[Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
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[Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Lu en anglais (titre original : Black girl, white girl)
Editeur : Harper Perennial
Nombre de pages : 272
Cette édition contient également en annexe une présentation et une interview de l’auteur à propos de ce livre.
Quatrième de couverture (traduction approximative) :
Quinze ans après la mort mystérieuse de Minette Swift – une étudiante boursière de 19 ans admise dans une grande université – son ancienne camarade de chambre, Genna, commence le récit officiel ayant conduit à cet événement traumatisant. En reconstruisant la tumultueuse année des filles à l’université, Genna est également amenée à reconsidérer sa vie en tant que fille d’un célèbre avocat radical des années 60, dont les clients étaient des protestants contre la guerre du Vietnam recherchés par le FBI.
Mon avis :
La narratrice Genna nous raconte donc son année à l’université Shuyler et son « amitié » avec Minette Swift. Une amitié bancale (Genna donne plus qu’elle ne reçoit). Les deux jeunes filles sont à l’opposé l’une de l’autre tant au niveau de leur origine ethnique – Genna est une des descendantes du fondateur de l’université, lequel a aidé des esclaves en fuite à retrouver leur liberté dans les années précédant la guerre de Sécession ou même lors de celle-ci alors que Minette est la descendante d’une famille d’esclaves- que de leur milieu social –l’une est riche et l’autre est issue d’un milieu modeste - , leur religion –l’une est athée et l’autre Chrétienne, fille de pasteur et fervente pratiquante – ou leur caractère. Et pourtant, Genna se prend tout de suite d’amitié pour Minette, avant même de l’avoir rencontrer, un peu comme on se raccroche à une bouée. C’est étrange et pourtant, très révélateur de l’immense besoin d’amour de la jeune fille, de son besoin de plaire, facilement explicable par son histoire familiale. Mais, je n’en dirais pas plus, de peur de trop en révéler.
Autant j’ai beaucoup aimé Genna, qui doute, se cherche, manque cruellement d’assurance et fait tout pour plaire à Minette, pour trouver son approbation, autant je ne me suis pas du tout attachée au personnage de Minette, détestable à souhait avec ses grands airs. Je me suis même dis que ce qui lui arrive était bien fait pour elle, qu’elle l’avait bien cherché. Aucune compassion pour elle ! Pourtant, j’ai bien aimé cette histoire, on voit évoluer Genna et Minette, qui perd de sa belle assurance au cours du livre. J’y ai également vu derrière, une recherche d’approbation de la figure paternelle : en effet, les deux jeunes filles font tout pour plaire à leur père respectif. Ils sont leur modèle, leur héros, celui à qui elles cherchent à ressembler. Elles veulent qu’ils soient fiers d’elles ! Max Meade, le père de Genna est donc également très présent dans cette histoire, notamment lorsque Genna évoque les souvenirs du passé qui remontent à la surface. L’auteure sait très bien recréer l’ambiance, je n’ai eu aucun mal à sentir le climat de tension progressive qui s’installe, la suspicion, la paranoïa qui en découle. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris (j’ai compris les grandes lignes de l’histoire mais sans doute pas tous les détails) car le niveau d’anglais est tout de même assez soutenu et le mien un peu rouillé (surtout niveau vocabulaire) !
Un livre que je conseille donc, même si j’ai eu un peu de difficulté à le lire (à cause de la langue). Je lirai sûrement un autre livre de l’auteur mais en français cette fois-ci…
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
merci Alaxielle, à l'occasion mais en français...
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
un auteur que je souhaite depuis longtemps découvrir mais en francais
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Oui, il vaut peut-être mieux le lire en français !
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Voilà , je viens de terminer ce roman. J'ai bien aimé. J'ai éprouvé beaucoup de sympathie pour la fille blanche, Genna, qui veut à tout prix devenir amie de sa camarade de chambre, la fille noire, Minette qui est froide et hautaine.
On sait dès le début du roman que Minette va perdre la vie. Mais on veut savoir comment. Aussi le livre se lit-il très vite et à la fin on se pose encore des questions sur le comportement de Minette., sur la religion qui la rend un peu fanatique, sur la haine raciale
de ses camarades.
