[Kojima, Nobuo] Le cercle de famille
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Le cercle de famille
[Kojima, Nobuo] Le cercle de famille
Le cercle de famille
Roman
286 pages édité chez Picquier poche
Résumé
Paru en 1965, couronné du premier prix Tanizaki, le roman de Kojima Nobuo est une oeuvre essentielle sur le Japon d’après-guerre et l’ébranlement d’une société confrontée au mode de vie et de pensée à l’américaine. Dans ce « cercle de famille » qui n’est que le reflet d une société tout entière, jouent des forces contradictoires qui vont peu à peu désunir des liens en fragile équilibre. L’infidélité de l’épouse Tokiko avec un soldat américain, puis la maladie, précipitent la dissolution de ce petit univers dont l’auteur décrit avec subtilité les moindres tensions, aspirations et discordances. A l’image de cette villa californienne que les époux s acharnent à faire construire et qui, peu à peu, révèle fuites et infiltrations d’eau qui la rongent de l’intérieur. Le Cercle de famille est une oeuvre brillante et mélancolique sur un moment clé du Japon, et s’il nous éclaire sur le passé, il donne en même temps une image plus précise du présent, voire de l’avenir, si l’on pense avec Kojima Nobuo que la littérature est douée d un « caractère prémonitoire ».
Biographie de l'auteur : Né en 1915, Kojima Nobuo est d ores et déjà un auteur « classique » au Japon, connu pour ses romans d inspiration autobiographique qui s attachent à appréhender la réalité à travers la description du quotidien de familles et de couples. Le récit qui le fit connaître au Japon, Le fusil, paru en 1952, a été traduit dans l Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines aux éditions Gallimard. Parallèlement à son œuvre romanesque, l auteur poursuit un travail de réflexion sur la création littéraire à travers de nombreux essais, entretiens et conférences. Un prix Kojima Nobuo a été créé en 1999.
Mon ressenti
Que dire de plus que ce quatrième de couverture qui dévoile déjà plein de chose. Ce livre est un roman intime, de la décomposition d’une famille face à un événement qui va rompre l’équilibre dans lequel ils vivent . Shunsuke et Tokiko mariés depuis des années, mènent une vie agréable : lui travaille et ses déplacements l’emmène souvent en Amérique et parfois vers d’autres continents, elle, elle est à la maison. Ils ont deux enfants Ryôichi et Noriko, deux grands enfants. Une vie sans histoire et qui ronronne, peut être un peu trop. C’est grâce à ce couple que le lecteur pénètre dans les valeurs traditionnelles et familiales japonaises.
Un ami commun, Georges, un américain, ancien GI, les fréquente. Shunsuke aime à parler anglais avec lui, cela lui donne une prestance… Tokiko aime cette homme sa manière de parler et d’apporter un autre regard sur les choses de la vie… Autour de la supposition, qu’elle a trompé son mari avec Georges, tout bascule. L’équilibre qui semblait unir ce couple vacille et les tensions commencent à devenir compliquées.
L’étranger a brisé un équilibre, des valeurs transmises par des ancêtres ; belle métaphore pour parler de l’effritement d’une culture au profit d’une autre : l’américanisation à outrance du Japon.
Parallèlement, Tokiko porte en elle un cancer qui aura raison d’elle. Autour de la maladie, le couple se découvre et se redécouvre sous d’autres hospices, les dires sont possibles.. il n’est plus le temps des non-dits.
Plus le couple se rapproche, plus la culture japonaise semble disparaître au profit de cette maison californienne qu’ils ont fait construire. Sans accusation, sans jugement de valeur et tout en finesse, l’auteur pose le constat du déclin des valeurs et des bases de la culture Japonaise au profit du rêve américain qui vient ici tout dévorer par des valeurs qui ne lui sont pas propres et que les Japonais ne maîtrisent pas.
