[Gaiman, Neil] Neverwhere
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[Gaiman, Neil] Neverwhere
edition j ai lu
pages 350
résumé
Une rue de Londres, un soir comme un autre. La jeune fille gît devant lui sur le trottoir, face contre terre, l'épaule ensanglantée. Richard la prend dans ses bras, elle est d'une légèreté surprenante. Et quand elle le supplie de ne pas l'emmener à l'hôpital, il a le sentiment de ne plus être maître de sa volonté. Dès le lendemain, elle disparaît et, pour Richard, tout dérape : sa fiancée le quitte, on ne le connaît plus au bureau, certains, même, ne la voient plus... Le monde à l'envers, en quelques sorte. Car il semblerait que Londres ait un envers, la " ville d'En Bas ", cité souterraine où vit un peuple d'une autre époque, invisible aux yeux du commun des mortels. Un peuple organisé, hiérarchisé, et à la tête duquel les rats jouent un rôle prépondérant. Plus rien ne le retenant " là haut ", Richard rejoint les profondeurs. Fable fantastique ou roman de fantasy contemporain, Neverwhere est inclassable, surprenant, original. Plein d'idées, de rebondissements, de clins d'oeil référentiels et de personnages iconoclastes.
mon ressenti
Apres "Stradust" et "De bons presages" je me suis laisséé tenter par celui ci et je suis loin d etre decue de cette lecture.
Une histoire originale, à la fois sombe et drole. L intrigue et les personnages sont captivants haut en couleur et vraiment tres travaillés.
j ai aime me retrouver " en profondeur " dans ce monde parallele, entre reve et realite mais qui n est pas si lointain que cela je pense...tout est assez fou mais reste assez coherent
un coup de coeur pour moi
je ne peux que conseiller
Dernière édition par nuage le Jeu 19 Nov 2009 - 10:29, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Cela fait un moment que je lorgne dessus. Je pense le rajouter maintenant à ma LAL, grace à ta critique
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
et bien j en suis ravie vraiment
passes un agreable moment de lecture
merci pour le sondage je suis inescusable j oublie toujours
passes un agreable moment de lecture
merci pour le sondage je suis inescusable j oublie toujours
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Je connaissais pas celui-ci mais j'ai bien aimé Coraline et L'étrange vie de Nobody Owens, je me laisserai peut-être tenter par celui-ci...
yaki- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
je te le conseille yaki c est une lecture plus mature que les 2 que tu nommes meme s ils n en sont pas moins riche
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Neil Gaiman est un grand ami de Terry Pratchett, ils ont colaboré ensemble et fait des livres à 4 mains, ce sont de purs moments de bonheur...
j'ai beaucoup aimé neverwhere, ces deux mondes parallèles qui mélangent à la fois rêve et réalité nous fait découvrir Londres... une belle métaphore sur le monde du bas (les mendiants, clochards...) que nous ne voyons pas ou ne voulons pas voir et le monde du haut (nous les "nantis").
Un livre qui mêle conte, magie, envoutant... à lire
j'ai beaucoup aimé neverwhere, ces deux mondes parallèles qui mélangent à la fois rêve et réalité nous fait découvrir Londres... une belle métaphore sur le monde du bas (les mendiants, clochards...) que nous ne voyons pas ou ne voulons pas voir et le monde du haut (nous les "nantis").
Un livre qui mêle conte, magie, envoutant... à lire
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
J'avais beaucoup aimé aussi. Je l'ai trouvé moins drôle qu'Anansi Boys et plus fin qu'American Gods mais je n'ai jamais été déçue par Gaiman
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Pour faire court : j'ai vraiment aimé ce livre ! C'est bizarre, stressant, envoutant, poignant, rebondissant, glauque de temps en temps ...
Pour faire un peu plus long :
Nous suivons donc Richard, jeune homme perdu dans un monde qui se situe en dessous de Londres. Le Londres d'En Bas. Un monde sans dessus dessous, glauque, dangereux, où les rats peuvent parler, où il y a une Bête dans les égouts, où les anges existent, où il y a des marchés flottants chez Harrods ... Bref, c'est vraiment un univers à part entière, et vraiment bien fisselé.
Je n'en dirai pas plus, de peur de trop dévoiler de chose, mais j'adore ce livre, la façon dont il commence, dont il se finit. Je trouve que c'est un livre unique en son genre, et c'était vraiment plaisant à lire.
C'est ce livre là qui m'a d'ailleurs convaincu que lire du Gaiman ne pouvait pas faire de mal, bien au contraire.