On sait dès le début du roman que Minette va perdre la vie. Mais on veut savoir comment. Aussi le livre se lit-il très vite et à la fin on se pose encore des questions sur le comportement de Minette., sur la religion qui la rend un peu fanatique, sur la haine raciale
de ses camarades.
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
celene a écrit:Aussi le livre se lit-il très vite et à la fin on se pose encore des questions sur le comportement de Minette., sur la religion qui la rend un peu fanatique, sur la haine raciale
de ses camarades.
La haine de ses camarades n'est pas d'ordre raciale mais plutôt dirigée contre le personnage, contre son comportement, son attitude. Du moins, c'est comme ça que je l'ai lu...
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Ce roman semble très intérressant. Il est en vente en broché ou en poche (en français je veux dire )
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
alexielle63 a écrit:celene a écrit:Aussi le livre se lit-il très vite et à la fin on se pose encore des questions sur le comportement de Minette., sur la religion qui la rend un peu fanatique, sur la haine raciale
de ses camarades.
La haine de ses camarades n'est pas d'ordre raciale mais plutôt dirigée contre le personnage, contre son comportement, son attitude. Du moins, c'est comme ça que je l'ai lu...
Oui tu as sans doute raison mais c'est ce que pense Minette et qu'elle veut faire croire aux autres et l'on peut peut-être même dire qu'elle se complaît dans la situation de victime.
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Snoopinette a écrit:Ce roman semble très intérressant. Il est en vente en broché ou en poche (en français je veux dire )
Oui il est sorti en broché en Français aux Editions Philippe Rey en Octobre 2009.
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
celene a écrit:Snoopinette a écrit:Ce roman semble très intérressant. Il est en vente en broché ou en poche (en français je veux dire )
Oui il est sorti en broché en Français aux Editions Philippe Rey en Octobre 2009.
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Viens d'en achever la lecture, je n'avais pas lu les avis et critiques de ce forum auparavant, c'est donc par choix d'un auteur dont j'avais eu de bons échos que je me suis attelé à se lecture.
Autant le dire tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal à m'y mettre et à le lire d'une traite. Clairement un nouvel opus sur les difficultés raciales blanc / noir et dans le milieu universitaire des années 70 / 80 mais sur le fond d'une difficulté existentielle familiale et sur le choc du religieux (dans ses excès) et d'un milieu très libéral (libération des moeurs particulièrement). Un mal être pour la narratrice blanche issue d'un milieu aisé mais explosé voulant absolument trouver une certaine affection auprès de sa colocataire noire et boursière contre le gré de cette dernière.
L'issue fatale de l'étudiante noire, même si elle ne fait pas de doute dès les premières pages, on espère en connaître la ou les raisons et je suis restée sur ma faim.....
Je veux quand même ne pas rayer définitivement cet auteur de mes écrivains à lire, reste à trouver le bon livre... Peut être "Blonde" ? Sinon merci de vos conseils
Autant le dire tout de suite, j'ai eu beaucoup de mal à m'y mettre et à le lire d'une traite. Clairement un nouvel opus sur les difficultés raciales blanc / noir et dans le milieu universitaire des années 70 / 80 mais sur le fond d'une difficulté existentielle familiale et sur le choc du religieux (dans ses excès) et d'un milieu très libéral (libération des moeurs particulièrement). Un mal être pour la narratrice blanche issue d'un milieu aisé mais explosé voulant absolument trouver une certaine affection auprès de sa colocataire noire et boursière contre le gré de cette dernière.
L'issue fatale de l'étudiante noire, même si elle ne fait pas de doute dès les premières pages, on espère en connaître la ou les raisons et je suis restée sur ma faim.....
Je veux quand même ne pas rayer définitivement cet auteur de mes écrivains à lire, reste à trouver le bon livre... Peut être "Blonde" ? Sinon merci de vos conseils
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Je le note en espérant le trouver en médiathéque.
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Mon avis :
Je découvre cette auteur dont j'avais beaucoup entendu parlé. J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale.
