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[Padura, Léonardo] Poussière dans le vent

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Message par Sharon Lun 30 Aoû 2021 - 17:25

[Padura, Léonardo] Poussière dans le vent Cover285

Titre : Poussière dans le vent
Auteur : Leonardo Padura
édition :Métailié
Nombre de pages : 600 pages

Présentation de l’éditeur :

Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s’aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1989 dans le jardin de sa mère et elle y reconnaît la sienne, cette femme mystérieuse qui ne parle jamais de son passé. Ils vont chercher à comprendre le mystère de cette présence et les secrets enfouis de leurs parents…

Leonardo Padura nous parle de Cuba et de sa génération, celle qui a été malmenée par l’histoire jusqu’à sa dispersion dans l’exil : « Poussière dans le vent. »
Nous suivons le Clan, un groupe d’amis soudés depuis la fin du lycée et sur lequel vont passer les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba. Des grandes espérances des nouveaux diplômés devenus médecins, ingénieurs, jusqu’aux pénuries de la « période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique (où le salaire d’une chercheuse représente le prix en dollars d’une course en taxi) et la fuite dans l’exil à travers le monde.

Mon avis :

Après la lecture d’Un automne à Cuba, je n’ai pas attendu longtemps pour repartir sur cette île, avec ce roman de la rentrée littéraire 2021.

« Qu’est-ce qui nous est arrivé ? » pourrait être le titre, aussi, de ce roman. Qu’est-ce qui est arrivé à cette bande d’amis, qui s’étaient tous réunis pour fêter l’anniversaire de Clara, le 21 janvier 1990 ? Le lecteur le saura assez rapidement, le but n’est pas de créer un suspense irrésistible, non, le but (de mon point de vue) est de dresser un portrait d’une génération de cubains et de leurs descendants.

Pourtant, au départ, c’était deux jeunes américains dont nous étions amenés à suivre le parcours dans la première partie, Adela et Marcos. La mère d’Adela a marqué sa forte désapprobation face à la relation de sa fille unique avec un émigré cubain, un émigré qui a le tort d’avoir amené sa fille à vivre dans le quartier de Hialeah, de lui avoir fait découvrir la culture cubaine, comme si Cuba était le lieu à éviter absolument. Marcos, c’est lui aussi qui fit découvrir à Adela la photo que sa mère, Clara, a mis sur les réseaux sociaux, cette fameuse photo de son anniversaire de 1990, que tous ses amis ou presque sont venus commenter. Avec cette photo, nous allons remonter le temps, découvrir Cuba, découvrir ce qui a amené certains à partir, et d’autres à rester – et une d’entre elles à disparaître.

Qu’est-ce qu’on est devenu ? Second leitmotiv, presque pareil au premier. Poussière dans le vent dirait Bernado, le mari de Clara, l’ex-mari d’Elisa, qui s’est évaporée. Ce roman pourrait avoir tout pour me déplaire, parce que c’est un roman choral, parce que la chronologie est souvent bouleversée, et pourtant, j’ai rarement lu un roman choral aussi limpide. Peut-être parce qu’il évite absolument les redites et les scènes inutiles. Peut-être parce qu’il ne passe rien d’important sous silence, certainement pas les émotions, les peurs, les craintes des personnages, et tant pis si leurs amis les jugent durement. Peut-être aussi parce que les repaires temporels sont faciles à suivre, les personnages ayant l’habitude de bien situer les événements les uns par rapport aux autres avec toujours, cette date qui revient, lancinante, les trente ans de Clara, et tous les événements qui s’en suivirent au cours de cette année 1990.

Que nous reste-t-il à nous, européens, de ces années-là ? Pour les cubains, ce furent des années difficiles, des conditions de vie que l’on peine à imaginer vue de France – être ingénieur, architecte, chirurgien ne signifie pas forcément avoir du travail, avoir le droit de travailler, alors manger soi et ses enfants à sa faim est extrêmement difficile. Il suffit de lire les trésors d’inventivité que Clara devra mettre en oeuvre pour remplir à peu près les assiettes de ses deux fils, et la sienne par la même occasion. Aucun misérabilisme de sa part, pas le temps de s’apitoyer sur son sort, mais le temps de réfléchir, de faire le point sur sa vie, ses désirs, ses croyances aussi, le temps de lire les lettres envoyées par ceux qui sont partis, le temps de tendre la main à autrui.

Rarement, encore une fois, je me suis sentie autant accompagnée au cours d’une lecture, j’ai vraiment senti les personnages comme autant d’êtres réels, riches, ayant passé, présent, avenir, ayant tissé des liens amicaux que vingt-six années n’auront pas suffit à dissoudre.

Poussière dans le vent, un des livres les plus forts de cette rentrée littéraire 2021.
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Message par lilalys Lun 6 Sep 2021 - 15:35

Un roman que je découvre grâce à toi et qui me tente beaucoup beaucoup! merci Sharon pour ta critique.
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Message par Sharon Lun 6 Sep 2021 - 17:55

Je t'en prie Lilalys !
Si tu cèdes à la tentation, j'espère qu'il te plaira.
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Message par Dulcie Jeu 19 Jan 2023 - 9:56

Lu en février 2022 et en espagnol.

