[Lenormand,Frédéric]Au service secret de Marie-Antoinette-Tome6:Le coiffeur frise toujours deux fois
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[Lenormand,Frédéric]Au service secret de Marie-Antoinette-Tome6:Le coiffeur frise toujours deux fois
Titre : Au service secret de Marie-Antoinette, tome 6 : Le coiffeur frise toujours deux fois
Auteur : Frédéric Lenormand
éditeur : éditions de la Martinière
Nombre de pages : 384 pages
Présentation de l’éditeur :
À la Cour, le ministre des Finances Necker est au bord du burn-out depuis que son ami Champsecret, un riche banquier protestant, a été assassiné. Quelle aubaine pour Marie-Antoinette ! Enceinte et sous le charme de sa nouvelle amie, Gabrielle de Polignac, elle se désole de ne pouvoir dépenser à sa guise. Ni une ni deux, elle scelle un pacte avec le grand argentier de la couronne : en échange de son aide pour arrêter le meurtrier, il fermera les yeux sur ses dépenses faramineuses. Rose et Léonard commencent à enquêter, mais l’affaire n’est pas simple : un vol qui aurait mal tourné ? Un héritage convoité ? Les rumeurs vont bon train. Seuls indices : un oiseau noir à bec jaune mal poli et des sous-vêtements féminins… Entre chantage, luttes d’influences et crêpages de chignons, les intrépides détectives amateurs de Sa Majesté ne sont pas au bout de leurs peines.
Mon avis :
Si je devais mettre une étiquette à ce roman qui parle d’une reine qui a beaucoup souffert à cause de l’Etiquette, je dirai « roman historique policier humoristique ». Les enquêteurs ? Ce sont Rose et Léonard. Rose est la modiste de la reine, celle qui crée les tendances, celle qui doit aussi, à la ville, veiller à être toujours payée pour les vêtements qui ont été confectionnés dans son atelier. Vaste tâche. Léonard est le coiffeur de la reine. Il a deux frères, qui travaillent avec lui. Il est également marié, il n’hésite pas à le répéter, et à répéter qu’il ne veut surtout pas voir/être vu avec sa femme – que personne ne connait, en fait. Ce sont eux qui enquêtent, pour le compte de la reine, et ils mettent autant d’entrain à se chamailler/déchirer/disputer qu’à tenter de résoudre l’enquête qui leur est confiée.
L’heure est en effet grave : un banquier a été assassiné. Un protestant. Or Necker, qui tient les cordons de la bourse du royaume, est protestant, et tient à ce que toute la lumière soit faite sur ce décès. Sinon ? Sinon, il ne desserrera pas les cordons de la bourse, et la reine Marie-Antoinette devra renoncer à ces futurs achats, notamment à ses projets à Trianon. C’est pour cette raison que Rose et Léonard devront enquêter. La reine ne peut pas tout faire ! Elle attend son premier enfant, et le roi ne peut rien lui refuser, tout comme elle ne peut rien refuser à Gabrielle de Polignac, sa nouvelle meilleure amie, qui a supplanté dans le coeur de la reine la douce mais terne princesse de Lamballe.
Je n’anticiperai pas, non sur l’histoire mais sur le fait que les jeunes années de la reine sont trop souvent oubliées, traitées rapidement dans beaucoup de ses biographie. Oui, ce n’en est pas une ici, cependant, j’ai trouvé le roman très bien documenté, sans que jamais cela ne soit lourd, ou ne gène la progression du récit. La reine vit sa vie, s’entoure de jeunes gens, de jeunes femmes, et se rend à peine compte, tant elle est occupée à s’amuser et à garder sa meilleure amie près d’elle qu’elle se crée des inimitiés durables à la cour. Elle est heureuse, cela lui suffit.
Et Rose et Léonard ? Ils enquêtent, vous dis-je, ils n’ont pas le choix ! Ils découvrent ainsi que la vie de cet austère banquier était bien plus mouvementée qu’il n’y paraissait. Les apparences sont trompeuses ! Il leur faut vraiment être très attentifs à tout ce qui les entoure, à tout ce qu’ils voient et ce qu’ils entendent, même si ce n’est pas toujours agréables. Les banquiers sont, de plus, très procéduriers, très attachés à remplir des papiers en tout genre, voire à tenter de les faire disparaître, si nécessaires. Rose et Léonard n’en auront que plus de mérites à démêler le vrai du faux.