Ce roman m'a dérouté. Bien sûr, tout oppose Genna, blanche, issue d'un milieu aisé, athée (sa famille récuse toute religiosité) à Minette, noire, boursière, fille de pasteur, chrétienne jusqu'au fanatisme. Pourtant, elles ont au moins deux points communs. Le premier est leur admiration pour leur père, le second est leur isolement. Minette est seule sur le campus, et les coups de fil, les colis de sa famille ne semblent guère la rasséréner. Genna est désespérément seule, sa mère, hippie usée par les excès, est d'un monstrueux égoïsme, son père est trop occupé par ses "activités" pour prendre soin de sa fille. Le portrait des parents de Genna est sans concession. Elle montre le côté obscur de l'Amérique aisé, son extrémisme fait froid dans le dos.
Le récit a beau être rétrospectif puisque Genna précise qu'elle écrit quinze ans après les faits, elle transcrit les événements tels qu'elle les a vécus. Les commentaires contemporains de son écriture sont rares, et orientent sporadiquement les interprétations de l'auteur.
Car, enfin, de quoi s'agit-il ? D'actes racistes dans un campus américain ? Minette est la seule afro-américaine à subir ses actes, alors que les autres étudiantes noires semblent parfaitement intégrées. Je ne dis pas que le roman ne montre pas le racisme latent dans les universités américaines pendant les années 70, je trouve néanmoins que ce n'est pas le sujet principal de ce roman. Il est question de filiation, d'héritage. Les enfants vont-ils se montrer à la hauteur de ce que leurs parents attendent d'eux ? Vont-ils suivre leur voie, ou au contraire, tracer leur propre sillon ? Genna, enfant modèle mais ignorée, illustre magistralement ce thème.
Plus précisément, Je me suis demandée si Minette n'avait pas mis en scène certains actes (Genna le laisse entendre, du moins pour l'un d'entre eux) ou profité de circonstances (la tempête qui détruit la vitre de sa chambre) pour se poser en victime. Orgueilleuse, elle n'aurait trouvé que ce moyen pour se démarquer. Son fanatisme religieux la pousse à rechercher la souffrance et l'isolement.
Ce roman ne me donne pas pour l'instant l'envie de découvrir plus amplement l'œuvre de cette romancière.
Je découvre cette auteur dont j'avais beaucoup entendu parlé. J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale.
Ce roman m'a dérouté. Bien sûr, tout oppose Genna, blanche, issue d'un milieu aisé, athée (sa famille récuse toute religiosité) à Minette, noire, boursière, fille de pasteur, chrétienne jusqu'au fanatisme. Pourtant, elles ont au moins deux points communs. Le premier est leur admiration pour leur père, le second est leur isolement. Minette est seule sur le campus, et les coups de fil, les colis de sa famille ne semblent guère la rasséréner. Genna est désespérément seule, sa mère, hippie usée par les excès, est d'un monstrueux égoïsme, son père est trop occupé par ses "activités" pour prendre soin de sa fille. Le portrait des parents de Genna est sans concession. Elle montre le côté obscur de l'Amérique aisé, son extrémisme fait froid dans le dos.
Le récit a beau être rétrospectif puisque Genna précise qu'elle écrit quinze ans après les faits, elle transcrit les événements tels qu'elle les a vécus. Les commentaires contemporains de son écriture sont rares, et orientent sporadiquement les interprétations de l'auteur.
Car, enfin, de quoi s'agit-il ? D'actes racistes dans un campus américain ? Minette est la seule afro-américaine à subir ses actes, alors que les autres étudiantes noires semblent parfaitement intégrées. Je ne dis pas que le roman ne montre pas le racisme latent dans les universités américaines pendant les années 70, je trouve néanmoins que ce n'est pas le sujet principal de ce roman. Il est question de filiation, d'héritage. Les enfants vont-ils se montrer à la hauteur de ce que leurs parents attendent d'eux ? Vont-ils suivre leur voie, ou au contraire, tracer leur propre sillon ? Genna, enfant modèle mais ignorée, illustre magistralement ce thème.
Plus précisément, Je me suis demandée si Minette n'avait pas mis en scène certains actes (Genna le laisse entendre, du moins pour l'un d'entre eux) ou profité de circonstances (la tempête qui détruit la vitre de sa chambre) pour se poser en victime. Orgueilleuse, elle n'aurait trouvé que ce moyen pour se démarquer. Son fanatisme religieux la pousse à rechercher la souffrance et l'isolement.