Pour faire un peu plus long :
Nous suivons donc Richard, jeune homme perdu dans un monde qui se situe en dessous de Londres. Le Londres d'En Bas. Un monde sans dessus dessous, glauque, dangereux, où les rats peuvent parler, où il y a une Bête dans les égouts, où les anges existent, où il y a des marchés flottants chez Harrods ... Bref, c'est vraiment un univers à part entière, et vraiment bien fisselé.
- Spoiler:
- Richard va se retrouver dans ce monde à cause de Porte, une jeune femme qu'il recueille alors qu'elle était blessée, et apparemment en mauvaise posture. Il va dans le Londre d'En Bas pour l'aider, mais ensuite, il n'arrive plus à retourner dans le Londres d'En Haut. Il va donc retourner à la rechercher de Porte, et il va l'accompagner dans sa quête : venger sa famille qui a été assassinée. D'autres personnes se joignent à eux : Chasseur, une guerrière qui a pour but ultime de tuer la Bête du Londres d'En Dessous, et qui joue le garde du corps de Porte. Le marquis de Carabas, qui a une faveur à rendre au défunt père de Porte, et qui va donc l'aider dans sa quête. Ces personnes sont poursuivis par MM Croup et Vandemar, assassins dont la renommée n'est plus à faire depuis des siècles, qui sont employés par une personne dont on ne connait l'identité que dans les derniers chapitres.
Je n'en dirai pas plus, de peur de trop dévoiler de chose, mais j'adore ce livre, la façon dont il commence, dont il se finit. Je trouve que c'est un livre unique en son genre, et c'était vraiment plaisant à lire.
C'est ce livre là qui m'a d'ailleurs convaincu que lire du Gaiman ne pouvait pas faire de mal, bien au contraire.
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Sur les bons conseils d'une amie, je me suis lancée dans ce roman dont je n'avais jamais entendu parler.
Dès les premières pages, le style m'a plu et j'ai été littéralement entrainée vers ce monde d'En Bas.
L'imagination de Neil Gaiman est débordante et, partant de quartiers réels de Londres, il crée ce monde "parallèle" sombre et mystérieux qui ressemble à un décor de conte de fées, mélange de monde féodal et de fantastique.
Une fois parti sur les pas de Richard, on le suit avec délectation. Les méchants sont de "vrais" méchants, on ne sait pas trop qui faut partie des gentils et tous les autres sont "suspects" !
Un régal d'humour et d'imagination galopante où, telle Alice, on passe de l'autre côté du miroir. Et on en redemande !
Dès les premières pages, le style m'a plu et j'ai été littéralement entrainée vers ce monde d'En Bas.
L'imagination de Neil Gaiman est débordante et, partant de quartiers réels de Londres, il crée ce monde "parallèle" sombre et mystérieux qui ressemble à un décor de conte de fées, mélange de monde féodal et de fantastique.
Une fois parti sur les pas de Richard, on le suit avec délectation. Les méchants sont de "vrais" méchants, on ne sait pas trop qui faut partie des gentils et tous les autres sont "suspects" !
Un régal d'humour et d'imagination galopante où, telle Alice, on passe de l'autre côté du miroir. Et on en redemande !
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Eh bien moi, j'ai très moyennement apprécié cette lecture.
C'était mon 1er "fantastique" et j'avoue avoir été déçue, surtout après les éloges que j'avais entendues sur Gaiman.
D'abors, je n'ai pas tellement aimé l'ambiance. Le monde parallèle dans lequel se trouve Richard, le personnage principal, se situe dans des tunnels et le métro. Il est sombre, sale, noir et humide. Pas trop mon truc.
Même si certains ont pu y voir une critique de la superficialité d'un monde dans lequel nous vivons, personnellement, je n'ai pas été séduite et même parfois, carrément repoussée.
Ensuite, si l'écriture de Gaiman est agréable, j'ai trouvé que son histoire n'était pas aboutie. Le monde inventé n'est pas assez détaillé à mon gout. Parfois on nous présente une ébauche de son "fonctionnement" et de ses moeurs, mais on reste sur notre faim car c'est abandonné et on n'en sait pas plus.
Quant à l'intrigue, je l'ai trouvée trop légère. Et de la même façon que pour la description de l'univers fantastique, j'étais souvent frustrée par un début d'énigme qui ne s'avérait finalement être qu'un détail ne menant nul part. On trouve un empilement d'actions plus ou moins liées entre elles mais qui me semblaient s'enchainer de manière assez décousue, histoire de simplement avoir à raconter quelquechose. Sans trame directive claire. On ne sait pas tellement où on va et pourquoi.