Le coiffeur frise toujours deux fois ? Une enquête historique très plaisante à lire.
Sharon- Modérateur
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Re: [Lenormand,Frédéric]Au service secret de Marie-Antoinette-Tome6:Le coiffeur frise toujours deux fois
Sharon : Le titre et surtout le sous-titre ''Le coiffeur frise toujours deux fois", également, la couverture du livre... tout ça me fait beaucoup penser aux romans de M.C.Beaton qui a lancé une certaine mode avec Agatha Raisin et son sympathique jeune policier écossais. Il y a également la série où c'est la reine d’Angleterre qui mène l'enquête aidée de sa femme de chambre...
Je crois comprendre que là aussi, il est question d'une série d'enquêtes genre "comédie/policière" avec en plus, une note d'historique.
Je suis certaine que ça doit être très agréable à lire mais ça me fait un froid dans le dos
Le fait que la Reine ait un rôle à jouer dans ces enquêtes, même si ce n'est pas elle qui joue les détectives, est-ce que ce n'est pas un peu macabre quand on pense à la manière abominable dont elle a terminé et même l'enfant qu'elle porte dans ce roman. On sait que le destin sera tragique. Non seulement ils ont eu la tête tranchée mais c'est les circonstances autour et la manière dont tout s'est passé qui a été une page noire de l'histoire de France (particulièrement pour elle et le petit dauphin)
La question que je me pose est donc celle-ci : peut-on vraiment s'immerger dans une enquête légère quand on a en tête l'histoire et le destin des protagonistes ?
A la place de l'auteur, j'aurai situé mes héros à cette époque là avec les postes qu'ils occupent dans l'entourage de la reine, mais je n'aurai jamais fait référence directement à elle. A mon avis, à l'avenir, l'auteur devrait éloigner le plus possible ses héros d'elle.
Quand je lis ton quatrième de couverture et que l'on me dit qu'elle veut continuer à dépenser à sa guise pour s'amuser, se faire faire des toilettes et coiffures (Rose et Leonard sont dans la mode et la coiffure), moi j'ai l'image de Marie-Antoinette vieillie prématurément, mal habillée, dans un état déjà pitoyable partant sur la charrette où on va lui trancher la tête et pire, les mauvais traitements et humiliations qu'elle a subit avant car les républicains n'ont pas été tendre avec cette famille. Ce n'est même pas la fin sous le tranchant de la guillotine qui a été le plus horrible pour eux. C'est tout ce qui a précédé.
Je n'ai pas lu le livre mais c'est juste mon impression après le quatrième de couverture, ce que j’apprends dans ton résumé et surtout la couverture je suis très mal à l'aise
Je crois comprendre que là aussi, il est question d'une série d'enquêtes genre "comédie/policière" avec en plus, une note d'historique.
Je suis certaine que ça doit être très agréable à lire mais ça me fait un froid dans le dos
Le fait que la Reine ait un rôle à jouer dans ces enquêtes, même si ce n'est pas elle qui joue les détectives, est-ce que ce n'est pas un peu macabre quand on pense à la manière abominable dont elle a terminé et même l'enfant qu'elle porte dans ce roman. On sait que le destin sera tragique. Non seulement ils ont eu la tête tranchée mais c'est les circonstances autour et la manière dont tout s'est passé qui a été une page noire de l'histoire de France (particulièrement pour elle et le petit dauphin)
La question que je me pose est donc celle-ci : peut-on vraiment s'immerger dans une enquête légère quand on a en tête l'histoire et le destin des protagonistes ?
A la place de l'auteur, j'aurai situé mes héros à cette époque là avec les postes qu'ils occupent dans l'entourage de la reine, mais je n'aurai jamais fait référence directement à elle. A mon avis, à l'avenir, l'auteur devrait éloigner le plus possible ses héros d'elle.
Quand je lis ton quatrième de couverture et que l'on me dit qu'elle veut continuer à dépenser à sa guise pour s'amuser, se faire faire des toilettes et coiffures (Rose et Leonard sont dans la mode et la coiffure), moi j'ai l'image de Marie-Antoinette vieillie prématurément, mal habillée, dans un état déjà pitoyable partant sur la charrette où on va lui trancher la tête et pire, les mauvais traitements et humiliations qu'elle a subit avant car les républicains n'ont pas été tendre avec cette famille. Ce n'est même pas la fin sous le tranchant de la guillotine qui a été le plus horrible pour eux. C'est tout ce qui a précédé.
