[Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
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[Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Auteur : Michel Houellebecq
Editeur : Flammarion
Année : 2010
Résumé de l'éditeur
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait peut-être par vous parler d'une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d'une première exposition de son travail photographique à partir des cartes routières Michelin. C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des "métiers", ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l'écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l'exercice de leur profession. Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police. Sur la fin de sa vie il accédera à une certaine sérénité, et n'émettra plus que des murmures.
L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort et le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman résolument classique et ouvertement moderne.
Mon avis
Jed Martin est un artiste peintre. Il vit à Paris dans un atelier dont le chauffe eau tombe régulièrement en panne et passe comme chaque année le réveillon de Noël avec son père à la cité des cigales au Raincy. Un an plus tard, son père, malade, s'installe dans une maison de retraite à Boulogne. Jed Martin prépare un catalogue et envisage de solliciter les talents de Michel Houellebecq pour en écrire le texte. Il est en train de peindre "Damien Hirst et Jeff Koons se partagent le marché de l'art" mais il est insatisfait de son tableau qu'il finit par détruire.
Le personnage de Jed Martin est assez bien campé. C'est un artiste solitaire. Jed a commencé à peindre très jeune. Enfant, il dessinait des fleurs. Jean-Pierre Martin, son père, était veuf et l'avait élevé seul. PDG d'une entreprise de construction spécialisée dans la réalisation de stations balnéaires, il avait gagné beaucoup d'argent. Le père de son père avait été photographe. Anne, sa mère était issue d'une famille de la petite bourgeoisie juive et s'était suicidée alors que Jed avait sept ans. Jed était entré en pension au collège de Rumilly dans l'Oise, tenu par des jésuites, puis il avait présenté un dossier photo pour son entrée aux Beaux Arts. Il s'était lancé dans la photographie d'objets puis dans celle de cartes routières.
C'est un personnage sans enthousiasme ni émotion comme le dit très bien Yspaddaden. Celles qu'il ressent méritent d'être soulignées. Il rencontre Olga Shermoyova travaillant au service communication chez Michelin dont il devient l'amant et qui organise sa première exposition. Il recueille les avis élogieux des critiques dans la presse mais Michelin qui souhaite augmenter sa présence en Russie, propose à Olga de s'y installer et Jed met fin à cette série d'œuvres. Après plusieurs semaines, Franz Teller, galeriste, propose à Jed d'exposer ses tableaux quelles qu'ils soient. Jed se remet alors à la peinture et choisit de peindre des professions. Il commence par des métiers sinistrés (boucher chevalin, gérant de bar tabac). Il peint quarante deux professions type pendant sept ans puis, en moins de dix-huit mois, une série de compositions d'entreprises visant à donner une image du fonctionnement de l'économie.
L'histoire qui est une succession d'allers-retours dans le passé et le futur, nous ramène à ce fameux soir du 25 décembre. Jed sollicite les services de Houellebecq installé en Irlande et lui demande de participer au catalogue de sa future exposition. Il demande à Begbeider qu'il avait rencontré par l'intermédiaire d'Olga, d'intercéder en sa faveur auprès de l'écrivain. Jed se rend en Irlande chez Houellebecq et lui présente ses travaux. Il obtient son accord et décide de faire son portrait. Il retourne sur place quelques jours plus tard pour prendre des photos de l'écrivain. Le vernissage est un véritable succès auprès des plus grosses fortunes mondiales et ses tableaux se vendent à des prix exorbitants.
Le rapport au père est décrit tout au long du roman, ce qui permet de mettre son œuvre en perspective. A l'occasion du réveillon, il l'invite chez lui, ils parlent de sa mère et de la vocation d'architecte de son père et des penseurs qui l'ont influencé dans son travail. Les rapports sont tendres et fidèles même si la communication n'est pas toujours facile. Jed revoit Olga lors d'une soirée réunissant toutes les stars de la télévision française et rapporte son portrait à Houellebecq dans sa maison du Loiret.
La troisième partie du livre est une enquête policière sur le meurtre de Houellebecq assassiné à son domicile dans d'atroces conditions. L'auteur imagine son propre enterrement, au cimetière Montparnasse et Jed aide le commissaire Jasselin à résoudre l'affaire.