Peu de suspens, donc, malgré de bonnes idées de départ.
Et pour la fin... Ben... Visible à des miliers de kilomètres...
Bref, j'imaginais autre chose.
Je n'ai pas voté que je n'avais pas apprécié car je me suis quand même un peu divertie en lisant ce livre. L'imagination de Gaiman m'a interessée et c'est justement pourquoi j'ai été frustrée, j'aurais aimé en savoir plus, connaitre mieux ce monde et qu'il y ait plus d'intrigues. Du moins qu'elles soient plus complexes, moins faciles et mieux ficelées. Car le héro s'en sort toujours très rapidement, sans qu'on ait eu le temps d'avoir peur pour lui ou de se demander s'il va en réchapper.
Frustrant, vous dis-je.
Je vais lire De Bons Présages un de ces 4. J'espère que Pratchett me fera plus voyager.
C'était mon 1er "fantastique" et j'avoue avoir été déçue, surtout après les éloges que j'avais entendues sur Gaiman.
D'abors, je n'ai pas tellement aimé l'ambiance. Le monde parallèle dans lequel se trouve Richard, le personnage principal, se situe dans des tunnels et le métro. Il est sombre, sale, noir et humide. Pas trop mon truc.
Même si certains ont pu y voir une critique de la superficialité d'un monde dans lequel nous vivons, personnellement, je n'ai pas été séduite et même parfois, carrément repoussée.
Ensuite, si l'écriture de Gaiman est agréable, j'ai trouvé que son histoire n'était pas aboutie. Le monde inventé n'est pas assez détaillé à mon gout. Parfois on nous présente une ébauche de son "fonctionnement" et de ses moeurs, mais on reste sur notre faim car c'est abandonné et on n'en sait pas plus.
Quant à l'intrigue, je l'ai trouvée trop légère. Et de la même façon que pour la description de l'univers fantastique, j'étais souvent frustrée par un début d'énigme qui ne s'avérait finalement être qu'un détail ne menant nul part. On trouve un empilement d'actions plus ou moins liées entre elles mais qui me semblaient s'enchainer de manière assez décousue, histoire de simplement avoir à raconter quelquechose. Sans trame directive claire. On ne sait pas tellement où on va et pourquoi.
Peu de suspens, donc, malgré de bonnes idées de départ.
Et pour la fin... Ben... Visible à des miliers de kilomètres...
Bref, j'imaginais autre chose.
Je n'ai pas voté que je n'avais pas apprécié car je me suis quand même un peu divertie en lisant ce livre. L'imagination de Gaiman m'a interessée et c'est justement pourquoi j'ai été frustrée, j'aurais aimé en savoir plus, connaitre mieux ce monde et qu'il y ait plus d'intrigues. Du moins qu'elles soient plus complexes, moins faciles et mieux ficelées. Car le héro s'en sort toujours très rapidement, sans qu'on ait eu le temps d'avoir peur pour lui ou de se demander s'il va en réchapper.
Frustrant, vous dis-je.
Je vais lire De Bons Présages un de ces 4. J'espère que Pratchett me fera plus voyager.
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Cate a écrit:
C'était mon 1er "fantastique" et j'avoue avoir été déçue, surtout après les éloges que j'avais entendues sur Gaiman.
Je ne suis pas sûre que Gaiman soit vraiment la meilleure porte pour entrer dans le fantastique. Je crois qu'il faut déjà connaître un peu les codes du fantastique pour vraiment apprécier. Typiquement, l'idée de "cour des brigands" assez centrale dans Neverwhere est un grand classique de la fantasy (urban ou autre), du coup un habitué s'y retrouvera très bien alors qu'un explorateur s'y perdra certainement...
Je ne suis pas une grande spécialiste Fantastique (c'est Olorin le grand gourou dans ce domaine ) mais je dirais qu'une série comme La trilogie des joyaux de Eddings serait plus adaptée pour un premier plongeon...
Je t'encouragerais donc à... ne pas te décourager malgré cette première expérience non concluante
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Cate continue sur Pratchett comme tu l'as si bien suggéré
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Lecture
Richard Mayhew est un provincial monté à Londres pour exercer le métier d'analyste financier. Il a une vie réussie, une fiancée superbe, une bonne situation, un avenir tout tracé. Mais sa si belle fiancée est une femme froide et arriviste, son travail l'ennuie et sa vie si bien cadrée lui semble factice et inutile.