- Spoiler:
- Sa mort par le feu n'est alors que le dernier acte de son sacrifice purificatoire.
Ce roman ne me donne pas pour l'instant l'envie de découvrir plus amplement l'œuvre de cette romancière.
Sharon- Modérateur
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Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
JCOates est un auteur avec laquelle je me laisse souvent tenter malgré des déceptions ; « Les chutes » et « Nous sommes les Mulvaney » ont été un moment difficile de lecture à cause de passages un peu lourds. Mais ces sujets m’attirent trop pour la laisser tomber.
Ce roman a un sujet qui m’accroche, une relation entre deux jeunes filles d’ethnies différentes traitées avec la plume de JCO pouvait que me plaire.
Sa psychologie décrit très bien les divergences de ces deux jeunes filles : un e blanche, petite fille de militant pour la libération des esclave et une noire qui vit dans un milieu qui veut à tout pris être américanisé. Minette, la noire est analysée par Genna qui a bien du mal à s’y retrouver, cette fille de couleur est une énigme. Elle veut tellement s’intégrer qu’elle bascule dans un sorte de rituel où on ne sait plus que penser. Est –elle réellement agresser par racisme ? J’avoue avoir douté. Mais les écrits de JCO laisse toujours le doute s’installer.
En effet, ces romans sont avant tout une ambiance décrite avec précision et psychologie plus qu’une histoire. Par contre, je n’ai pas toujours vu ce que la vie de père venait faire dans tout cela. Je referme encore une fois, un livre de l’auteur avec des points d’interrogation mais peu importe, j’en lirai d’autres.
Ce roman a un sujet qui m’accroche, une relation entre deux jeunes filles d’ethnies différentes traitées avec la plume de JCO pouvait que me plaire.
Sa psychologie décrit très bien les divergences de ces deux jeunes filles : un e blanche, petite fille de militant pour la libération des esclave et une noire qui vit dans un milieu qui veut à tout pris être américanisé. Minette, la noire est analysée par Genna qui a bien du mal à s’y retrouver, cette fille de couleur est une énigme. Elle veut tellement s’intégrer qu’elle bascule dans un sorte de rituel où on ne sait plus que penser. Est –elle réellement agresser par racisme ? J’avoue avoir douté. Mais les écrits de JCO laisse toujours le doute s’installer.
En effet, ces romans sont avant tout une ambiance décrite avec précision et psychologie plus qu’une histoire. Par contre, je n’ai pas toujours vu ce que la vie de père venait faire dans tout cela. Je referme encore une fois, un livre de l’auteur avec des points d’interrogation mais peu importe, j’en lirai d’autres.
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Une histoire américaine sur fond de racisme.
Genna jeune fille blanche issue d’une famille aisée se retrouve à partager sa chambre d’internat avec Minette Swift, une noire, fille de pasteur.
Face à la distance et l’austérité de Minette, Genna chercher une amitié vainement. Au-delà de cette relation, c’est plus globalement la question du racisme et des difficultés de la population noire à s’intégrer dans la société américaine des années 1970.
Mon avis sur ce roman est assez partagé : le thème et la quatrième de couverture étaient prometteurs, mais l’auteur a perdu mon attention après les cent premières pages, j’ai peiné à aller jusqu’au bout de cette lecture. Je ne sais pas à côté de quoi j’ai pu passer, l’histoire ne m’a pas accroché et le rythme m’a paru trop lent…
Un livre qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire alors que j’en attendais beaucoup, peut être trop ?
Genna jeune fille blanche issue d’une famille aisée se retrouve à partager sa chambre d’internat avec Minette Swift, une noire, fille de pasteur.
Face à la distance et l’austérité de Minette, Genna chercher une amitié vainement. Au-delà de cette relation, c’est plus globalement la question du racisme et des difficultés de la population noire à s’intégrer dans la société américaine des années 1970.
Mon avis sur ce roman est assez partagé : le thème et la quatrième de couverture étaient prometteurs, mais l’auteur a perdu mon attention après les cent premières pages, j’ai peiné à aller jusqu’au bout de cette lecture. Je ne sais pas à côté de quoi j’ai pu passer, l’histoire ne m’a pas accroché et le rythme m’a paru trop lent…
Un livre qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire alors que j’en attendais beaucoup, peut être trop ?
