[Buisson, Laure] Pour ce qu'il me plaist.

•  Éditeur ‏ : ‎ Le Livre de Poche (30 octobre 2019)
•  Langue ‏ : ‎ Français
•  Poche ‏ : ‎ 360 pages
•  ISBN-10 ‏ : ‎ 2253100366
•  ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2253100362





4ème de couverture :

Printemps 1330. Jeanne de Belleville, trente ans, épouse le baron breton Olivier de Clisson. Treize ans plus tard, le roi Philippe VI fait décapiter son mari, soupçonné de traîtrise. Jeanne jure devant Dieu que la France paiera. Armant un bateau, elle prend la tête d'un équipage et part à l'assaut des vaisseaux battant pavillons français. En quelques mois, elle va faire régner la terreur sur la côte atlantique et les grandes rivières bretonnes, devenant la « Lionne sanglante », et honorant ainsi la devise des Clisson : « Pour ce qu'il me plaist. »


Mon avis :


C’est à la fois un roman et un livre d’histoire. J’ai trouvé la partie leçon d’histoire très intéressante. A force de lire des romans  dont l’action a lieu pendant la guerre de Cent Ans, je vais peut-être finir  par m’y retrouver un peu dans cette période complexe.    L’auteur fait en effet la part belle à l’Histoire, avec un H majuscule. Elle raconte les grandes familles qui ont fait notre pays. J’ai été surprise d’apprendre l’importance du rôle de seigneurs de toutes petites villes dont je n’avais jamais entendu parler.

Pour ce qui est de l’aspect roman, j’ai été plutôt déçue. Cette partie est rédigée à la deuxième personne, Laure Buisson s’adresse à l’héroîne pour raconter sa vie, en commençant pas sa naissance. (Rien au sujet de sa mort, par contre, c’est surprenant). C’est original mais insuffisant. Le texte fourmille de détails qui m’ont semblé inintéressants, sans parvenir à me faire partager et ressentir les émotions et les angoisses de la vie quotidienne à cette époque, comme le fait très bien Jean d’Aillon par exemple.

Jeanne de Clisson Belleville, première femme pirate de l'histoire, a inspiré et inspire encore de nos jours de nombreux artistes et écrivains.

Voici une enluminure réalisée par Elsa Millet, enlumineure diplômée d'état.


Et oui, ce métier existe encore.

Les auteurs de livres illustrés et de BD s'inspirent souvent également de cette histoire, Olivier Silven, par exemple :  



Quant aux blogueurs, ils ne sont pas en reste - voici une des illustrations  "rejected princesses" - je les trouve très jolies.




En fait, cette lecture a été pour moi le point de départ de quelques recherches sur l'histoire de la Bretagne au XIVème siècle et ce qu'elle nous a laissé.
Par exemple, le château de Clisson où bien entendu, l'héroïne a passé plusieurs années de sa vie.



Ou le château de l'île d'Yeu qu'elle a fait construire. La piraterie n'est en effet pas la partie la plus importante de son CV, elle a administré ses nombreuses possessions de main de maître !



Je ne regrette pas cette lecture car j’ai appris pas mal de choses. Mais je vote juste « apprécié ». Sur un tel sujet, j’attendais beaucoup mieux.