[Aubenas, Florence] L'inconnu de la poste
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[Aubenas, Florence] L'inconnu de la poste
Titre : L'inconnu de la poste
Auteur : Florence AUBENAS
Parution : 2021 (Editions de l'Olivier)
Pages : 240
Présentation de l'éditeur :
« La première fois que j’ai entendu parler de Thomassin, c’était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d’acteur. Elle m’avait montré quelques-unes des lettres qu’il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n’aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n’écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l’assassinat d’une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. »
F. A.
Le village, c’est Montréal-la-Cluse. La victime, c’est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l’histoire d’un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l’enquête policière, L’Inconnu de la poste est le portrait d’une France que l’on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d’entre eux la dignité d’un destin.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié La Méprise : l’affaire d’Outreau (Seuil, 2005) et Le Quai de Ouistreham (L’Olivier, 2010), qui a connu un immense succès et redéfini la notion de journalisme d’immersion.
Avis :
En 2008, la postière d’un village de l’Ain est retrouvée assassinée de vingt-huit coups de couteau sur son lieu de travail. L’enquête piétine et finit par déboucher en 2013 sur la mise en examen de l’acteur Gérald Thomassin, césar du meilleur espoir 1991. L’homme est placé trois ans en détention provisoire avant d’être libéré sous contrôle judiciaire. Il disparaît en 2019, alors qu‘un non-lieu était sur le point de l’innocenter. Florence Aubenas a enquêté sept ans sur cette affaire, restée à ce jour irrésolue.
Exposée pas à pas avec une objectivité et une précision journalistiques qui n’ont d’égale que l’incontestable talent de conteuse de l’auteur, cette histoire en tout point véridique se lit comme un thriller où ne cesse de s’épaissir le mystère. Face à l’énigme, la narration se garde de développer toute théorie personnelle, et, plutôt qu’à une contre-enquête, c’est à une véritable étude sociologique qu’aboutit Florence Aubenas. Explorant la personnalité des protagonistes, leur environnement socio-économique et les ressorts de leur existence, elle nous immerge dans le vase clos provincial de cette vallée frontalière en crise, devenue carrefour de l’industrie du plastique, mais aussi de la drogue.
S’y dessine peu à peu une galerie de portraits plus vivants que nature, parmi lesquels la figure tourmentée d’un étranger aux lieux venu s’y établir, que ses failles psychologiques tout autant que sa vie marginale, entre RSA, drogue et alcool, ne pouvaient que désigner à la méfiance et aux soupçons. Enfant de la Ddass éternellement habité par une insondable béance intérieure, cet homme qu’on dirait dévoré par la combustion de son mal-être, semble aimanté par quelque force obscure qui l’enchaîne au malheur. Sa chute aux enfers est d’autant plus troublante et vertigineuse qu’elle s’inscrit en tragique contraste avec la chance que lui offrait le cinéma. Et il n’est pas jusqu’au point d’orgue de son inquiétante disparition qui ne contribue à hanter durablement le lecteur, bien après le point final de ce récit.
L’acuité du regard et des observations de Florence Aubenas fait de ce document un fascinant et troublant instantané des remous où se noie une partie habituellement invisible de notre société. Admirablement conté, il se lit comme un roman empli de suspense et de mystère, d’autant plus addictif et bouleversant qu’encore une fois, la réalité dépasse l’imagination. (4/5)
Re: [Aubenas, Florence] L'inconnu de la poste
Merci Cannetille pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
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Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Aubenas, Florence] L'inconnu de la poste
Je ne l'ai pas lu, mais écouté.
L’action se passe dans le Haut Bugey, à Montréal la Cluse, près du lac de Nantua, dans un petit village de montagne. Tout le monde se connait et se côtoie. La postière, Catherine Burgod , fille d’un notable de la commune , les femmes viennent la voir le matin, se retrouvent dans ce bureau de poste, autour d’un café, dans ce lieu de rendez-vous.
