[Kiefer, Annick] Le carnet de Lili
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[Kiefer, Annick] Le carnet de Lili
Quatrième de couverture :
Trentenaire en quête d'elle-même, Clémentine se lance sur la route de Compostelle, simplement accompagnée de sa chienne Morvane. En chemin, elle s'arrête dans le petit village de Marcilhac, où elle tombe sous le charme d'un vieil hôtel abandonné. En explorant les lieux, elle découvre le journal de l'ancienne propriétaire, Liliane. Celle-ci y dévoile les secrets et blessures de sa vie...
Prise dans le récit de cette histoire familiale, Clémentine décide de s'attarder un peu dans la région. Elle fait la connaissance de Patrick, un homme aussi farouche que séduisant...
Mon avis :
J'adore les romans où les personnages partent à la quête d'eux-mêmes, lors d'une randonnée. Ainsi, en tête-à-tête avec eux, ils découvrent souvent des clés importantes de leur fonctionnement et progressent.
Autant vous dire que le voyage s'arrête très vite ici, mais la découverte d'un hôtel abandonné est assez excitante, je n'ai donc pas été déçue ! Au début...
Rapidement, je me suis rendue compte que Lili était une femme méchante. Profondément méchante. On se doute qu'elle a du être bien malheureuse pour en arriver à faire autant de mal autour d'elle. Mais où l'on attend de la compassion, j'avoue être restée froide. J'ai plus de peine pour son entourage. Sa sœur, sa chienne, son fils... Dans une moindre mesure pour son mari, un homme si bon. Pourquoi s'est-il ainsi gâché avec elle ? Au point de tout lui pardonner. Même son besoin de contrôle, d'amour exclusif qui détruit tout ce qu'il y a autour.
"L'amour pour moi n'est pas un territoire assez vaste pour être partagé !"
J'ai aussi eu du mal avec Clémentine. Elle semble être tout le contraire de Lili, de prime abord. Cependant, sa dépression et sa mésestime d'elle-même l'entraînent également sur une pente du rejet, parfois violent, des autres.
"Elle eut besoin de souffrir, de ressentir ce déchirement intérieur d'un amour mort-né, pour continuer à se mépriser, à se haïr, à se morfondre pour continuer à mourir."
Patrick & Morvane amène un peu de lumière dans ce récit servi par une belle plume. J'aurais parfois préféré une plume un peu moins belle, moi qui suis adepte de la fluidité de la lecture, qui aime oublié l'auteur derrière l'histoire.
J'ai poursuivi ma lecture avec une question lancinante : qu'est-ce qui avait conduit à l'abandon de l'hôtel ?
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