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
J'ai envie de le lire pour me faire mon avis ! les thèmes abordés me font envie !
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Oh zut, Snoopinette! Suis déçue pour toi moi aussi mais il est vrai que c'est un peu lent par moment... Tant pis, il y a plein d'autres livres à lire
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Mon avis :
Joyce Carol Oates aime traiter des sujets délicats. Elle a une vision
critique de son pays et l'affirme sans détours.Ici, elle s'attaque à l'épineux problème du racisme et de la position des
États-Unis pendant les années 70 en terme de politique étrangère.
Effectivement, Genna Meade qui conte cette histoire, est la fille d'un avocat opposé
au régime nixonien et notamment à la guerre du Viet-Nam. Il défend des objecteurs de conscience et notamment un
terroriste, Ansel trimmer, responsable de la mort d'un vigile noir lors de l'attentat de l'usine Dow-Chemical qui produit le napalm.
Genna vénère son père parce qu'elle ne connaît pas sa réelle implication et aussi parce qu'elle le voit peu. Sa mère est une ancienne hippie, dépressive après une grande consommation de drogue et d'alcool. Son enfance est donc assez perturbée et elle en garde un malaise et un besoin d'être aimée.
Ainsi, lorsqu'elle rencontre Minette Swift, une jeune fille d'un révérend noir, elle veut à tout prix s'en faire aimer, la défendre contre les attaques racistes. Son amour est tel qu'elle va occulter les risques et les signes inquiétants du caractère de Minette. Car, cette jeune noire est aussi une jeune fille perturbée qui assume mal sa différence. Agressive, sauvage, elle se replie sur une foi excessive.
Dès le départ, l'auteur nous prévient du drame et l'atmosphère du livre est
donc assez pesant. D'autant plus que le comportement de Minette s'aggrave au fil du temps. Joyce Carol Oates détaille avec minutie et gravité les états d'âme des deux jeunes filles.
Mais il y a en fait deux histoires dans ce livre. Bien sûr la rencontre et l'évolution de la relation des deux jeunes filles mais aussi, l'histoire de la famille de Genna.
" Car, à mon insu, en composant mon texte sur Minette Swift, je composais un texte-ombre qui n'avait pas grand chose à voir avec elle."
L'auteur parvient au travers d'une histoire relationnelle à traiter de grands sujets comme l'émancipation des femmes (au travers de la mère de Genna), le racisme, la religion, la position des Etats-Unis dans les années 70.
C'est donc un livre fort et intéressant parmi les nombreux romans de cette auteure. Mon préféré reste "Les chutes"
Joyce Carol Oates aime traiter des sujets délicats. Elle a une vision
critique de son pays et l'affirme sans détours.Ici, elle s'attaque à l'épineux problème du racisme et de la position des
États-Unis pendant les années 70 en terme de politique étrangère.
Effectivement, Genna Meade qui conte cette histoire, est la fille d'un avocat opposé
au régime nixonien et notamment à la guerre du Viet-Nam. Il défend des objecteurs de conscience et notamment un
terroriste, Ansel trimmer, responsable de la mort d'un vigile noir lors de l'attentat de l'usine Dow-Chemical qui produit le napalm.
Genna vénère son père parce qu'elle ne connaît pas sa réelle implication et aussi parce qu'elle le voit peu. Sa mère est une ancienne hippie, dépressive après une grande consommation de drogue et d'alcool. Son enfance est donc assez perturbée et elle en garde un malaise et un besoin d'être aimée.
Ainsi, lorsqu'elle rencontre Minette Swift, une jeune fille d'un révérend noir, elle veut à tout prix s'en faire aimer, la défendre contre les attaques racistes. Son amour est tel qu'elle va occulter les risques et les signes inquiétants du caractère de Minette. Car, cette jeune noire est aussi une jeune fille perturbée qui assume mal sa différence. Agressive, sauvage, elle se replie sur une foi excessive.