Houellebecq se met lui même en scène dans ce roman. C'est probablement l'aspect le plus original du livre. Il dresse un portrait particulier, à la fois flatteur et dégradé. Les évènements du roman s'inscrivent dans une réalité tout autant concrète que fictive. Il présente des personnages réels, choisis parmi les plus médiatiques (Frédéric Beigbeder, Jean-Pierre Pernault, Julien Lepers) et leur invente une histoire. Il opère des renvois dans le passé puis dans le futur et crée des repères différents. La carte et le territoire reflète l'image d'un cheminement d'artiste. C'est une réflexion sur les objets et la fonction de l'art, un témoignage intéressant sur les relations entre artistes d'une part et entre disciplines artistiques d'autre part. C'est aussi une réflexion sur notre société et son évolution. J'ai apprécié le style de l'auteur que je ne connaissais pas. Je l'ai trouvé fluide et efficace, sobre et sincère, à la fois libre et moderne.
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
J'hésitais à lire cet auteur et j'ai beaucoup aimé "La possibilité d'une île". si l'occasion se présente, j'essaierai de lire celui-là
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Un bon cru, le dernier Houellebecq...
Merci pour ta belle critique.
Merci pour ta belle critique.
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Je viens d'entendre aux infos que ce livre vient de remporter le prix Goncourt 2010.
Merci pour cette belle critique Benedicte
Merci pour cette belle critique Benedicte
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Pourquoi Mimi ? A cause du battage médiatique ?
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Je suis comme Mimi, je n'apprécie pas trop. J'ai un sentiment de rejet. Oui, sûrement trop de battage médiatique
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Mais comment attribuer un prix littéraire sans battage ?
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
marsiho a écrit:Pourquoi Mimi ? A cause du battage médiatique ?
déjà le battage médiatique que je fuis comme la peste; Chronique d'une victoire annoncée .......ce qui m'horripile
Récompense t-on l'œuvre, ou l'écrivain qui a depuis le temps passé à attendre a bien droit aujourd'hui à avoir son carambar, parce qu'il a été sage ?
Tout ça me laisse de marbre; je préfère défricher en solitaire ou avec des lecteurs gourmets, plutôt qu'avec les people !
Et puis le bonhomme , ses prises de positions, ses manières; bref, bof bof
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
C'est sur qu'à trop exposer les auteurs on finit par susciter le rejet. J'ai vu et entendu quelques unes de ses interviews et le bonhomme est moins désagréable que ce à quoi je m'attendais.
Comme quoi, les personnages médiatisés sont aussi victimes de certains journalistes qui leur fabriquent des réputations opposées à leur personnalité et ensuite pour s'en défaire...
Mais, bon, ce qui compte ce sont les livres.
Je n'ai jamais lu Houellebecq, faudra s'y mettre.
Comme quoi, les personnages médiatisés sont aussi victimes de certains journalistes qui leur fabriquent des réputations opposées à leur personnalité et ensuite pour s'en défaire...
Mais, bon, ce qui compte ce sont les livres.
Je n'ai jamais lu Houellebecq, faudra s'y mettre.
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
FrançoisG a écrit:
Je n'ai jamais lu Houellebecq, faudra s'y mettre.
Rien n'oblige personne à lire un auteur, pas même un Goncourt
Je ne l'ai jamais lu, et ne me sens pas le moins du monde " incitée" à le faire.
Je n'ai pas envie de sombrer dans le Parisianisme ni dans le snobisme consistant à lire "forcément" le Goncourt de l'année, parce qu'il le faut.
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Je l'ai entendu ce matin sur Inter, le personnage ne me plait pas. Je crois que ce n'est pas encore cette fois que je ré-ressayerai un Houellebecq... (j'ai lu un jour extension du domaine de la lutte, ça ne m'a pas plu du tout !)
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
mimi54 a écrit:FrançoisG a écrit:
Je n'ai jamais lu Houellebecq, faudra s'y mettre.
Rien n'oblige personne à lire un auteur, pas même un Goncourt
Je ne l'ai jamais lu, et ne me sens pas le moins du monde " incitée" à le faire.
Je n'ai pas envie de sombrer dans le Parisianisme ni dans le snobisme consistant à lire "forcément" le Goncourt de l'année, parce qu'il le faut.
Cool mimi, il ne s'agit que de lire un livre.
Avant de parler d'un auteur, j'aime bien lire ses livres.
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
je l'ai également entendu ce matin sur France Inter, bon passons sur le personnage mais ce qui m'a intriguée fut la réaction d'un auditeur qui a comparé son bouquin une île quelque chose, aux évangiles de Jean, ouah !!!!! c'est quand même fort
Mais il est vrai que je peine à lire un auteur trop médiatiser, j'ai l'impression de l'écouter parler lorsque je lis un de ses livres
Mais il est vrai que je peine à lire un auteur trop médiatiser, j'ai l'impression de l'écouter parler lorsque je lis un de ses livres
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
zazy a écrit:
Mais il est vrai que je peine à lire un auteur trop médiatisé, j'ai l'impression de l'écouter parler lorsque je lis un de ses livres
C'est curieux, c'est exactement ce que je ressens lorsque
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Mon point de vue :
Première et bien agréable lecture d’une œuvre de Houellebecq, difficile à résumer car foisonnante, labyrinthique, travaillée de multiples thèmes et sous-thèmes – superbement, si bien que c’est l’art de la composition qui saute d’abord aux yeux. On est pris par ce roman qui multiplie les allers retours, les jeux de miroir et change de genre de façon abrupte.
