[Palmen, Connie] Ton histoire, mon histoire

[Palmen, Connie]
Ton histoire, mon histoire
Editions Actes Sud octobre
ISBN 978 2 330 11496 1
268 pages
Quatrième de couverture
Cambridge, hiver 1956. Au cours d’une fête, un étudiant en anthropologie, jeune poète et séducteur, rencontre celle qui est déjà la coqueluche de l’université : une Américaine de vingt-quatre ans, radieuse, brillante, exubérante, qui termine un master de littérature anglaise. Les deux jeunes gens se marient quelques semaines plus tard et partagent leur temps entre l’amour et l’écriture. Épouse dévouée, elle met au net les poèmes de son compagnon, les envoie à des revues, à des éditeurs, à des jurys littéraires – en même temps que ses propres œuvres. Tandis que lui découvre chez sa jeune femme l’envers noir d’une personnalité solaire : une tentative de suicide presque réussie, un terrible séjour en psychiatrie, de violentes crises de désespoir et de jalousie. La fin dramatique de leur histoire semble déjà inscrite dans ces premières années de passion.
Près de quarante ans plus tard, le poète donne enfin sa version d’une tragédie conjugale devenue un épisode de l’histoire littéraire du xxe siècle. Connie Palmen s’est imposé un extraordinaire défi en élisant une histoire – celle de Sylvia Plath et de Ted Hughes – dont les protagonistes sont archi-célèbres et dont tout le monde connaît la fin. Et en choisissant de la conter du point de vue du coupable tout désigné : le mari volage. Mais c’est une réussite exceptionnelle. La romancière a investi l’écriture, les thèmes, les mythes, les images du poète au point de nous faire oublier qu’elle se livre à une reconstitution littéraire, et nous croyons recueillir en direct la confession de Hughes. Une confession déchirante, haletante, qui nous fait progresser vers la catastrophe annoncée avec la fébrilité du thriller et la fatalité de la tragédie.

Mon avis
Dans ce livre, Connie Palmen rend vie à un couple de poètes, Sylvia Plath et Ted Hugues, elle laisse la parole à ce dernier est en fin de vie pour une sorte de confession, dévoilant les souvenirs des sept années qu’ils ont passées ensemble au milieu du XXème siècle. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteure qui tout en écrivant ce récit romanesque nous fait vivre l’histoire d’amour de ce couple mythique qui hélas se termine tragiquement. On ressent très fort la souffrance de ces deux êtres, celle de Ted Hughes impuissant face au désordre intérieur de sa femme, qui chez elle, devient un drame psychologique suite à la mort de son père. Il faut aussi signaler qu’après la mort de sa femme, il restera l’otage d’un mythe face aux accusations de ses proches et amis, il publiera ses œuvres et deviendra l’héritier de la gloire posthume de celle qui deviendra une icône du féminisme. A travers ce récit, le thème de la réflexion sir le destin du poète est largement abordé ainsi que ceux sur la l’amour, la mort, la littérature, la poésie, la mémoire et l’oubli, ce qui fait de ce roman un grande réussite. Gros coup de coeur 5/5