Un soir, en route pour un rendez-vous avec sa promise, Richard s'arrête pour aider une jeune fille blessée. Comme le bon samaritain, il porte secours à cette zonarde que tout le monde évite. Il l'héberge même pour lui permettre de se rétablir.
Cette jeune fille s'appelle Porte, elle sera pour Richard, le seuil de Neverwhere.
Avis
Cette version de Neverwhere est revue et augmentée par l'auteur. De roman pour adolescents, le livre gagne ainsi en profondeur et en noirceur pour devenir un conte beaucoup plus adulte.
Le Londres du livre est conforme à celui que nous connaissons: trépidant, multiculturel, formel et fou. Mais sous cette surface coexiste un autre Londres: Neverwhere, entre quelque part et nulle part. Un monde différent qui n'est pas vraiment de notre réalité mais plutôt adjacent, à la fois totalement étrange et étroitement connecté. Ce monde s'étend principalement dans les égouts, le métro, les abris souterrains de la seconde guerre mondiale, dans tous les endroits undergrounds délaissés par la réalité du dessus. Il est peuplé d'humains qui passeraient en surface pour des rebuts. Regroupés en tribus, en clans, ils survivent comme ils peuvent, véritables rats d'égouts. Enfin, ils voudraient bien être des rats, car ceux-ci, intelligents et organisés, sont plutôt haut-placés dans la hiérarchie locale. Quelques familles humaines favorisées de dons spéciaux font également office d'aristocratie dans cette société.
D'autres personnages, tous plus étranges les uns que les autres, gravitent autour de Richard, de Porte et du Marquis de Carabas, un spadassin humain aussi félin et matou que le Chat Botté.
Neil Gaiman réussit le tour de force de faire cohabiter deux mondes très différents. Un Londres de Woody Allen côtoie un Londres de Jean-Pierre Jeunet. Le monde auquel nous sommes habitués et ce monde différent, empreint de fantastique, s'entremêlent, s'attirent et se repoussent. Des ambiances modern-lounge de la City, on bascule soudainement dans un livre de Dickens. A tout moment on s'attend à voir surgir Fagen dans un restaurant à la mode tant l'auteur arrive à rendre vivantes les atmosphères. Il excelle à concrétiser des mondes très étonnants mais cohérents. Il mêle l'imaginaire, les légendes urbaines, le folklore du monde du dessus. Tout trouve son écho dans le monde du dessous, et souvent une justification inattendue.
Le style, bien que différent selon le contexte, est toujours superbe. J'ai énormément apprécié la partie du livre qui se déroule dans Neverwhere où l'écriture de Gaiman fait vraiment penser à celle de Dickens : noirceur sans misérabilisme, densité sans lourdeur, efficacité qui prend son temps.
Les personnages sont attachants. Richard est magnifique et veule, sympathique, faible et héroïque, mais avant tout humain et bon. Porte est une jeune femme fragile mais obligée d'être forte, volontaire et intraitable pour survivre dans cette autre réalité si hostile.
Une mention particulière à Vandemar et Croup, les deux affreux. Sadiques implacables, la brute et le dandy dont les noms font penser respectivement à un diamantaire hiératique et à une maladie suante et boursouflée, sont férus de Shakespeare. Ces deux personnages sont assez extraordinaires, leurs tirades très littéraires et décalées tombent très à propos. On ne sait par contre pas grand chose de leur aspect physique, ni même s'ils sont humains ou en ont seulement l'apparence. Car l'auteur a un don pour susciter des images, éveiller le merveilleux mais sans jamais assommer le lecteur de détails qui pourraient forcer ou polluer son imagination.
Cet aspect fantastique, s'il ne s'épargne pas quelques plongeons dans une réelle noirceur, penche fréquemment vers l'absurde. L'ensemble, allié aux références nombreuses à l'imaginaire collectif donne l'impression d'être plongé dans un conte. Mais pas un conte pour enfants, plutôt un conte qui existe à côté de nous, que nous n'aurions pas encore remarqué mais dans lequel nous pourrions être plongés d'un instant à l'autre. C'est une impression du coin de l'oeil, que l'on sait être là, mais que l'on n'arrive ni à saisir ni à définir.
L'aventure est rondement menée et par sa trame assez classique, si ce n'est que lorsque la banalité risque de s'installer, un épisode étrange et étonnant vient rompre la trame. Mais c'est le seul reproche que je ferai à ce livre: cet amoncellement de saynètes paraît par moment forcé et factice, un liant réel manque qui donnerait à l'ensemble un élan fougueux, une vraie ligne de force.