Dès le départ, l'auteur nous prévient du drame et l'atmosphère du livre est
donc assez pesant. D'autant plus que le comportement de Minette s'aggrave au fil du temps. Joyce Carol Oates détaille avec minutie et gravité les états d'âme des deux jeunes filles.
Mais il y a en fait deux histoires dans ce livre. Bien sûr la rencontre et l'évolution de la relation des deux jeunes filles mais aussi, l'histoire de la famille de Genna.
" Car, à mon insu, en composant mon texte sur Minette Swift, je composais un texte-ombre qui n'avait pas grand chose à voir avec elle."
L'auteur parvient au travers d'une histoire relationnelle à traiter de grands sujets comme l'émancipation des femmes (au travers de la mère de Genna), le racisme, la religion, la position des Etats-Unis dans les années 70.
C'est donc un livre fort et intéressant parmi les nombreux romans de cette auteure. Mon préféré reste "Les chutes"
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Quatrième de couverture:
Genna et Minette partagent une chambre sur le campus. Et c’est tout ce qu’elles ont en commun. Minette est aussi noire, indomptable et solitaire que Genna est blanche, timide et généreuse. Fascinée, Genna fait son possible pour fendre la cuirasse de Minette et devenir son amie. Observant la menace des violences racistes croissantes, elle est sa seule alliée ; pourra-t-elle la sauver ?
L'Auteur:
Née en 1938, Joyce Carol Oates, professeur de littérature à l’université, est une nouvelliste et romancière prolifique. Eux, Les Chutes (prix Femina étranger 2005) et La Fille du fossoyeur sont notamment disponibles en Points.
Mon ressenti sur cette lecture
Une histoire d’amitié à sens unique sur fond de chronique politique, sociale et raciale.
L’histoire principale se déroule dans les années 74/75 aux USA, donc au lendemain du scandale du Watergate et de la démission de Richard Nixon.
Generva, surnommée Genna, jeune femme étudiante, blanche, est la fille d’un Avocat, Maximillian Meade, notablement connu pour son « activisme » en faveur des objecteurs de conscience, farouchement opposé à la guerre du Vietnam et à la politique anti-communiste de Nixon, et plutôt de tendance maoïste.
Maximillian Meade est lui-même le descendant d’une riche famille de Quarkers, dont son grand-père Elias Meade (fondateur du Schuyler Collège) et de Generva, sa seconde épouse, féministe militante et toute dévouée à la cause « des gens de couleur ».
La mère de Genna, Veronica Hewett, a épousé sans aucune retenue le mouvement hippie, et n’en est jamais véritablement ressorti… Elle a continué drogues, alcool et sexe et sa stabilité psychique est plutôt fluctuante.
Genna va partager sa chambre d’étudiante avec Minette Swift, jeune femme noire, et fille d’un Pasteur de grande renommée.
Peu à peu, le lecteur va découvrir la quête permanente d’une amitié sans retour à travers le regard de Genna. En effet, Genna mettra tout en œuvre pour craqueler la carapace de sa supposée « amie » Minette, mais en vain… Minette toujours trop… trop polie, trop méprisante, trop dédaigneuse, trop orgueilleuse, trop indifférente… tient à son isolement et provoque volontairement son ostracisme de la part de l’ensemble des étudiantes du Schuyler College, y compris de la part des autres jeunes femmes « de couleur », laissant sciemment planer le doute sur d’éventuels actes racistes à son encontre. Le seul refuge que Minette accepte est celui de la religion, de manière excessive.
Genna va également nous dévoiler ses doutes sur les activités réelles de son père, qu’elle surnomme parfois Mad Max, ses craintes sur la véracité des faits telle que décrite par sa mère « chancelante », ses questionnements sur son enfance et les évènements tragiques dont elle a été le témoin.
Le livre sans titre qu’elle a rédigé lui permettra d’obtenir une certainement forme de « rédemption » vis-à-vis d’elle-même, sans toutefois avoir la réponse sur certaines zones d’ombre. A ce propos, je pense que l’auteure a volontairement instauré l’ambigüité quant à certaines situations et certains propos.
J’ai trouvé cette lecture particulièrement intéressante par ce qu’elle contient en toile de fond sur les années pré et post Richard Nixon dans un contexte politique et social marquant ainsi que les lentes avancées en terme de politique raciale, notamment sur le délicat problème de l’intégration de la communauté noire dans divers Etats des USA.
