[Expert, Jacques] La femme du monstre

Simon l’a choisi elle et pas une autre . Elle qui n’a rien de spécial alors que lui est si beau, populaire et avec un fort caractère. Rien ne la destinait à accrocher un tel homme et pourtant il l’a épousé elle et elle fera tout , absolument tout pour conserver cet homme pour le meilleur mais le plus souvent pour le pire.

Cette lecture a été extrêmement difficile du fait de la dureté des propos et des faits abjects. Paradoxalement j’ai lu le roman très vite, comme si je voulais sortir le plus rapidement possible de l’atmosphère éprouvante que dégage cette histoire.

Le récit est porté par la femme du monstre et l’on plonge, non sans un certain malaise, dans les pensées de cette femme déséquilibrée qui va raconter sans pudeur seize année de sa vie, seize années cauchemardesques dans lesquelles elle va devenir une victime consentante.

Qu’est-ce qui la pousse ? L’amour, l’orgueil, son manque évident d’humanité, d’amour propre. Je n’y ai pas cru une seconde, l’idée de cette femme qui accepte le pire en se disant que dans un couple il y a des hauts et des bas.
Il est pourtant précisé dans le quatrième de couverture, que Jacques Expert, grand -reporter a couvert de nombreux faits divers qui l’on conduit à s’intéresser à ces femmes qui ont partagé la vie de meurtriers ou de violeurs « sans le vouloir, sans le savoir ou sans vouloir se avouer« . Cette information m’a donc donné l’impression de lire un vrai témoignage alors que j’avais le sentiments à chaque nouvelle ligne que ce n’était pas possible et surtout pas supportable.

L’auteur alterne deux période différentes, celle du passé du couple et le jugement du monstre au tribunal .Un récit sans temps mort , sans véritable suspens puisque dès les premières lignes la femme du monstre révèlant la chute du monstre.

Je n’ai évidemment pas aimé l’histoire, portée pourtant par une écriture solide et plaisante j’ai du mal à utiliser le terme de « plaisante » mais je ne peux pas ôter ce point positif à l’auteur, par contre le caractère des personnages, les faits tout est tellement sordide et malsain, le langage du monstre, l’inertie de sa femme tout cela n’était pas à ma porté.