Le thème sous-jacent, à savoir que la réussite et le bonheur ne sont pas forcément là où les codes sociaux nous les montrent est abordé de façon intéressante, mais assez prévisible. J'ai trouvé par contre particulièrement oppressante et fine la façon dont est relatée la "mésaventure" de Richard revenant au monde du dessus tout de suite après sa rencontre avec Porte: c'est un cauchemar affreux qu'il m'est arrivé de faire et que je ne souhaite à personne.
Conclusion:
Une écriture superbe à même de créer des mondes hétéroclites, mais une histoire malheureusement un peu décousue.
ma note : 15/20
Richard Mayhew est un provincial monté à Londres pour exercer le métier d'analyste financier. Il a une vie réussie, une fiancée superbe, une bonne situation, un avenir tout tracé. Mais sa si belle fiancée est une femme froide et arriviste, son travail l'ennuie et sa vie si bien cadrée lui semble factice et inutile.
Un soir, en route pour un rendez-vous avec sa promise, Richard s'arrête pour aider une jeune fille blessée. Comme le bon samaritain, il porte secours à cette zonarde que tout le monde évite. Il l'héberge même pour lui permettre de se rétablir.
Cette jeune fille s'appelle Porte, elle sera pour Richard, le seuil de Neverwhere.
Avis
Cette version de Neverwhere est revue et augmentée par l'auteur. De roman pour adolescents, le livre gagne ainsi en profondeur et en noirceur pour devenir un conte beaucoup plus adulte.
Le Londres du livre est conforme à celui que nous connaissons: trépidant, multiculturel, formel et fou. Mais sous cette surface coexiste un autre Londres: Neverwhere, entre quelque part et nulle part. Un monde différent qui n'est pas vraiment de notre réalité mais plutôt adjacent, à la fois totalement étrange et étroitement connecté. Ce monde s'étend principalement dans les égouts, le métro, les abris souterrains de la seconde guerre mondiale, dans tous les endroits undergrounds délaissés par la réalité du dessus. Il est peuplé d'humains qui passeraient en surface pour des rebuts. Regroupés en tribus, en clans, ils survivent comme ils peuvent, véritables rats d'égouts. Enfin, ils voudraient bien être des rats, car ceux-ci, intelligents et organisés, sont plutôt haut-placés dans la hiérarchie locale. Quelques familles humaines favorisées de dons spéciaux font également office d'aristocratie dans cette société.
D'autres personnages, tous plus étranges les uns que les autres, gravitent autour de Richard, de Porte et du Marquis de Carabas, un spadassin humain aussi félin et matou que le Chat Botté.
Neil Gaiman réussit le tour de force de faire cohabiter deux mondes très différents. Un Londres de Woody Allen côtoie un Londres de Jean-Pierre Jeunet. Le monde auquel nous sommes habitués et ce monde différent, empreint de fantastique, s'entremêlent, s'attirent et se repoussent. Des ambiances modern-lounge de la City, on bascule soudainement dans un livre de Dickens. A tout moment on s'attend à voir surgir Fagen dans un restaurant à la mode tant l'auteur arrive à rendre vivantes les atmosphères. Il excelle à concrétiser des mondes très étonnants mais cohérents. Il mêle l'imaginaire, les légendes urbaines, le folklore du monde du dessus. Tout trouve son écho dans le monde du dessous, et souvent une justification inattendue.
Le style, bien que différent selon le contexte, est toujours superbe. J'ai énormément apprécié la partie du livre qui se déroule dans Neverwhere où l'écriture de Gaiman fait vraiment penser à celle de Dickens : noirceur sans misérabilisme, densité sans lourdeur, efficacité qui prend son temps.
Les personnages sont attachants. Richard est magnifique et veule, sympathique, faible et héroïque, mais avant tout humain et bon. Porte est une jeune femme fragile mais obligée d'être forte, volontaire et intraitable pour survivre dans cette autre réalité si hostile.
Une mention particulière à Vandemar et Croup, les deux affreux. Sadiques implacables, la brute et le dandy dont les noms font penser respectivement à un diamantaire hiératique et à une maladie suante et boursouflée, sont férus de Shakespeare. Ces deux personnages sont assez extraordinaires, leurs tirades très littéraires et décalées tombent très à propos. On ne sait par contre pas grand chose de leur aspect physique, ni même s'ils sont humains ou en ont seulement l'apparence. Car l'auteur a un don pour susciter des images, éveiller le merveilleux mais sans jamais assommer le lecteur de détails qui pourraient forcer ou polluer son imagination.