On devine que l’auteur s’y dépeint, avec un talent certain pour l’autodérision, sous de multiples avatars, Jed, un artiste plasticien coupé de tout et surtout de lui-même, Houellebecq, un écrivain dépressif, Jasselin, un enquêteur en fin de parcours et même Michou, un bichon sans sexualité…
Réflexion sur l’art, bien sûr, et ses possibilités de survie, mais aussi sur la dégradation, la disparition programmée, des hommes et des choses, dont les produits manufacturés qui nous ont envahis.
La déprime est là, sans être déprimante, plutôt mélancolique, et ponctuée de scènes tristement drôles, par le regard d’une froide ironie porté sur le petit milieu branché parisien, ses vernissages et ses restaurants à la mode. Jed le contemple avec un intérêt lointain, à mille lieues culturelles de ce monde, lui qui aime la maison de campagne de sa grand-mère, regarde Questions pour un champion à la télé et ne lit qu’Agatha Christie. C’est d’ailleurs vers un polar que le livre évolue dans sa troisième partie, avant de finir en vision tragi-comique d’une France redevenue rurale et paradis pour touristes.
Le thème mélancolique est celui qui m’a le plus intéressée, les relations difficiles au père et l’abandon incompréhensible des femmes (mère, grand-mère, compagnes), qui meurent ou s’en vont, entraînant chaque fois un remaniement personnel et artistique complet, condition de la survie.
Le style m’a beaucoup plu, lisse, avec quelques fulgurances (l’épilogue est superbement écrit) et des passages moins réussis. L’emploi des italiques pour reprendre ironiquement clichés et idées reçues est plaisant mais a cependant ses limites, de même qu’un emploi très personnel du point-virgule (le tout risquant de faire « marque de fabrique » assez systématique). J’aime cependant le refus du lyrisme et des effets faciles, la grande précision, la distance ironique et l’évidente maîtrise de son art. Ma plus grande réserve est liée au manque d’épaisseur psychologique de personnages secondaires souvent réduits à des stéréotypes culturels (le polytechnicien, l’homosexuel bobo…), tirant l’œuvre vers des considérations sociologiques souvent savoureuses mais parfois au détriment, m’a-t-il semblé, de sa qualité littéraire.
Je suis heureuse d’avoir surmonté mon a priori plutôt défavorable pour découvrir un authentique et original univers littéraire, qui s’interroge finalement sur l’œuvre romanesque elle-même, car si « la carte est plus intéressante que le territoire », c’est bien que la représentation de la réalité, travaillée par un auteur, un artiste, vaut mille fois la réalité crue. On en trouve un bel exemple ici.
Première et bien agréable lecture d’une œuvre de Houellebecq, difficile à résumer car foisonnante, labyrinthique, travaillée de multiples thèmes et sous-thèmes – superbement, si bien que c’est l’art de la composition qui saute d’abord aux yeux. On est pris par ce roman qui multiplie les allers retours, les jeux de miroir et change de genre de façon abrupte.
On devine que l’auteur s’y dépeint, avec un talent certain pour l’autodérision, sous de multiples avatars, Jed, un artiste plasticien coupé de tout et surtout de lui-même, Houellebecq, un écrivain dépressif, Jasselin, un enquêteur en fin de parcours et même Michou, un bichon sans sexualité…
Réflexion sur l’art, bien sûr, et ses possibilités de survie, mais aussi sur la dégradation, la disparition programmée, des hommes et des choses, dont les produits manufacturés qui nous ont envahis.
La déprime est là, sans être déprimante, plutôt mélancolique, et ponctuée de scènes tristement drôles, par le regard d’une froide ironie porté sur le petit milieu branché parisien, ses vernissages et ses restaurants à la mode. Jed le contemple avec un intérêt lointain, à mille lieues culturelles de ce monde, lui qui aime la maison de campagne de sa grand-mère, regarde Questions pour un champion à la télé et ne lit qu’Agatha Christie. C’est d’ailleurs vers un polar que le livre évolue dans sa troisième partie, avant de finir en vision tragi-comique d’une France redevenue rurale et paradis pour touristes.