A Découvrir
Roman
286 pages édité chez Picquier poche
Résumé
Paru en 1965, couronné du premier prix Tanizaki, le roman de Kojima Nobuo est une oeuvre essentielle sur le Japon d’après-guerre et l’ébranlement d’une société confrontée au mode de vie et de pensée à l’américaine. Dans ce « cercle de famille » qui n’est que le reflet d une société tout entière, jouent des forces contradictoires qui vont peu à peu désunir des liens en fragile équilibre. L’infidélité de l’épouse Tokiko avec un soldat américain, puis la maladie, précipitent la dissolution de ce petit univers dont l’auteur décrit avec subtilité les moindres tensions, aspirations et discordances. A l’image de cette villa californienne que les époux s acharnent à faire construire et qui, peu à peu, révèle fuites et infiltrations d’eau qui la rongent de l’intérieur. Le Cercle de famille est une oeuvre brillante et mélancolique sur un moment clé du Japon, et s’il nous éclaire sur le passé, il donne en même temps une image plus précise du présent, voire de l’avenir, si l’on pense avec Kojima Nobuo que la littérature est douée d un « caractère prémonitoire ».
Biographie de l'auteur : Né en 1915, Kojima Nobuo est d ores et déjà un auteur « classique » au Japon, connu pour ses romans d inspiration autobiographique qui s attachent à appréhender la réalité à travers la description du quotidien de familles et de couples. Le récit qui le fit connaître au Japon, Le fusil, paru en 1952, a été traduit dans l Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines aux éditions Gallimard. Parallèlement à son œuvre romanesque, l auteur poursuit un travail de réflexion sur la création littéraire à travers de nombreux essais, entretiens et conférences. Un prix Kojima Nobuo a été créé en 1999.
Mon ressenti
Que dire de plus que ce quatrième de couverture qui dévoile déjà plein de chose. Ce livre est un roman intime, de la décomposition d’une famille face à un événement qui va rompre l’équilibre dans lequel ils vivent . Shunsuke et Tokiko mariés depuis des années, mènent une vie agréable : lui travaille et ses déplacements l’emmène souvent en Amérique et parfois vers d’autres continents, elle, elle est à la maison. Ils ont deux enfants Ryôichi et Noriko, deux grands enfants. Une vie sans histoire et qui ronronne, peut être un peu trop. C’est grâce à ce couple que le lecteur pénètre dans les valeurs traditionnelles et familiales japonaises.
Un ami commun, Georges, un américain, ancien GI, les fréquente. Shunsuke aime à parler anglais avec lui, cela lui donne une prestance… Tokiko aime cette homme sa manière de parler et d’apporter un autre regard sur les choses de la vie… Autour de la supposition, qu’elle a trompé son mari avec Georges, tout bascule. L’équilibre qui semblait unir ce couple vacille et les tensions commencent à devenir compliquées.
L’étranger a brisé un équilibre, des valeurs transmises par des ancêtres ; belle métaphore pour parler de l’effritement d’une culture au profit d’une autre : l’américanisation à outrance du Japon.
Parallèlement, Tokiko porte en elle un cancer qui aura raison d’elle. Autour de la maladie, le couple se découvre et se redécouvre sous d’autres hospices, les dires sont possibles.. il n’est plus le temps des non-dits.
Plus le couple se rapproche, plus la culture japonaise semble disparaître au profit de cette maison californienne qu’ils ont fait construire. Sans accusation, sans jugement de valeur et tout en finesse, l’auteur pose le constat du déclin des valeurs et des bases de la culture Japonaise au profit du rêve américain qui vient ici tout dévorer par des valeurs qui ne lui sont pas propres et que les Japonais ne maîtrisent pas.
A Découvrir
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8814
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Kojima, Nobuo] Le cercle de famille
Merci Pinki pour cette belle présentation. Je le note.
Invité- Invité
Re: [Kojima, Nobuo] Le cercle de famille
Merci pour cette critique, je compte bien découvrir la littérature japonaise, et celui-là fera sûrement parti de la liste !
Invité- Invité
Re: [Kojima, Nobuo] Le cercle de famille
merci Loo et Meïnou de votre passage
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8814
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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