Cet aspect fantastique, s'il ne s'épargne pas quelques plongeons dans une réelle noirceur, penche fréquemment vers l'absurde. L'ensemble, allié aux références nombreuses à l'imaginaire collectif donne l'impression d'être plongé dans un conte. Mais pas un conte pour enfants, plutôt un conte qui existe à côté de nous, que nous n'aurions pas encore remarqué mais dans lequel nous pourrions être plongés d'un instant à l'autre. C'est une impression du coin de l'oeil, que l'on sait être là, mais que l'on n'arrive ni à saisir ni à définir.
L'aventure est rondement menée et par sa trame assez classique, si ce n'est que lorsque la banalité risque de s'installer, un épisode étrange et étonnant vient rompre la trame. Mais c'est le seul reproche que je ferai à ce livre: cet amoncellement de saynètes paraît par moment forcé et factice, un liant réel manque qui donnerait à l'ensemble un élan fougueux, une vraie ligne de force.
Le thème sous-jacent, à savoir que la réussite et le bonheur ne sont pas forcément là où les codes sociaux nous les montrent est abordé de façon intéressante, mais assez prévisible. J'ai trouvé par contre particulièrement oppressante et fine la façon dont est relatée la "mésaventure" de Richard revenant au monde du dessus tout de suite après sa rencontre avec Porte: c'est un cauchemar affreux qu'il m'est arrivé de faire et que je ne souhaite à personne.
Conclusion:
Une écriture superbe à même de créer des mondes hétéroclites, mais une histoire malheureusement un peu décousue.
ma note : 15/20
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Et à la lecture des posts précédents, je retrouve mon avis, les dosages des différents éléments amenant que l'on aime plus ou moins le livre.
J'ai également American Gods dans ma PAL" que je vais lire car indépendamment de la trame globale de l'histoire de Neverwhere, assez prévisible, j'ai beaucoup aimé l'écriture et l'imagination.
J'ai également American Gods dans ma PAL" que je vais lire car indépendamment de la trame globale de l'histoire de Neverwhere, assez prévisible, j'ai beaucoup aimé l'écriture et l'imagination.
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Petit résumé :
Nous découvrons Richard Mayhew dans sa vie dans le Londres d’en Haut. Sa rencontre avec Porte, va chambouler sa vie. La jeune femme vient du Londres d’en Bas . Soudainement, il va alors devenir invisible, sa vie va être effacée, tout ça, car il a aidé une inconnue. Il ne lui reste plus qu’une solution : retrouver Porte dans l’espoir qu’elle sache comment lui rendre sa vie. Avec eux, Le Marquis de Carabas, qui aide la jeune femme, et Chasseur garde du corps.Porte est en effet poursuivi par deux hommes, deux tueurs de sang-froid : M. Croup et M. Vandemar.
Mon avis :
Que dire après tous vos avis.
Je ne suis pas une spécialiste du fantastique, je lis souvent à l'instinct et là j'ai adoré.
Tout démarre dans un monde normal, avec des gens normaux, et l'instant d'après on a l'impression d'être dans un monde entre réalité et rêves. Justement l'assemblage de toutes ces scènes qui paraissent se suivrent sans lien, c'est tout juste comme un rêve, pas forcément toujours réjouissant pour les héros mais ils s'en sortent et c'est là l'essentiel.
C'est ce que j'ai apprécié. J'aime beaucoup ce genre d'écriture un peu décalée qui nous mène dans un monde qui justement à ces propres codes.
L'histoire est classique, c'est l'environnement et les descriptions qui le sont moins et qui m'ont attirés. Comme cette sorte de cour des miracles ou plutôt cour des brigands très hétéroclite :
je vous cite un passage qui m'a bien fait rire :
Les personnages secondaires sont attachants même Mr Croup et Mr Vandemar, les deux vilains de services, qui l'un avec son langage châtié et l'autre qui ne pense qu'à manger, m'ont bien amusée. Et pourtant ce ne sont pas des tendres.
Donc je dirais que pour moi ce fut un coup de coeur. Je n'avais jamais lu de Neil Gaiman et si je peux je recommencerai
Nous découvrons Richard Mayhew dans sa vie dans le Londres d’en Haut. Sa rencontre avec Porte, va chambouler sa vie. La jeune femme vient du Londres d’en Bas . Soudainement, il va alors devenir invisible, sa vie va être effacée, tout ça, car il a aidé une inconnue. Il ne lui reste plus qu’une solution : retrouver Porte dans l’espoir qu’elle sache comment lui rendre sa vie. Avec eux, Le Marquis de Carabas, qui aide la jeune femme, et Chasseur garde du corps.Porte est en effet poursuivi par deux hommes, deux tueurs de sang-froid : M. Croup et M. Vandemar.