Cette lecture a suscité chez moi, l’envie d’en connaître davantage sur l’histoire des Quarkers, leur mode de vie, leurs revendications, et l’importance de leur engagement en faveur "des gens de couleur ". J’ai ainsi découvert, entre autres, qu’il s’agit d’un surnom qui signifie « Trembleurs » donné aux membres de la Société Religieuse des Amis, prônant la paix, l’intégrité, l’égalité et la simplicité, donc des valeurs profondément universalistes et égalitaristes.
En revanche, j’ai été gênée par le style indirect omniprésent utilisée par Joyce Carol Oates, laissant trop peu de place à des échanges directs entre les principaux protagonistes sous forme de dialogues. Ce choix a, me semble t’il, l’inconvénient d’appesantir la lecture et d’entrainer le lecteur dans une attitude passive et détachée… Dommage, car j’aurais aimé être plus proche de Genna que je ne l’ai été…
Je remercie le forum Partage et Lecture ainsi que les Editions Points pour m’avoir permis de découvrir l’auteure Joyce Carol Oates.
Note : 8/10
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Belle critique Kelly !!
BESMAR- Grand expert du forum
-
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Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
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Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Merci à toi Besmar... Une lecture très enrichissante pour ma part!
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
J'ai hésiter longtemps... "moyennement apprécié" ou "pas apprécié"... Non décidément je n'ai pas apprécié.
J'ai eu beaucoup de mal à le lire, j'ai été grandement soulagée de l'avoir fini. J'en ressort avec un sentiment de malaise et des idées sombres plein la tête.
J'ai eu du mal à accrocher dès le début avec le style d'écriture qui ne m'a pas parut fluide. On est à la place de Genna, une jeune fille au milieu familial plutôt étrange et chaotique. C'est une jeune fille timide, très peu sûre d'elle, qui essaye tant bien que mal de se faire accepter et devenir amie avec sa camarade de chambre, Minette.
Je pense que ce qui m'a dérangée, c'est que je me suis retrouvée dans le personnage de Genne, par rapport au caractère et à son envie d'être acceptée, dans sa façon de s'accrocher à une amitié qui n'existe pas. Minette ne fait aucun effort pour accepter Genna dans sa vie, à peine une lueur de gentillesse apparaît-elle qu'elle est remplacée par des répliques moqueuses ou blessantes. Avec ce qui arrive à Minette je m'attendais à être triste, mais son personnage n'est pas attachant du tout. On a parfois un semblant d'affection pour elle mais pas plus.
Je m'attendais à une belle histoire d'amitié, une lutte contre le racisme. Mais j'ai trouvé le récit plat et assez long.
C'est sans parler de la famille de Genna qui donne au roman une ambiance étrange et une tension désagréable.
J'ai finalement été bien déçue, l'histoire aurait pu être bien plus émouvante.
Je remercie tout de même Points et Partage Lecture de m'avoir permis de lire ce livre !
J'ai eu beaucoup de mal à le lire, j'ai été grandement soulagée de l'avoir fini. J'en ressort avec un sentiment de malaise et des idées sombres plein la tête.
J'ai eu du mal à accrocher dès le début avec le style d'écriture qui ne m'a pas parut fluide. On est à la place de Genna, une jeune fille au milieu familial plutôt étrange et chaotique. C'est une jeune fille timide, très peu sûre d'elle, qui essaye tant bien que mal de se faire accepter et devenir amie avec sa camarade de chambre, Minette.
Je pense que ce qui m'a dérangée, c'est que je me suis retrouvée dans le personnage de Genne, par rapport au caractère et à son envie d'être acceptée, dans sa façon de s'accrocher à une amitié qui n'existe pas. Minette ne fait aucun effort pour accepter Genna dans sa vie, à peine une lueur de gentillesse apparaît-elle qu'elle est remplacée par des répliques moqueuses ou blessantes. Avec ce qui arrive à Minette je m'attendais à être triste, mais son personnage n'est pas attachant du tout. On a parfois un semblant d'affection pour elle mais pas plus.
Je m'attendais à une belle histoire d'amitié, une lutte contre le racisme. Mais j'ai trouvé le récit plat et assez long.