Voici ce que j'ai écrit à son sujet :
Voici un roman très ambitieux qui réunit l’histoire d’une amitié « fracturée » et une profonde réflexion sur la complexité de l’exil et sur la diaspora cubaine. En racontant les vicissitudes d’un groupe d’amis qui, pour diverses raisons, ont quitté leur île, l’auteur tente de comprendre les différents types d’exil. Et il le fait en s’éloignant des stéréotypes, de pensées réductrices ou de points de vue manichéens qui empêchent de comprendre cette relation d’amour et de haine qu’entretiennent les exilés avec leur lieu d’origine. Un lieu qui, pour la plupart, continue à représenter un paradis terrestre perdu.

Citations (C'est moi qui les ai traduites) :

¿Había descubierto su proprio paraíso un expulsado del paraíso proprio?
Est-ce qu’un expulsé du paradis même avait découvert son propre paradis ?

---

(Un des protagonistes revient à Cuba pour voir sa mère malade alors qu’il s’est exilé à Madrid)

¿Era ya de forma irreversible, un hombre partido en dos mitades empeñadas en repelerse, un hombre en sus cincuenta años que no lograba recolocarse en el que durante treinta y seis años había sido su lugar y que jamás se reconocería en el territorio que desde hacía casi quince había comenzado a serlo sin jamás llegar a conseguirlo del todo ?
Etait-il désormais, et de manière irréversible, un homme partagé en deux moitiés s’évertuant à se repousser, un homme de cinquante ans qui ne réussissait pas à se retrouver à sa place dans ce qui avait été son lieu de vie pendant trente-six ans et qui jamais n’adopterait ce territoire qui depuis presque quinze années avait commencé à être sien sans le devenir totalement ?

---

« …No estamos en la memoria de nadie y nadie está en la memoria de nosotros. Somos y a la vez no somos, y van a pasar una pila de años para que empecemos a ser algo más que espectros. No sé si me entendies, solo importa que sepas esto : acá no somos lo que allá éramos.”
Nous ne sommes dans la mémoire de personne et personne n’est dans notre mémoire. Nous sommes et ne sommes pas, en même temps, et de nombreuses années vont s’écouler pour que nous commencions à être autre chose que des spectres. Je ne sais pas si tu me comprends, l’important est que tu saches ceci : ici nous ne sommes pas ce que nous étions là-bas.

---

D’un côté, c’est une fresque sociologique avec un fond politique et historique très ponctuel : la chute du régime soviétique et le début d’une période spéciale pour Cuba. Puis, plus tard, l’imminente visite d’Obama et le possible rétablissement des relations diplomatiques. Et de l’autre, c’est l’histoire d’une grande amitié et la perte de l’innocence de ces êtres à la recherche de leur identité. Une quête qui est vouée à l’échec, souvent à cause de leurs renoncements, entre nostalgie, culpabilité et haine.

Avec des aller-retour entre 2016 et 1989, l’auteur nous oblige à rester attentifs aux indices semés qui maintiennent le suspens à la recherche d’une l’explication : qui est cette femme qui apparaît sur une photo du groupe et qui a mystérieusement disparu ? De plus elle serait la mère de la jeune fille qui découvre cette photo…

Ce faisant, le portrait de trois générations est brossé : d’abord les jeunes qui firent la révolution en 1959 avec leur confiance aveugle en une société juste et heureuse ; ensuite leurs enfants privilégiés, qui suivirent aveuglément les préceptes du système mais qui, peu à peu, connurent le désenchantement social et idéologique dans les années 70. Ils y perdirent totalement leur innocence dans la décade suivante face à une brutale réalité ; enfin, les enfants de ces désenchantés. Ils n’ont plus aucun intérêt pour l’idéologie, ni pour la politique ni pour la construction d’une nouvelle société où régnerait la justice. Cela n’a plus aucun sens pour eux parce qu’ils ont connu la précarité et le manque d’opportunités professionnelles. Ils aspirent seulement à avoir de l’argent, une voiture, une maison. C’est à dire un autre futur…ailleurs.

Le ton est mesuré ce qui allège sans aucun doute le poids des faits. Padura utilise aussi l’humour qui devient parfois sarcastique. Aucune originalité stylistique, cependant il parle souvent au travers de ses personnages. Il se fait ainsi très présent pour donner son avis et commenter certains faits. Il sort de son rôle d’observateur neutre et le roman devient parfois un plaidoyer politique. Il ose une honnête et parfois douloureuse critique de l’échec du régime communiste cubain. Cela n’enlève cependant rien à l’intérêt pour les personnages et pour leurs destins croisés.

Je recommande vivement cet ouvrage.
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Message par elea2020 Jeu 19 Jan 2023 - 11:02

Il faut vraiment que je lise Padura, c'était l'un des auteurs préférés d'un de mes meilleurs amis, il en parlait souvent.

Bravo pour tes traductions @Dulcie ! Smile
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Message par Dulcie Jeu 19 Jan 2023 - 11:06

Merci elea2020 🙂
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