[Padura, Leonardo] Mort d'un chinois à la Havane
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Votre avis sur Mort d'un chinois à la Havane
[Padura, Leonardo] Mort d'un chinois à la Havane
Titre : Mort d'un chinois à la Havane.
Auteur : Leonardo Padura.
Éditions : points
Nombre de pages : 97.
Quatrième de couverture :
Le quartier chinois de la Havane ne manque ni de saveur ni d'exotisme : un corps nu est retrouvé pendu, amputé d'un doigt, deux flèches incisées sur la poitrine... Le lieutenant Mario Conde, revolver à la ceinture et bouteille de rhum à la main, s'immisce parmi les immigrés asiatiques, répond à leurs sourires énigmatiques et cherche le mobile du crime : argent, rituel religieux, drogue ?
Mon avis :
Ce livre court signe ma première rencontre avec Mario Conde et je dois dire que j'ai envie de suivre un bout de chemin avec cet enquêteur. Oui, il a un petit problème avec l'alcool, comme tant d'autres policiers. Je dirai que son problème principal est de se procurer un alcool buvable, et non une distillation capable d'intoxiquer toute une population (ou comment il vaut mieux être chimiste si l'on veut vendre de l'alcool). Il est humain, il est humble, car il sait que la résolution d'une enquête ne résout pas tout : "il était rare que l'élucidation d'une affaire le réjouisse. Au contraire, même : un sentiment d'estocade terminée et un vide qu'il savait éphémère. Une autre histoire sordide l'attendait toujours au coin de la rue".
Cet amateur de littérature (il aurait aimé être écrivain) enquête sur un crime sordide, qui a toutes les apparences d'un crime rituel. Mais Conde ne se laisse pas prendre aux apparences. II constate, s'appuie sur des preuves - nous sommes loin des experts, l'autopsie n'est plus un morceau de bravoure où chacun démontre son savoir, elle est un élément qui participe à la résolution de l'enquête, sans rajouter au caractère sanglant de l'affaire, ni retarder la narration.
Conde est humble car il avoue son ignorance, il avoue ne connaître de la communauté chinoise que des clichés, bien que son lieutenant soit une métisse chinoise et que son père, dont il demande l'aide, soit un ami proche. Il découvre, et le lecteur avec lui, les raisons de leur arrivée à Cuba, leur rêve, leurs désespoirs, leurs tragédies, leur courage aussi. La terre promise n'a que rarement tenue ses promesses, le lieutenant Patricia Chion est une exception.
Dans un roman où le passé, le présent, le rêve et les cauchemards se confondent, les absents et les fantômes rejoignent Condé jusque dans ses rêves. Qu'il parvienne à trouver l'oubli.
Auteur : Leonardo Padura.
Éditions : points
Nombre de pages : 97.
Quatrième de couverture :
Le quartier chinois de la Havane ne manque ni de saveur ni d'exotisme : un corps nu est retrouvé pendu, amputé d'un doigt, deux flèches incisées sur la poitrine... Le lieutenant Mario Conde, revolver à la ceinture et bouteille de rhum à la main, s'immisce parmi les immigrés asiatiques, répond à leurs sourires énigmatiques et cherche le mobile du crime : argent, rituel religieux, drogue ?
Mon avis :
Ce livre court signe ma première rencontre avec Mario Conde et je dois dire que j'ai envie de suivre un bout de chemin avec cet enquêteur. Oui, il a un petit problème avec l'alcool, comme tant d'autres policiers. Je dirai que son problème principal est de se procurer un alcool buvable, et non une distillation capable d'intoxiquer toute une population (ou comment il vaut mieux être chimiste si l'on veut vendre de l'alcool). Il est humain, il est humble, car il sait que la résolution d'une enquête ne résout pas tout : "il était rare que l'élucidation d'une affaire le réjouisse. Au contraire, même : un sentiment d'estocade terminée et un vide qu'il savait éphémère. Une autre histoire sordide l'attendait toujours au coin de la rue".
Cet amateur de littérature (il aurait aimé être écrivain) enquête sur un crime sordide, qui a toutes les apparences d'un crime rituel. Mais Conde ne se laisse pas prendre aux apparences. II constate, s'appuie sur des preuves - nous sommes loin des experts, l'autopsie n'est plus un morceau de bravoure où chacun démontre son savoir, elle est un élément qui participe à la résolution de l'enquête, sans rajouter au caractère sanglant de l'affaire, ni retarder la narration.