Le thème mélancolique est celui qui m’a le plus intéressée, les relations difficiles au père et l’abandon incompréhensible des femmes (mère, grand-mère, compagnes), qui meurent ou s’en vont, entraînant chaque fois un remaniement personnel et artistique complet, condition de la survie.
Le style m’a beaucoup plu, lisse, avec quelques fulgurances (l’épilogue est superbement écrit) et des passages moins réussis. L’emploi des italiques pour reprendre ironiquement clichés et idées reçues est plaisant mais a cependant ses limites, de même qu’un emploi très personnel du point-virgule (le tout risquant de faire « marque de fabrique » assez systématique). J’aime cependant le refus du lyrisme et des effets faciles, la grande précision, la distance ironique et l’évidente maîtrise de son art. Ma plus grande réserve est liée au manque d’épaisseur psychologique de personnages secondaires souvent réduits à des stéréotypes culturels (le polytechnicien, l’homosexuel bobo…), tirant l’œuvre vers des considérations sociologiques souvent savoureuses mais parfois au détriment, m’a-t-il semblé, de sa qualité littéraire.
Je suis heureuse d’avoir surmonté mon a priori plutôt défavorable pour découvrir un authentique et original univers littéraire, qui s’interroge finalement sur l’œuvre romanesque elle-même, car si « la carte est plus intéressante que le territoire », c’est bien que la représentation de la réalité, travaillée par un auteur, un artiste, vaut mille fois la réalité crue. On en trouve un bel exemple ici.
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Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Je n'ai jamais lu cet auteur, je ne suis pas tentée plus que ça même si j'aimerais tout de même le lire un jour (mais je ne sais jamais lequel choisir). Mais je trouve que ta critique est très réussie, elle est très claire et me donne envie de lire ce livre.
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Merci pour cette belle critique Mina
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
La carte et le territoire :
J'aime Houellebecq , mais je reste honnête ...
Le prix Goncourt pour" la carte et le territoire" n'est pas mérité , à moins que le plagiat fasse maintenant partie des critères pour cette récompense honorifique...
Michel Houellebecq a beau être un auteur de talent , cela ne lui donne pas pour autant le droit de pomper du wikipédia à moins qu'encore une fois , l'intertextualité soit la défense de l'auteur ! Ah non pardon , c'est bien celle de Joseph Macé Scaron...Houellebecq n'a pas été jusqu'à montrer du doigt notre cher Montaigne et ses références à Plutarque dans "les essais" ,plus que ça , il a plagié très subtilement son compère Beigbeder que l'on retrouve également dans son livre en ressortant la carte du personnage russe de " Au secours pardon".
Mais comment ne pas sourire devant cette fusion si touchante entre eux à but publicitaire, clin d'oeil pourtant bien visible .
Alors je dis OUI à la plume acerbe de Houellebecq , mais quand on a son talent et la reconnaissance littéraire , on se doit de garder un certain code de déontologie ( clin d'oeil appuyé au rédacteur en chef du magazine littéraire) .
J'entends que c'est un travail de maturité...
Alors si le travail de maturité s'identifie à de tels recours par manque d'imagination ou tout simplement par condescendance , autant rester dans la littérature immature qui elle restera intègre (souhaitons le).
Je retrouve le personnage , parce que s'en est un Houellebecq., Une plume acerbe , un humour noir , le misanthrope avec toute la sensibilité qui va avec lorsqu'il est dans l'introspection de ses semblables.
J'ai aimé le parti pris de se mettre en scène via le personnage principal en nous immiscant dans son territoire , évoquant les difficultés qu'il a toujours eu avec on père...Ce qui fait par ailleurs la grande émotivité à fleur de peau de Houellebecq.
Je retrouve dans ce livre à travers les créations artistiques sa vision sur la condition humaine et son mal être , aussi , de là à interpréter son propre assassinat comme une façon d'en finir avec ses pensées sombres après les avoir mises à l'écrit , comme la finalité de maux enfouis, il n'y a qu'un pas.
Amatrice de Houellebecq , la déception de ne pouvoir m'immerger complètement sur son territoire en me laissant la carte de visite de ses différents confrères sous forme de jeux de piste me rend virulente .
J'aime Houellebecq , mais je reste honnête ...
Le prix Goncourt pour" la carte et le territoire" n'est pas mérité , à moins que le plagiat fasse maintenant partie des critères pour cette récompense honorifique...