Mon avis :
Que dire après tous vos avis.
Je ne suis pas une spécialiste du fantastique, je lis souvent à l'instinct et là j'ai adoré.
Tout démarre dans un monde normal, avec des gens normaux, et l'instant d'après on a l'impression d'être dans un monde entre réalité et rêves. Justement l'assemblage de toutes ces scènes qui paraissent se suivrent sans lien, c'est tout juste comme un rêve, pas forcément toujours réjouissant pour les héros mais ils s'en sortent et c'est là l'essentiel.
C'est ce que j'ai apprécié. J'aime beaucoup ce genre d'écriture un peu décalée qui nous mène dans un monde qui justement à ces propres codes.
L'histoire est classique, c'est l'environnement et les descriptions qui le sont moins et qui m'ont attirés. Comme cette sorte de cour des miracles ou plutôt cour des brigands très hétéroclite :
je vous cite un passage qui m'a bien fait rire :
- Spoiler:
- "Tout le monde achetait. Tout le monde vendait. Richard écouta les cris du marché en commençant à déambuler dans la foule.
_ Ils sont beaux, ils sont frais, mes rêves. Cauchemars, cauchemars, première qualité ! Venez acheter mes beaux cauchemars.
_ Aux armes ! Armez-vous ! Défendez votre cave, votre caverne ou votre terrier ! Vous voulez leur taper dessus ? On a ce qu’il faut. Allez, ma belle, approchez, venez par ici…
_ Cochonneries ! Beugla une vieille obèse dans l’oreille de Richard quand il passa devant son étal malodorant. Détritus ! poursuivit-elle. Ordures ! Déchets ! Fange ! Immondices ! Servez-vous ! Tout est cassé et abîmé ! Saloperies, saletés et vieux tas de merde. Allez, allez, faites-vous plaisir.
Un homme en armure battait un petit tambour, chantait en même temps :
_ Objets perdus ! Approchez, approchez ! Voyez vous-mêmes. Objets perdus. Rien de trouvé ici, tout est garanti perdu. "
Les personnages secondaires sont attachants même Mr Croup et Mr Vandemar, les deux vilains de services, qui l'un avec son langage châtié et l'autre qui ne pense qu'à manger, m'ont bien amusée. Et pourtant ce ne sont pas des tendres.
Donc je dirais que pour moi ce fut un coup de coeur. Je n'avais jamais lu de Neil Gaiman et si je peux je recommencerai
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Mon avis :
Une jolie façon de voyager à travers Londres et son double fantôme, la Londres d’En Bas où vivent les rejetés, ceux qui n’ont plus leur place en Haut, les parle-aux-rats, toute une population parallèle dont Richard va faire la connaissance suite à sa rencontre avec Porte. Des personnages hauts en couleurs comme le marquis de Carabas, Chasseur, Mrs Croup et Vandemar, etc… et un héros ordinaire. En effet, Richard n’a rien du chevalier sans peur ni reproche que l’on croise souvent dans l’univers de la fantasy, aux côtés de la jeune fille douée de pouvoirs magiques, qui vient lui apporter son aide afin de remplir la mission qui lui a été confiée. Non, Richard Mayhew est un homme comme l’on en croise tous les jours dans la rue, il a une petite amie qui prend les décisions pour lui, un job de financier qui lui permet de mener une vie confortable, moyenne. Il n’est pas particulièrement brave, ne plonge pas dans les dangers tête la première. Il réagit comme tout le monde, n’est pas exempt de défauts et c’est ce qui le rend si attachant. Sa vie va être chamboulée du jour au lendemain par l’intrusion de Porte dans son train-train quotidien. En lui ouvrant sa porte, il devient invisible aux yeux de ses pairs, ceux qui vivent dans la Londres d’En Haut. Il n’a donc plus le choix et part à la recherche de la jeune femme, à la découverte d’un autre monde dont il ne soupçonnait même pas l’existence et nous, d’embarquer avec lui ! L’humour n’est pas en reste, entre les jeux de mots de Mr Croup et les lieux communs énoncés par le héros, perdu au milieu d’une Londres étrange, atypique et dangereuse. J’ai beaucoup aimé et ai souvent ri. L’écriture est très fluide, limpide et les pages se tournent toutes seules. Aucun temps mort ! Un auteur à suivre, j’y reviendrai, pas de doute !
