[Natsukawa, Sosuke] Le chat qui voulait sauver les livres

LE CHAT QUI VOULAIT SAUVER LES LIVRES




Roman édité chez Nil en mars 2022

248 pages

Résumé

Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande - ou plutôt exige - l'aide de l'adolescent pour aller sauver des livres.
Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents.
Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au cœur de labyrinthes extraordinaires...

Mon ressenti

Une belle histoire au prime abord qui parle de livres, de librairie, de mystère et d’un chat qui parle… le décor est planté mais pas que… ! La plume de l’auteur nous amène dans des univers parallèles qui nous parle bien, à nous les lecteurs en tout genre. Et pour cause : avec subtilité, la plume onirique de Sosuke vient décortiquer les tocs, les habitudes des lecteurs. Dans quelle catégorie nous trouvons-nous ?

La réflexion, autour de notre rapport à la lecture, de notre façon d’avoir des livres, de notre façon de les utiliser ou de les mettre en valeur ou de les choisir, nous pousse à nous interroger et à découvrir le lecteur que nous sommes.

Une écriture emprunte de sagesse, de douceur, de poésie, fait de ce livre un très bon moment de lecture.

A découvrir

Terminé hier soir.

Permets-moi de ne pas partager complètement ton avis. Voici une jolie histoire, certes bien racontée, mais qui nous inflige des réflexions psychologiques rebattues et regorge de poncifs.
Deux exemples :
« Si tu te contentes de lire des livres à tour de bras, ta vision du monde restera limitée. Tu auras beau accumuler le savoir…tout cela ne sera que connaissances vides et empruntées. »
« Il en savait assez, néanmoins, pour saisir que lecture rapide et synopsis ne pouvaient qu’affaiblir le pouvoir contenu dans les livres. Un fragment découpé n’est que cela : un fragment. »

Le terme de « dédale » me semble mal choisi par la traductrice puisque les personnages ne s’égarent pas du tout. Ils sont toujours guidés vers leur destination ultime. Je me demande ce qu’a écrit Natsukawa car, d’après leur description, je te rejoins pour parler d'univers parallèles.

J’ai été surprise par toutes les références littéraires, notamment d’auteurs français. Est-ce normal d’en trouver autant dans une librairie japonaise ne vendant, en outre, que des ouvrages d’occasion ?

Bref, une pâle copie du « Petit Prince ».