter et partager.
Exceptionnelle qualité de narration et de sensibilité, c'est un livre à lire et relire.
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Dorchamps, Olivier] Ceux que je suis
Nés en région parisienne, Ali, Marwan et Foued, respectivement avocat, agrégé d’histoire et brillant étudiant, font la fierté de leurs parents qui, immigrés marocains menant une vie modeste à Clichy, ont tout sacrifié à la réussite de leurs fils. Quelle n’est pas la stupéfaction des trois frères, élevés dans l’obsession de leur intégration française, lorsqu’à son décès, leur père leur laisse des instructions précises en vue de son inhumation à Casablanca. Le voyage et la cérémonie seront l’occasion, pour Marwan en particulier, d’une confrontation avec l’histoire familiale, pleine de secrets longtemps tus, et d’une réconciliation, enfin, des deux parts de son identité.
L’on ne cesse de s’étonner, au long de cette lecture, de ce que l’auteur n’ait aucune racine marocaine et que ses personnages soient fictifs, tant la justesse du roman évoque une authenticité autobiographique. Aux côtés de Marwan, le lecteur explore un Maroc restitué avec une vividité qui l’enveloppe de couleurs, de bruits et d’odeurs. Dans ce cadre et dans un contexte douloureux de deuil familial qui nous fait par ailleurs découvrir les rites funéraires musulmans, se dévoilent peu à peu pour Marwan des facettes insoupçonnées de ses parents, grands-parents et autres membres de la famille, tous unis par un drame et un secret dont il était bien loin de se douter de leurs répercussions sur sa propre existence. Tout en pudeur et en finesse et avec une intensité dramatique croissante, le récit nous fait ressentir les déchirures et les tiraillements schizophrènes de l’exil et de l‘appartenance biculturelle, la complexité pour les émigrés et leurs descendants des rapports à leurs origines, et leur éternelle sensation d’être étrangers partout.
Superbement écrit et d’une parfaite justesse, ce premier roman pétri de délicatesse et de subtilité nous livre une exploration sensible, émouvante et captivante du thème de l’identité, des racines et de l’appartenance culturelle. Coup de coeur. (5/5)
L’on ne cesse de s’étonner, au long de cette lecture, de ce que l’auteur n’ait aucune racine marocaine et que ses personnages soient fictifs, tant la justesse du roman évoque une authenticité autobiographique. Aux côtés de Marwan, le lecteur explore un Maroc restitué avec une vividité qui l’enveloppe de couleurs, de bruits et d’odeurs. Dans ce cadre et dans un contexte douloureux de deuil familial qui nous fait par ailleurs découvrir les rites funéraires musulmans, se dévoilent peu à peu pour Marwan des facettes insoupçonnées de ses parents, grands-parents et autres membres de la famille, tous unis par un drame et un secret dont il était bien loin de se douter de leurs répercussions sur sa propre existence. Tout en pudeur et en finesse et avec une intensité dramatique croissante, le récit nous fait ressentir les déchirures et les tiraillements schizophrènes de l’exil et de l‘appartenance biculturelle, la complexité pour les émigrés et leurs descendants des rapports à leurs origines, et leur éternelle sensation d’être étrangers partout.
Superbement écrit et d’une parfaite justesse, ce premier roman pétri de délicatesse et de subtilité nous livre une exploration sensible, émouvante et captivante du thème de l’identité, des racines et de l’appartenance culturelle. Coup de coeur. (5/5)
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