C'est sans parler de la famille de Genna qui donne au roman une ambiance étrange et une tension désagréable.
J'ai finalement été bien déçue, l'histoire aurait pu être bien plus émouvante.
Je remercie tout de même Points et Partage Lecture de m'avoir permis de lire ce livre !
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Pour ceux qui voudraient se lancer dans cette lecture ne vous fiez pas au résumé de l’éditeur, qui je trouve est assez trompeur sur le fond. Ce roman n’est pas une histoire « d’amitié » , ni de combat pour l’égalité .
Genna, la jeune fille blanche, prend le rôle de narratrice et nous annonce sans prémices dès le début du roman que Minette, la jeune fille noire va mourir, Genna se propose « d’enquêter » sur les faits et nous livrer sans détours sa confession. Je me suis donc dis « chouette » un thriller psychologique !
Mais au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, pages après pages, malgré une écriture agréable, je me suis très vite lassée. Tout d’abord de Genna , du ton qu’elle prend pour raconter l’histoire , ensuite de Minette et de ses attitudes incompréhensibles qui nous laissent dans le vague jusqu’au bout. Et enfin de l’intrigue lente, répétitive et éparse .
Genna livre une espèce de confession nébuleuse d’une voix pesante et mièvre qui n’explique pas plus que ça la mort de sa camarade de chambre.
Où a voulu nous emmener l’auteure ? C’est la question que je me suis posée tout au long du récit, il est vrai que si elle tenait à traiter du thème de la culpabilité elle y a réussi, mais avec beaucoup trop de redondance et se focalisant beaucoup trop sur Genna qui se perd dans son introspection.
Les personnages sont tous beaucoup trop caricaturés et interfèrent trop peu les uns avec les autres. L’absence de dialogues est pesante et rend la lecture assez morne .
Une grosse déception dans l’ensemble.
Je remercie néanmoins le Forum Partage lecture et les Editions points pour cette expérience.
Genna, la jeune fille blanche, prend le rôle de narratrice et nous annonce sans prémices dès le début du roman que Minette, la jeune fille noire va mourir, Genna se propose « d’enquêter » sur les faits et nous livrer sans détours sa confession. Je me suis donc dis « chouette » un thriller psychologique !
Mais au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, pages après pages, malgré une écriture agréable, je me suis très vite lassée. Tout d’abord de Genna , du ton qu’elle prend pour raconter l’histoire , ensuite de Minette et de ses attitudes incompréhensibles qui nous laissent dans le vague jusqu’au bout. Et enfin de l’intrigue lente, répétitive et éparse .
Genna livre une espèce de confession nébuleuse d’une voix pesante et mièvre qui n’explique pas plus que ça la mort de sa camarade de chambre.
Où a voulu nous emmener l’auteure ? C’est la question que je me suis posée tout au long du récit, il est vrai que si elle tenait à traiter du thème de la culpabilité elle y a réussi, mais avec beaucoup trop de redondance et se focalisant beaucoup trop sur Genna qui se perd dans son introspection.
Les personnages sont tous beaucoup trop caricaturés et interfèrent trop peu les uns avec les autres. L’absence de dialogues est pesante et rend la lecture assez morne .
Une grosse déception dans l’ensemble.
Je remercie néanmoins le Forum Partage lecture et les Editions points pour cette expérience.
Dernière édition par Sara2a le Dim 16 Oct 2011 - 16:16, édité 1 fois
Sara2a- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Comme tu le soulignes Sara, on est très très loin du thriller psychologique!
Invité- Invité
Re: [Oates, Joyce Carol] Fille noire, fille blanche
Oui Kelly un roman un peu dur à classer dans un genre, j'espère avoir compris son sens dans l'ensemble et si je ne me plante pas , je crois que présenté différemment avec d'autre points de vues il aurait pu être meilleur, mais je respecte l'auteure et sa façon de présenter la chose même si ça m'a déplu ou plutôt ennuyé, et c'est le pire pour moi m'ennuyer en lisant , en espérant qu'à un moment donné va surgir l'étincelle ....et qu'au bout du compte rien ne s'est passé....
Sara2a- Grand sage du forum
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