Michel Houellebecq a beau être un auteur de talent , cela ne lui donne pas pour autant le droit de pomper du wikipédia à moins qu'encore une fois , l'intertextualité soit la défense de l'auteur ! Ah non pardon , c'est bien celle de Joseph Macé Scaron...Houellebecq n'a pas été jusqu'à montrer du doigt notre cher Montaigne et ses références à Plutarque dans "les essais" ,plus que ça , il a plagié très subtilement son compère Beigbeder que l'on retrouve également dans son livre en ressortant la carte du personnage russe de " Au secours pardon".
Mais comment ne pas sourire devant cette fusion si touchante entre eux à but publicitaire, clin d'oeil pourtant bien visible .
Alors je dis OUI à la plume acerbe de Houellebecq , mais quand on a son talent et la reconnaissance littéraire , on se doit de garder un certain code de déontologie ( clin d'oeil appuyé au rédacteur en chef du magazine littéraire) .
J'entends que c'est un travail de maturité...
Alors si le travail de maturité s'identifie à de tels recours par manque d'imagination ou tout simplement par condescendance , autant rester dans la littérature immature qui elle restera intègre (souhaitons le).
Je retrouve le personnage , parce que s'en est un Houellebecq., Une plume acerbe , un humour noir , le misanthrope avec toute la sensibilité qui va avec lorsqu'il est dans l'introspection de ses semblables.
J'ai aimé le parti pris de se mettre en scène via le personnage principal en nous immiscant dans son territoire , évoquant les difficultés qu'il a toujours eu avec on père...Ce qui fait par ailleurs la grande émotivité à fleur de peau de Houellebecq.
Je retrouve dans ce livre à travers les créations artistiques sa vision sur la condition humaine et son mal être , aussi , de là à interpréter son propre assassinat comme une façon d'en finir avec ses pensées sombres après les avoir mises à l'écrit , comme la finalité de maux enfouis, il n'y a qu'un pas.
Amatrice de Houellebecq , la déception de ne pouvoir m'immerger complètement sur son territoire en me laissant la carte de visite de ses différents confrères sous forme de jeux de piste me rend virulente .
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
J'avais des regrets d'avoir autant de mal à "rentrer" dans le livre mais en voyant vos critique, je suis un peu rassurée !
J'ai abandonné cette lecture, je passe à autre chose ... tampis, ce sera pour une autre fois.
En tout cas, c'est toujours un plaisir de voir les avis de tout le monde
J'ai abandonné cette lecture, je passe à autre chose ... tampis, ce sera pour une autre fois.
En tout cas, c'est toujours un plaisir de voir les avis de tout le monde
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
je viens de le finir hier soir, lu en 3 jours, premier livre que je lis de cet auteur, j'ai adoré
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
Je sais que pas mal de personnes aiment Houellebecq "l'écrivain" mais que beaucoup détestent "l'homme".
Moi, j'aime son écriture mais surtout le personnage me captive !
Un vrai PERSONNAGE... quel drôle de bonhomme !
Je ne crois pas qu'il soit très sympa mais moi je le trouve fort sympathique peut être parce que comme moi, il aime beaucoup les chiens
J'avais lu et aimé "la possibilité d'une île" mais jamais "la carte et le territoire"... même pas le résumé en librairie ! Je ne sais pas pourquoi certainement parce que l'on parlait beaucoup du livre et que je suis toujours "à l'envers" de tout le monde...
Je viens de découvrir la critique du livre, là sur le forum et je peux dire que OUI, il fera parti de mes lectures....c'est certain !
Moi, j'aime son écriture mais surtout le personnage me captive !
Un vrai PERSONNAGE... quel drôle de bonhomme !
Je ne crois pas qu'il soit très sympa mais moi je le trouve fort sympathique peut être parce que comme moi, il aime beaucoup les chiens
J'avais lu et aimé "la possibilité d'une île" mais jamais "la carte et le territoire"... même pas le résumé en librairie ! Je ne sais pas pourquoi certainement parce que l'on parlait beaucoup du livre et que je suis toujours "à l'envers" de tout le monde...
Je viens de découvrir la critique du livre, là sur le forum et je peux dire que OUI, il fera parti de mes lectures....c'est certain !
Invité- Invité
Re: [Houellebecq, Michel] La carte et le territoire
En règle général j'aime bien les livres de Houellebecq mais là faut bien reconnaître que ce n'est pas ce qu'il a fait de meilleur. Le livre n'est pas vraiment captivant, et au final je l'ai trouvé assez moyen, sans y trouver beaucoup d'intérêt, ni de plaisir de lecture. Et pourtant il a reçu le prix Goncourt en 2010, chose assez surprenante pour ma part, même si ça reste, pour moi, un grand écrivain.
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Date d'inscription : 14/01/2011
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