[Bennett, Alan] La reine des lectrices

Sujets fusionnés.

Désolée pour le doublon mais j'avais fait ma recherche avec le nom de l'auteur et on n'arrive pas sur ce sujet-ci car il manque un "t" à Bennett. C'est pourquoi j'ai créé une fiche pour le livre tout en étant étonnée qu'il n'ait pas encore été présenté ici

Pas de souci Justemoi87 : j'en ai profité pour corriger le titre du sujet.

Mon avis :
« Les femmes qui lisent sont dangereuses » parait-il et d’autant plus quand il s’agit de la reine d’Angleterre en personne. Une simple visite de courtoisie au bibliobus à cause de ses chiens et elle va se découvrir une passion dévorante pour les livres, ce qui va susciter de nombreux remous au sein de son entourage, notamment au sein de ses officiers, prêts à tout pour mettre un terme à son passe-temps subversif et envahissant, allant même jusqu’à faire exploser l’objet du délit, sous les yeux hilares du lecteur. Au-delà de la comédie aux accents so british, l’auteur rend un bel hommage à la littérature, en citant de nombreux auteurs, anglais, pour la plupart, et nous parle du pouvoir de la lecture, qui peu à peu va transformer la Reine, lui ouvrant tout un monde jusque-là inconnu, lui permettant de mieux comprendre les gens, d’être plus attentive à ceux (et ce) qui l’entourent, gagnant en liberté et en indépendance d’esprit, sous les conseils avisés de Norman, son « tabellion particulier », ce qui n’est pas au goût de tout le monde. Des personnages hauts-en-couleur pour une fable aux accents de vérité : tous les lecteurs se reconnaîtront dans le portrait de cette Reine. Néanmoins, j’ai eu un petit moment de flottement en milieu de lecture, celle-ci me paraissant répétitive à cet instant-là. Heureusement, l’auteur se reprend très vite avec la réapparition de Norman notamment. J’ai donc passé un bon moment avec ce livre mais ne suis pas sûre qu’il m’en restera grand-chose passé un certain délai, le tout étant assez léger au final.

Je me le note.

Merci pour vos avis, je note

J'ai découvert ce roman sur une chaîne Youtube. L'idée m'a séduite, immédiatement. La Reine d'Angleterre, la passion de la lecture, et l'humour anglais : que demander de plus ?!

Effectivement, j'ai été séduite malgré un point négatif ; je n'ai pas trouvé le roman aussi drôle que les critiques le présentaient.
Cependant, ce petit roman (120 pages) apporte une immense réflexion sur la lecture en tant qu'activité et passion. En posant la question de la lecture comme activité qualifiée d'élitiste, l'auteur renvoie (peut-être malgré lui) à certains sujets qui font l'actualité. Je pense à la principale d'un collège qui a "puni" une prof de français parce qu'elle faisait lire ses élèves et qu'ils ne sont pas  au collège pour cela. Bref, de façon générale, la place et son rôle de la lecture sont mal définis, mal appréciés.
Antoine Compagnon (Chaire de littérature au Collège de France) dit de la littérature qu'elle enseigne peu de choses mais que les choses qu'elle enseigne sont essentielles.
Dans le roman, la Reine explique qu'elle donne l'exemple. C'est une raison qui me touche, parce que moi aussi j'espère donner l'exemple aux petits qui m'entourent. L'exemple d'aller chercher autre chose : des paysages, des vies, des caractères, des émotions que ce que la vie contemporaine nous sert.