Une jolie façon de voyager à travers Londres et son double fantôme, la Londres d’En Bas où vivent les rejetés, ceux qui n’ont plus leur place en Haut, les parle-aux-rats, toute une population parallèle dont Richard va faire la connaissance suite à sa rencontre avec Porte. Des personnages hauts en couleurs comme le marquis de Carabas, Chasseur, Mrs Croup et Vandemar, etc… et un héros ordinaire. En effet, Richard n’a rien du chevalier sans peur ni reproche que l’on croise souvent dans l’univers de la fantasy, aux côtés de la jeune fille douée de pouvoirs magiques, qui vient lui apporter son aide afin de remplir la mission qui lui a été confiée. Non, Richard Mayhew est un homme comme l’on en croise tous les jours dans la rue, il a une petite amie qui prend les décisions pour lui, un job de financier qui lui permet de mener une vie confortable, moyenne. Il n’est pas particulièrement brave, ne plonge pas dans les dangers tête la première. Il réagit comme tout le monde, n’est pas exempt de défauts et c’est ce qui le rend si attachant. Sa vie va être chamboulée du jour au lendemain par l’intrusion de Porte dans son train-train quotidien. En lui ouvrant sa porte, il devient invisible aux yeux de ses pairs, ceux qui vivent dans la Londres d’En Haut. Il n’a donc plus le choix et part à la recherche de la jeune femme, à la découverte d’un autre monde dont il ne soupçonnait même pas l’existence et nous, d’embarquer avec lui ! L’humour n’est pas en reste, entre les jeux de mots de Mr Croup et les lieux communs énoncés par le héros, perdu au milieu d’une Londres étrange, atypique et dangereuse. J’ai beaucoup aimé et ai souvent ri. L’écriture est très fluide, limpide et les pages se tournent toutes seules. Aucun temps mort ! Un auteur à suivre, j’y reviendrai, pas de doute !
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Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
J'avais vraiment adoré ce livre et j'en garde encore un excellent souvenir.
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Du même auteur et dans le genre "héros attachant et pas... héroïque pour deux sous ", tu peux lire American Gods, j'en ai gardé un excellent souvenir .alexielle63 a écrit:Mon avisUn auteur à suivre, j’y reviendrai, pas de doute !
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Saphyr a écrit:Du même auteur et dans le genre "héros attachant et pas... héroïque pour deux sous ", tu peux lire American Gods, j'en ai gardé un excellent souvenir .alexielle63 a écrit:Mon avisUn auteur à suivre, j’y reviendrai, pas de doute !
Saphyr : je note :5<e:
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Je viens de le terminé et j'ai bien aimé, même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, mais le livre valait vraiment le coup que je dépasse cette première impression ;-) Je relirai certainement un autre de ces romans
Invité- Invité
Re: [Gaiman, Neil] Neverwhere
Richard Mayhew mène une vie bien rangée: une magnifique fiancée, un travail d'analyste financier à Londres mais sa vie bascule le soir où il rencontre une jeune fille blessée dans la rue et décide de lui apporter son aide. Elle s'appelle Porte, elle est poursuivie par 2 assassins.
La vie de Richard va alors être effacée. Dans l'espoir de retrouver sa paisible existence, il suivra alors Porte dans les tréfonds du Londres d'en bas, peuplé de parle-aux-rats, du peuple des égouts, des moines noirs, un endroit où le danger est omniprésent.
Mon avis :
lecture très dépaysante. J'avoue avoir eu un peu de mal au début mais c'est bien écrit et très original, voir Loufoque je dirais. J'ai trouvé les dialogues et certains personnages très bien travaillés (Richard, qui sans être très vaillant, se révèle plein d'humour et une mention spéciale pour Mr Croup et Mr Vandemar, qui allient atrocité et humour noir avec talent).
C'est une lecture atypique mais finalement assez plaisante.
Ma note : 7/10
La vie de Richard va alors être effacée. Dans l'espoir de retrouver sa paisible existence, il suivra alors Porte dans les tréfonds du Londres d'en bas, peuplé de parle-aux-rats, du peuple des égouts, des moines noirs, un endroit où le danger est omniprésent.
Mon avis :
lecture très dépaysante. J'avoue avoir eu un peu de mal au début mais c'est bien écrit et très original, voir Loufoque je dirais. J'ai trouvé les dialogues et certains personnages très bien travaillés (Richard, qui sans être très vaillant, se révèle plein d'humour et une mention spéciale pour Mr Croup et Mr Vandemar, qui allient atrocité et humour noir avec talent).
C'est une lecture atypique mais finalement assez plaisante.
Ma note : 7/10
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