[Palain, Mathieu] Sale gosse
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[Palain, Mathieu] Sale gosse
Éditions Iconoclaste
352 pages
ISBN 9782378800635
Présentation de l'éditeur
Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l’abandonne. Il est placé dans une famille d’accueil aimante. À quinze ans, son monde, c’est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d’où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ. Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C’est là qu’il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l’engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.
D’une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d’aujourd’hui, vraie, urbaine, bouleversante d’humanité.
Mon avis
Jeunes voyous, sauvageons, racailles ... Quand on entend parler des jeunes des milieux populaires, c'est souvent sous un angle peu flatteur et nombre d'entre nous avons pris l'habitude de les assimiler au mal absolu. L'auteur de ce roman à la précision documentaire décide de nous plonger dans le quotidien de ces enfants. Car les centres éducatifs fermés sont peuplés d'enfants. Des enfants dont certains représentent une menace pour la société certes, mais avant tout une menace pour eux-mêmes. Mathieu Palain n'est pas pour autant complaisant avec les sales gosses qui peuplent son livre, il ne les exempte pas de toute responsabilité dans leurs déboires judiciaires. Mais il nous invite à considérer avec humanité leur parcours, à réfléchir aux moyens que nous donnons à la justice pour traiter leur cas. Au début du roman, le personnage principal est victime d'une décision que l'on peut qualifier d'erreur d'appréciation de la juge pour enfants. Cette erreur est-elle le fruit d'une position idéologique de la magistrate ? Ou du temps insuffisant qu'elle a pu consacrer à l'étude du dossier ? Nous n'en saurons pas plus. A plusieurs autres reprises, nous comprendrons même l'exercice d'équilibriste auquel se prêtent en permanence les éducateurs, entre une interprétation trop stricte des règles qui empêcherait tout dialogue et un laxisme qui signifierait la renonciation à leur mission. Il faut identifier, dans une spirale infernale, l'instant précis où une concession ouvre la possibilité d'un élan vers une direction nouvelle. Les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse sont souvent eux-mêmes d'anciens sales gosses, d'anciens mauvais élèves, bien décidés à sortir les plus jeunes de la galère. Leur métier n'est guère valorisé, pourtant la concentration, l'expertise, la disponibilité émotionnelle dont ils et elles font preuve force l'admiration. Le père de l'auteur est un ancien éducateur. Son fils lui rend ici un hommage émouvant.
D’une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d’aujourd’hui, vraie, urbaine, bouleversante d’humanité.
Mon avis
Jeunes voyous, sauvageons, racailles ... Quand on entend parler des jeunes des milieux populaires, c'est souvent sous un angle peu flatteur et nombre d'entre nous avons pris l'habitude de les assimiler au mal absolu. L'auteur de ce roman à la précision documentaire décide de nous plonger dans le quotidien de ces enfants. Car les centres éducatifs fermés sont peuplés d'enfants. Des enfants dont certains représentent une menace pour la société certes, mais avant tout une menace pour eux-mêmes. Mathieu Palain n'est pas pour autant complaisant avec les sales gosses qui peuplent son livre, il ne les exempte pas de toute responsabilité dans leurs déboires judiciaires. Mais il nous invite à considérer avec humanité leur parcours, à réfléchir aux moyens que nous donnons à la justice pour traiter leur cas. Au début du roman, le personnage principal est victime d'une décision que l'on peut qualifier d'erreur d'appréciation de la juge pour enfants. Cette erreur est-elle le fruit d'une position idéologique de la magistrate ? Ou du temps insuffisant qu'elle a pu consacrer à l'étude du dossier ? Nous n'en saurons pas plus. A plusieurs autres reprises, nous comprendrons même l'exercice d'équilibriste auquel se prêtent en permanence les éducateurs, entre une interprétation trop stricte des règles qui empêcherait tout dialogue et un laxisme qui signifierait la renonciation à leur mission. Il faut identifier, dans une spirale infernale, l'instant précis où une concession ouvre la possibilité d'un élan vers une direction nouvelle. Les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse sont souvent eux-mêmes d'anciens sales gosses, d'anciens mauvais élèves, bien décidés à sortir les plus jeunes de la galère. Leur métier n'est guère valorisé, pourtant la concentration, l'expertise, la disponibilité émotionnelle dont ils et elles font preuve force l'admiration. Le père de l'auteur est un ancien éducateur. Son fils lui rend ici un hommage émouvant.
Re: [Palain, Mathieu] Sale gosse
A découvrir. Livre intéressant qui explique le quotidien de la PJJ.
Invité- Invité
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