[Beaton, M.C.] Hamish Macbeth - Tome 19 : lettres fatales

Titre : Hamish Macbeth, tome 19 : lettres fatales
Auteur: M.C. Beaton
édition : Albin Michel
Nombre de pages : 300 pages

Présentation de l’éditeur :

Une série de lettres anonymes sème le trouble à Lochdubh. Truffées d’accusations farfelues, elles pourraient prêter à rire, mais lorsque la receveuse des postes est découverte pendue, un message cruel sous ses pieds ballants, la petite ville bascule dans l’horreur. Persuadé qu’il s’agit d’un meurtre, Hamish Macbeth ameute la presse.

Mon avis :

Je n’ai pas chroniqué d’enquête d’Hamish depuis deux ans, et je « saute » du tome 9 au tome 19.

Je dois cependant dire que ce tome 19 est un bon cru. Il commence comme une affaire des plus banales, à savoir des lettres anonymes. Comme souvent, hélas, le crédit manque pour pousser plus loin les investigations (solliciter un graphologue, cela coûte cher, et la police écossaise n’a pas le budget) et Hamish craint le pire, c’est à dire que quelqu’un, fragile, mette fin à ses jours. Ce n’est pas ce qui survient, mais ce n’est pas mieux : un meurtre maquillé en suicide a lieu. Et la lettre anonyme reçue ne peut être mise en cause, puisqu’elle ne contenait qu’un mensonge, ce qui était très facile à vérifier ! Alors, qui est responsable de cette mort ? Et qui envoie les lettres ?

Oui, l’intrigue est intéressante, pleine de rebondissements mais ce qui l’est plus encore est la manière dont un petit coin perdu d’Ecosse est décrit. L’on peut y croiser la bigoterie la plus profonde, et ses conséquences dramatiques. L’on peut aussi croiser des professeurs au bout du rouleau, non à cause de leurs élèves, mais à cause de la pression mise par la hiérarchie. L’on verra des personnes prêtes à tout pour quitter ce trou perdu au milieu des bruyères écossaises, y compris les pires coups tordus. L’on découvrira qu’il est nécessaire de s’intéresser vraiment au passé de certains, surtout ceux qui semblent totalement insoupçonnables – « meurtriers sanguinaires » est rarement écrit sur le front. L’on découvrira aussi des personnes réellement généreuses, des personnes prêtes à aider autrui, à les tirer de leur isolement ou de leur dépendance. L’on verra aussi que la vie amoureuse d’Hamish est loin d’être simple. Enfin, de son point de vue, elle l’est presque : pour lui, Priscilla, c’est fini depuis longtemps, elle n’est plus sa fiancée, elle est fiancée à un autre et vit désormais très loin. Alors quand une amie de Priscilla vient « comme par hasard » en vacances dans une chambre d’hôtes locale, il finit par se questionner, puis par l’embaucher pour qu’elle l’aide dans cette enquête semi-officielle : Blair est bien forcé d’accepter la présence d’Hamish (encore et toujours Blair) mais il ne veut surtout pas que le policier écossais, qui s’obstine à refuser toute promotion pour rester à Lochdubh, résolve le mystère et tire la couverture à lui. Cela ne veut pas dire qu’Hamish envisage de vivre quoi que ce soit avec elle au delà de cette enquête. J’ajoute que le chien d’Hamish n’est presque pas oublié, et qu’il subira… quelques indigestions.

Les fans seront comblés.