Je n'ai pas lu le livre mais c'est juste mon impression après le quatrième de couverture, ce que j’apprends dans ton résumé et surtout la couverture je suis très mal à l'aise
DameLecture- Membre connaisseur
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Re: [Lenormand,Frédéric]Au service secret de Marie-Antoinette-Tome6:Le coiffeur frise toujours deux fois
@DameLecture : pour ma part, j'ai tout d'abord pensé à une autre série de cet auteur, que je n'ai pas lu, et qui se nomme Voltaire mène l'enquête. Je pense que son inspiration vient aussi de là, de son désir de mêler des personnages historiques à des mystères "légers." Mais je me trompe peut-être, je ne peux pas parler à sa place.
Pour ma part, j'avais des réticences, mais j'ai choisi de "tester" quand même, parce que je suis le cheminement inverse : je n'oublie pas que Marie-Antoinette a été une jeune femme qui aimait s'amuser (elle quittait Versailles en cachette pour aller au bal à Paris), qui aimait s'habiller (elle possédait plus de trois cents robes, avec les accessoires qui allaient avec). Quant à l'enfant qu'elle porte, c'est Marie-Thérèse, surnommée Mousseline la sérieuse par Marie-Antoinette, la seule qui survivra à la Révolution, même si son destin n'a pas été des plus roses.
Je ne sais pas du tout, si l'auteur poursuit la série, comment il fera dès le moment où Marie-Antoinette souffrira - et elle a souffert bien avant la Révolution, entre la maladie de son fils aîné et la mort de sa fille cadette, la princesse Sophie. Je ne sais pas si tu as lu les enquêtes de Nicolas Le Floch, dans lesquels Marie-Antoinette apparaît également ? Les intrigues sont nettement moins légères, et elle y apparaît davantage en reine s'entretenant avec un enquêteur officiel.
Pour ma part, j'avais des réticences, mais j'ai choisi de "tester" quand même, parce que je suis le cheminement inverse : je n'oublie pas que Marie-Antoinette a été une jeune femme qui aimait s'amuser (elle quittait Versailles en cachette pour aller au bal à Paris), qui aimait s'habiller (elle possédait plus de trois cents robes, avec les accessoires qui allaient avec). Quant à l'enfant qu'elle porte, c'est Marie-Thérèse, surnommée Mousseline la sérieuse par Marie-Antoinette, la seule qui survivra à la Révolution, même si son destin n'a pas été des plus roses.
Je ne sais pas du tout, si l'auteur poursuit la série, comment il fera dès le moment où Marie-Antoinette souffrira - et elle a souffert bien avant la Révolution, entre la maladie de son fils aîné et la mort de sa fille cadette, la princesse Sophie. Je ne sais pas si tu as lu les enquêtes de Nicolas Le Floch, dans lesquels Marie-Antoinette apparaît également ? Les intrigues sont nettement moins légères, et elle y apparaît davantage en reine s'entretenant avec un enquêteur officiel.
Sharon- Modérateur
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Re: [Lenormand,Frédéric]Au service secret de Marie-Antoinette-Tome6:Le coiffeur frise toujours deux fois
@Sharon : Voltaire qui mène l'enquête l'idée est sympa. Je trouve que c'est bien de mêler l'Histoire avec un grand "H" avec une enquête policière.
Pour Marie-Antoinette, oui, il est certain que ça fait référence à sa période de vie insouciante. Je pense qu'il faut morceler la vie du personnage historique en se disant qu'au moment de la lecture, le futur de Marie-Antoinette n'existe pas encore. Tel qu'un voyant, le lecteur est le seul à savoir ce que l'avenir réserve au personnage et il doit l'oublier pour rester dans la légèreté de l'enquête. C'est ce qu'il faut faire, mais moi, je sais que j'en serai incapable. Étant d'un naturel mélancolique, je suis certaine qu'à chaque page tournée, j'entendrai les bruits de la charrette venant la chercher et celui de la tête tombant dans la corbeille...
