[Collet, Magali] Destins

Résumé éditeur :
Peut-on craindre l’eau froide et vouloir se jeter d’un pont ?
Peut-on aimer ses proches et accepter de simuler sa propre mort ?
Peut-on confier 5000 euros et sa propre vie à une parfaite étrangère ?
Mathilde va être confrontée à ces 3 questions tout en sachant que faire un choix, c’est prendre le risque de jouer avec son destin.

Mon avis :
J'ai apprécié de lire et découvrir cette nouvelle sur une situation étrange, qui flirte avec le fantastique ; toutefois, je ne l'ai pas appréciée vraiment jusqu'au bout, j'ai été un peu déçue, car l'issue est déroutante.

Mathilde, femme "qui a tout pour être heureuse", comme on dit, n'est pas satisfaite et vit constamment mal dans sa peau. Elle ne se sent pas importante pour les siens, sa vie ne reflète que le vide, si bien qu'elle se décide à en finir. Au moment où elle s'apprête à accomplir le geste fatal, une voix la retient et lui fait une étonnante proposition : contre 5 000 euros et dix jours de sa vie, elle sera fixée sur le sens de son geste et pourra décider si elle veut toujours l'accomplir. En attendant, elle doit se rendre à un rendez-vous avec cette femme qui vient de changer son destin, ce sera le début d'une vraie décision...

Si j'ai trouvé le fil conducteur et l'intrigue de départ intéressante, je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans le récit, je n'ai pas non plus ressenti d'intérêt pour Mathilde, peut-être d'ailleurs parce qu'elle est montrée comme telle, d'une manière froidement clinique. Le rôle des autres personnages est somme toute plus intéressant, à supposer qu'on en apprenne beaucoup sur eux. Il est toutefois tentant de  se projeter dans la situation et de jouer avec le postulat - "et si ?"

La nouvelle n'est pas très longue, elle a constitué un moment agréable et récréatif, une pause dans mes lectures.

Citations :
"La chambre est petite. Un lit. C’est sûr, on n’est pas à un tournoi de scrabble. Je suis tendue. J’ai peur mais comme d’habitude, elle n’est pas visible, c’est peut-être parce que la peur est mon amie."

"J’ouvre mon sac à main et en retire ma carte d’identité afin de la mettre dans la poche intérieure de mon manteau. On doit pouvoir m’identifier facilement. Il me semble avoir pensé à tout… jusqu’au jour de mon départ : au début des grandes vacances, histoire qu’ils puissent organiser leur nouvelle vie avant la rentrée. Oui, j’ai pensé à tout."