Conde est humble car il avoue son ignorance, il avoue ne connaître de la communauté chinoise que des clichés, bien que son lieutenant soit une métisse chinoise et que son père, dont il demande l'aide, soit un ami proche. Il découvre, et le lecteur avec lui, les raisons de leur arrivée à Cuba, leur rêve, leurs désespoirs, leurs tragédies, leur courage aussi. La terre promise n'a que rarement tenue ses promesses, le lieutenant Patricia Chion est une exception.
Dans un roman où le passé, le présent, le rêve et les cauchemards se confondent, les absents et les fantômes rejoignent Condé jusque dans ses rêves. Qu'il parvienne à trouver l'oubli.
Sharon- Modérateur
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Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Padura, Leonardo] Mort d'un chinois à la Havane
Bonjour,
j'ai voté moyen car "Mort d'un chinois à La Havane" n'est pas le meilleur Padura. J'ai lu et possède dans ma Liste à Lire plusieurs livres de cet auteur qui est un de mes préférés. Merci Sharon pour ta critique sur ce livre qui place l'intrigue de l'histoire dans son contexte.
Pourquoi ai-je moyennement aimé ? : Parce que connaissant le contexte de l'île, le barrio Chino de la Havane également je puis dire que l'histoire fait un peu trop attrape-touristes. Padura a fait mieux et beaucoup mieux, ainsi son "Electre à La Havane" faisant parti du cycle "les quatre saisons" ou son tout dernier roman venant de sortir chez Métaillé : "Les Hérétiques"...Là tout comme "Adios Hemingway" on appâte le lecteur, on fait decouvrir La Havane...Bon je suis surement trop sévère, ces deux ouvrages permettant un premier contact avec l'auteur et son détective appelé "Le condé" (condé en espagnol c'est Comte, mais par le plus merveilleux des hasards dans l'argot des voyous français c'est "le flic" mais est ce vraiment un hasard..?)
---Le Condé c'est un flic qui en a marre d'être flic, mais qui aime mener des enquêtes au cours de l'oeuvre de Padura il quittera la Police, deviendra "Privé" puis "vendeur de livres anciens" ceci toujours en menant des enquêtes pour le plaisir...Le Condé aime ses amis d'enfance dont "el flaco", il aime une amie d'enfance qui pour lui est "la femme", il aime le rhum et la bonne chair en compagnie de ses amis...Mais il souffre de la vie qu'il est contraint de vivre à Cuba et ce sans pouvoir le dire clairement because le régime politique...
Padura n'est pas diffusé à Cuba, il est connu en Europe, ce n'est pas un ecrivain institutionnalisé, il continue de vivre dans son quartier de La Havane, près de la "vibora", parcequ'il a toujours su ménager la chèvre et le chou...
j'ai voté moyen car "Mort d'un chinois à La Havane" n'est pas le meilleur Padura. J'ai lu et possède dans ma Liste à Lire plusieurs livres de cet auteur qui est un de mes préférés. Merci Sharon pour ta critique sur ce livre qui place l'intrigue de l'histoire dans son contexte.
Pourquoi ai-je moyennement aimé ? : Parce que connaissant le contexte de l'île, le barrio Chino de la Havane également je puis dire que l'histoire fait un peu trop attrape-touristes. Padura a fait mieux et beaucoup mieux, ainsi son "Electre à La Havane" faisant parti du cycle "les quatre saisons" ou son tout dernier roman venant de sortir chez Métaillé : "Les Hérétiques"...Là tout comme "Adios Hemingway" on appâte le lecteur, on fait decouvrir La Havane...Bon je suis surement trop sévère, ces deux ouvrages permettant un premier contact avec l'auteur et son détective appelé "Le condé" (condé en espagnol c'est Comte, mais par le plus merveilleux des hasards dans l'argot des voyous français c'est "le flic" mais est ce vraiment un hasard..?)
---Le Condé c'est un flic qui en a marre d'être flic, mais qui aime mener des enquêtes au cours de l'oeuvre de Padura il quittera la Police, deviendra "Privé" puis "vendeur de livres anciens" ceci toujours en menant des enquêtes pour le plaisir...Le Condé aime ses amis d'enfance dont "el flaco", il aime une amie d'enfance qui pour lui est "la femme", il aime le rhum et la bonne chair en compagnie de ses amis...Mais il souffre de la vie qu'il est contraint de vivre à Cuba et ce sans pouvoir le dire clairement because le régime politique...
Padura n'est pas diffusé à Cuba, il est connu en Europe, ce n'est pas un ecrivain institutionnalisé, il continue de vivre dans son quartier de La Havane, près de la "vibora", parcequ'il a toujours su ménager la chèvre et le chou...
Invité- Invité
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