Oui, ce que je viens d'écrire peut paraitre marrant mais je suis comme ça... je fonctionne ainsi... je ne vois que le côté macabre des choses. Si je m'endors avec le personnage de M.Antoinette, je vais entendre le bruit de la guillotine toute la nuit et me réveiller le lendemain avec mal au cou et la nuque... le cou et la nuque, tu devines pourquoi
Pour Marie-Antoinette, oui, il est certain que ça fait référence à sa période de vie insouciante. Je pense qu'il faut morceler la vie du personnage historique en se disant qu'au moment de la lecture, le futur de Marie-Antoinette n'existe pas encore. Tel qu'un voyant, le lecteur est le seul à savoir ce que l'avenir réserve au personnage et il doit l'oublier pour rester dans la légèreté de l'enquête. C'est ce qu'il faut faire, mais moi, je sais que j'en serai incapable. Étant d'un naturel mélancolique, je suis certaine qu'à chaque page tournée, j'entendrai les bruits de la charrette venant la chercher et celui de la tête tombant dans la corbeille...
Oui, ce que je viens d'écrire peut paraitre marrant mais je suis comme ça... je fonctionne ainsi... je ne vois que le côté macabre des choses. Si je m'endors avec le personnage de M.Antoinette, je vais entendre le bruit de la guillotine toute la nuit et me réveiller le lendemain avec mal au cou et la nuque... le cou et la nuque, tu devines pourquoi
DameLecture- Membre connaisseur
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Re: [Lenormand,Frédéric]Au service secret de Marie-Antoinette-Tome6:Le coiffeur frise toujours deux fois
Cet ouvrage réussit son pari d'être à la croisée de 3 genres : l'humour, l'historique et le policier.
Le premier est toujours le plus délicat, l'humour étant un savant dosage, et comme la cuisine, les goûts de chacun sont différents et subtils. Si j'ai apprécié les piques de nos deux héros que sont Rose et Léonard, j'ai parfois eu le sentiment de "trop". Mon personnage préférée reste Rose, une femme très moderne sans langue de bois. Sans aller jusqu'au coup de cœur cependant à cause de ce sentiment d'être dans un one-man show où les blagues s’enchaînent sans répit.
"Si les femmes étaient effrayées par la vue du sang, l'humanité n'existerait plus, répliqua Rose en pénétrant dans la maison."
Sans parler du sarcasme de l'auteur envers la cour et surtout Marie-Antoinette, reine frivole et égoïste. Son rang n'était pas enviable, les mondanités l'ont étouffées. Mais elle a été une victime consentante de Gabrielle de Polignac, quitte à se mettre tout le monde à dos et à échauffer les esprits.
"- Elle a été brutalisée ?
- Pire ! répondit l'abbé. Elle s'est amusée !
- Quelle horreur !"
Concernant la partie policière, elle est menée de main de maître et ça a été ma partie préférée. J'avais peur qu'elle ne soit qu'une excuse, un fil rouge un peu laissé de côté, mal travaillé. Ça n'a pas du tout été le cas, il y a des interrogatoires, des indices, des suspects. Et j'ai été surprise de la résolution de l'affaire !
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Le premier est toujours le plus délicat, l'humour étant un savant dosage, et comme la cuisine, les goûts de chacun sont différents et subtils. Si j'ai apprécié les piques de nos deux héros que sont Rose et Léonard, j'ai parfois eu le sentiment de "trop". Mon personnage préférée reste Rose, une femme très moderne sans langue de bois. Sans aller jusqu'au coup de cœur cependant à cause de ce sentiment d'être dans un one-man show où les blagues s’enchaînent sans répit.
"Si les femmes étaient effrayées par la vue du sang, l'humanité n'existerait plus, répliqua Rose en pénétrant dans la maison."
Sans parler du sarcasme de l'auteur envers la cour et surtout Marie-Antoinette, reine frivole et égoïste. Son rang n'était pas enviable, les mondanités l'ont étouffées. Mais elle a été une victime consentante de Gabrielle de Polignac, quitte à se mettre tout le monde à dos et à échauffer les esprits.
"- Elle a été brutalisée ?
- Pire ! répondit l'abbé. Elle s'est amusée !
- Quelle horreur !"
Concernant la partie policière, elle est menée de main de maître et ça a été ma partie préférée. J'avais peur qu'elle ne soit qu'une excuse, un fil rouge un peu laissé de côté, mal travaillé. Ça n'a pas du tout été le cas, il y a des interrogatoires, des indices, des suspects. Et j'ai été surprise de la résolution de l'affaire !
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