C’est dans ce village que l’acteur Gerald Thomassin a décidé de se retirer. Cet homme au passé trouble, enfant abandonné, au passé difficile a parfois sombré dans l’alcool et dans la drogue. Il a reçu un César du jeune interprète. Il s’installe juste en face du bureau de poste, dans la Grotte.
Le livre commence comme un roman, mais Florence Aubenas est avant tout une journaliste. Elle nous entraîne dans une véritable chronique de la France, mais surtout du fonctionnement de la justice. L’enquête débute en décembre 2008 où Catherine Burgot, enceinte, fut assassinée de 28 coups de couteau et où 2500 euros furent dérobés . Gerald Thomassin fut tout de suite désigné comme le coupable. Gérald Thomassin mis en examen pour cet homicide et incarcéré en détention provisoire puis libéré sous contrôle judiciaire.
Elle scrute les personnalités aussi bien de Catherine Burgot que de Gerald Thomassin. Tout les oppose. Elle décrit cette France profonde, où tout le monde travaille pour l’industrie du plastique et où il ne se passe pas grand chose.
Elle a investi les lieux, saisi les moindres mots, scruté les personnes. Elle a plusieurs fois rencontré le présumé coupable, Gerald Thomassin. Était -il le coupable idéal ? A moins que ce ne soit, celui qui avait laissé son ADN dans ce petit bureau de poste ? Florence Aubenas ne porte aucun jugement.
Ils avaient rendez-vous ce 29 août 2019, juste avant la convocation de Thomassin au palais de justice pour ce qui aurait pu être le dernier volet de l’interminable instruction du meurtre de la postière de Montréal-la-Cluse . Thomassin a disparu.
Un récit sous forme de roman noir, mais qui est bien réel . Le doute persiste. L’enquête n ‘a pas été élucidée.
La voix de Fabienne Loriaux est juste, elle sait transmettre les émotions.
L’action se passe dans le Haut Bugey, à Montréal la Cluse, près du lac de Nantua, dans un petit village de montagne. Tout le monde se connait et se côtoie. La postière, Catherine Burgod , fille d’un notable de la commune , les femmes viennent la voir le matin, se retrouvent dans ce bureau de poste, autour d’un café, dans ce lieu de rendez-vous.
C’est dans ce village que l’acteur Gerald Thomassin a décidé de se retirer. Cet homme au passé trouble, enfant abandonné, au passé difficile a parfois sombré dans l’alcool et dans la drogue. Il a reçu un César du jeune interprète. Il s’installe juste en face du bureau de poste, dans la Grotte.
Le livre commence comme un roman, mais Florence Aubenas est avant tout une journaliste. Elle nous entraîne dans une véritable chronique de la France, mais surtout du fonctionnement de la justice. L’enquête débute en décembre 2008 où Catherine Burgot, enceinte, fut assassinée de 28 coups de couteau et où 2500 euros furent dérobés . Gerald Thomassin fut tout de suite désigné comme le coupable. Gérald Thomassin mis en examen pour cet homicide et incarcéré en détention provisoire puis libéré sous contrôle judiciaire.
Elle scrute les personnalités aussi bien de Catherine Burgot que de Gerald Thomassin. Tout les oppose. Elle décrit cette France profonde, où tout le monde travaille pour l’industrie du plastique et où il ne se passe pas grand chose.
Elle a investi les lieux, saisi les moindres mots, scruté les personnes. Elle a plusieurs fois rencontré le présumé coupable, Gerald Thomassin. Était -il le coupable idéal ? A moins que ce ne soit, celui qui avait laissé son ADN dans ce petit bureau de poste ? Florence Aubenas ne porte aucun jugement.
Ils avaient rendez-vous ce 29 août 2019, juste avant la convocation de Thomassin au palais de justice pour ce qui aurait pu être le dernier volet de l’interminable instruction du meurtre de la postière de Montréal-la-Cluse . Thomassin a disparu.
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