[Fuentès, Céline] La vie en plus joli

Quatrième de couverture :

Et si la peur pouvait éviter le danger ? Et si, pour trouver l’équilibre et le chemin du bonheur, il fallait simplement s’éloigner un peu de son quotidien ?
Clotilde, la trentaine, responsable d’un lieu d’accueil enfants-parents, est très investie dans son travail. Un matin, elle apprend que Lisa Belin, l’une des mères de famille habituées de son espace d'accueil a disparu. La vie de Clotilde va alors basculer...

Entre lacs somptueux, forêts d’arbres centenaires et dunes de sable fin, depuis les grandes étendues corréziennes jusqu’au splendide bassin d’Arcachon, plongez avec elle dans une tranche de vie qui ne le laissera pas indemne...et où elle devra affronter toutes ses vérités.


Mon avis :

C'est ma deuxième lecture de cette autrice et une chose est sûre : je vais la suivre attentivement. Elle réussi à m'émouvoir, à me mettre dans la peau de personnages qui n'ont que de rares points communs avec moi. J'aime sa façon de traiter les choses, de montrer que rien n'est simple. Qu'une situation qu'on pourrait juger a priori assez évidente ne l'est pas forcément. La vie est pleine de nuances et c'est joliment traité ici.

Dès le début, j'ai adoré Clotilde et sa personnalité rayonnante.
"Je savais que la société n’avait jamais été et ne serait probablement jamais parfaite, mais ce n’était pas une excuse pour ne pas essayer de la rendre meilleure."
"Je n’étais pas une grande révolutionnaire ni une rebelle têtue, juste une personne qui croyait au pouvoir des petits riens qui embellissent nos vies."

Et puis, l'enquête commence. Lisa a disparu… ce qui amène une touche de suspense à ce roman plutôt dramatique.
"Comme si elle pouvait le quitter sans un mot, lui son premier amour, lui son compagnon de route, lui son associé de la vie. Lui oui, c’était envisageable, mais pas les enfants. Qu’elle l’abandonne comme ça ne choquait pas du tout les gens, non ce qui les perturbait, c’était les enfants. Lui, il n’était plus rien, au mieux un pauvre gars qui se retrouvait seul avec ses gamins et qui n’avait pas su garder sa femme, au pire un suspect coupable des pires atrocités."

Cet élément est un déclencheur fort dans la vie bien rangée de Clotilde. Les enquêtes, ça remue toujours la boue et parfois, ça éclabousse, ça tâche.
"Mais bon sang, pourquoi n’avais-je rien vu ? J’avais honte et j’étais en colère après moi-même. Moi, la grande professionnelle. J’étais trop dans mes grands projets et pas assez à l’écoute justement de ce qui se passait autour de moi."
"Ce n’était peut-être pas la solution idéale, mais c’était un compromis pour éviter de sombrer dans la culpabilité, parce que finalement il n’y avait aucun bon choix dans cette situation…"

Malgré un sujet extrêmement sérieux et peu représenté en littérature, un sujet qui ne prête pas à sourire, le mien s'est souvent invité lors de ma lecture. L'humidité des yeux aussi, tant j'ai été touchée par ces destins croisés. Merci Céline pour ce joli coup de cœur et ce roman qui pourra sans doute aider de nombreuses personnes et parlant de ce tabou, en offrant des pistes, un espoir.
"Il suffit parfois d’un rien pour changer le cours des choses, une balade dans la nature, le souffle frais du vent, une musique entrainante. Rien. Tout. Des petits bonheurs qui changent tout."