[Kieffer, Ellega] Rien ne sera jamais plus comme avant...

Description (source site de l'éditeur) :

Rien n'est plus intime qu'une grossesse. Mais lorsque celle-ci s'interrompt, lorsqu'on perd son enfant tant attendu, tout s'effondre autour de nous. L'existence des futurs parents en est bouleversée à jamais. L'épreuve de cette perte se révèle aussi douloureuse que taboue. S'ouvre alors une autre dimension, dans laquelle la souffrance est quotidienne et où l'ignorance et l'incompréhension des autres nous plongent dans une profonde solitude. Comment faire le deuil de ce qui aurait pu être quand on ne peut l'évoquer ? Comment aller de l'avant et accepter ses émotions quand l'importance et l'impact de ce drame sont minimisés par le reste du monde ? Comment continuer avec la crainte que cela se reproduise ? Comment surmonter cet indicible chagrin qui nous ronge ?

Avec toute la bienveillance et la sincérité qui la caractérise, Ellega nous livre un récit poignant inspiré de sa propre histoire dans l'espoir de libérer la parole autour du deuil périnatal.


Mon avis :

Cette nouvelle a réussi un exploit, celui de me faire lire un texte en "tu". Si d'habitude je trouve que ça alourdit le texte, ici ça le renforce et ce choix de narration est particulièrement judicieux.

Déjà émue par le préambule, j’aime cette vision des choses de l'autrice, cette ambivalence qui est le propre de l’humain mais qui déstabilise et nous fait souvent encore plus culpabiliser.
Chaque mot de la nouvelle est parfaitement choisi et sonne avec une justesse… J’ai eu la chance d’avoir mes enfants facilement et sans problèmes, ce texte m’a vraiment aidé à mieux comprendre ce qu’on peut traverser en vivant ce drame. Je me doutais de certaines choses, j’en ai appris plein. J’ai aimé aussi que l'autrice donne des pistes pour soutenir des amies qui peuvent passer par là et ainsi éviter les maladresses blessantes.

Tout au long de ma lecture, j’ai eu la gorge serrée, le ventre noué. Un texte dur, émouvant, parfait. Mais nécessaire. Je suis bouleversée.

Évidemment, c'est un gros coup de cœur.

Merci Nisa pour ta critique