[Scott, Ann] Les insolents
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[Scott, Ann] Les insolents
Titre : Les insolents
Auteur : Ann Scott
éditeur : Calmann-Levy
Nombre de pages : 280 pages
Présentation de l’éditeur :
Alex, Margot et Jacques sont inséparables. Pourtant, Alex, compositrice de musique de films, a décidé de quitter Paris. À quarante-cinq ans, installée au milieu de nulle part, elle va devoir se réinventer. Qu’importe, elle réalise enfin son rêve de vivre ailleurs et seule.
Après La Grâce et les Ténèbres, Ann Scott livre un roman très intime. Son écriture précise et ses personnages d’une étonnante acuité nous entraînent dans une subtile réflexion sur nos rêves déçus, la solitude et l’absurdité de notre société contemporaine.
Mon avis :
Je suis encore très marquée, trois ans après, par la lecture de La grâce et les ténèbres le précédent roman de l’autrice. Celui-ci est très différent, et pourtant, il a eu sur moi un véritable impact.
Peu avant, j’avais lu le roman d’une autrice qui espérait que le lecteur/la lectrice se retrouverait dans un des personnages du récit, ce ne fut pas le cas. Dans Les insolents, je me suis sentie proche des personnages, non parce que l’héroïne a mon âge, non parce qu’elle est proche de ses amis (qui ne sont pas si nombreux que cela), mais parce qu’elle ne fait pas partie de ses personnages qui ont construits une vie dans la norme avec mari/enfants/maison/travail stable. Alex est seule, elle déménage, seule, et se sent parfaitement bien ainsi. Musicienne et compositrice, elle peut vivre partout, elle a simplement besoin de son matériel et de calme – et de faire des courses, pour ne pas manquer de provision. Elle et ses amis baigne dans la culture, dans un milieu où l’homosexualité est parfaitement acceptée. A mon grand étonnement, la bisexualité l’est moins, il suffit de lire les commentaires de Jean, ex-amant/ami d’Alex.
Alex, Margot, Jacques sont véritablement amis parce qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont, sans chercher à changer l’autre. Bien sûr, cela ne l’empêche pas, parfois, de ne pas comprendre pourquoi l’autre agit ainsi, de s’agacer de certains travers, mais jamais les habitudes, les caractères, les phobies des uns et des autres n’ont distendu les fils de leur amitié – ce qui ne les a pas empêchés non plus de craindre, parfois, que leur amitié se distende.
J’ai aimé lire ce récit, j’ai aimé croiser ces personnages, parfois bien plus cabossés par la vie qu’on ne peut le croire en s’en tentant seulement aux apparences – je pense à Léo, qui croise Alex de temps en temps, et dont nous découvrons le passé par petites touches, je pense aussi à Margot, qui ne peut surmonter un fait qui a construit sa personnalité. Un des thèmes sous-jacents est le lien parents/enfants, ou plutôt la manière dont les parents et les enfants voient ce qui les unit – quand ils ont réellement quelque chose qui les unit, quand les parents sont même capables de voir réellement leur enfant, de prendre en compte son ressenti. S’en détacher n’est pas forcément évident.
La narration nous mène dans le passé, et nous projette aussi dans l’avenir, élargissant ainsi ce récit, qui semblait pourtant contenu en un laps de temps très précis. Encore une fois, il ne faut pas se fier aux apparences.
Auteur : Ann Scott
éditeur : Calmann-Levy
Nombre de pages : 280 pages
Présentation de l’éditeur :
Alex, Margot et Jacques sont inséparables. Pourtant, Alex, compositrice de musique de films, a décidé de quitter Paris. À quarante-cinq ans, installée au milieu de nulle part, elle va devoir se réinventer. Qu’importe, elle réalise enfin son rêve de vivre ailleurs et seule.
Après La Grâce et les Ténèbres, Ann Scott livre un roman très intime. Son écriture précise et ses personnages d’une étonnante acuité nous entraînent dans une subtile réflexion sur nos rêves déçus, la solitude et l’absurdité de notre société contemporaine.
Mon avis :
Je suis encore très marquée, trois ans après, par la lecture de La grâce et les ténèbres le précédent roman de l’autrice. Celui-ci est très différent, et pourtant, il a eu sur moi un véritable impact.
Peu avant, j’avais lu le roman d’une autrice qui espérait que le lecteur/la lectrice se retrouverait dans un des personnages du récit, ce ne fut pas le cas. Dans Les insolents, je me suis sentie proche des personnages, non parce que l’héroïne a mon âge, non parce qu’elle est proche de ses amis (qui ne sont pas si nombreux que cela), mais parce qu’elle ne fait pas partie de ses personnages qui ont construits une vie dans la norme avec mari/enfants/maison/travail stable. Alex est seule, elle déménage, seule, et se sent parfaitement bien ainsi. Musicienne et compositrice, elle peut vivre partout, elle a simplement besoin de son matériel et de calme – et de faire des courses, pour ne pas manquer de provision. Elle et ses amis baigne dans la culture, dans un milieu où l’homosexualité est parfaitement acceptée. A mon grand étonnement, la bisexualité l’est moins, il suffit de lire les commentaires de Jean, ex-amant/ami d’Alex.
Alex, Margot, Jacques sont véritablement amis parce qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont, sans chercher à changer l’autre. Bien sûr, cela ne l’empêche pas, parfois, de ne pas comprendre pourquoi l’autre agit ainsi, de s’agacer de certains travers, mais jamais les habitudes, les caractères, les phobies des uns et des autres n’ont distendu les fils de leur amitié – ce qui ne les a pas empêchés non plus de craindre, parfois, que leur amitié se distende.
J’ai aimé lire ce récit, j’ai aimé croiser ces personnages, parfois bien plus cabossés par la vie qu’on ne peut le croire en s’en tentant seulement aux apparences – je pense à Léo, qui croise Alex de temps en temps, et dont nous découvrons le passé par petites touches, je pense aussi à Margot, qui ne peut surmonter un fait qui a construit sa personnalité. Un des thèmes sous-jacents est le lien parents/enfants, ou plutôt la manière dont les parents et les enfants voient ce qui les unit – quand ils ont réellement quelque chose qui les unit, quand les parents sont même capables de voir réellement leur enfant, de prendre en compte son ressenti. S’en détacher n’est pas forcément évident.
La narration nous mène dans le passé, et nous projette aussi dans l’avenir, élargissant ainsi ce récit, qui semblait pourtant contenu en un laps de temps très précis. Encore une fois, il ne faut pas se fier aux apparences.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Scott, Ann] Les insolents
Le roman a le Renaudot 2023.

elea2020- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : enseignante en reconversion
Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
Date d'inscription : 02/01/2020

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