[Pennac, Daniel] Chagrin d'école

mlecarpe a écrit:Franchement j'ai été déçu par Pennac avec ce livre. Je l'ai trouvé ennuyeux, pourtant j'ai bien aimé ces autres livre, mais là je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, ce qui est rare chez moi.
Je m'attendais à quelque chose de mieux. Dommage ...

Pareil que toi. J'ai aimé la saga Malaussène mais celui-ci, vraiment pas!

Tout d'abord, je remercie Partage lecture et La rue-aux-livres pour m'avoir permis de lire se livre qui avait déjà piqué ma curiosité suite aux divers commentaires postés ici.



Qui pourrait mieux enseigner qu'un ancien cancre? L'ex cancre devenu professeur connait les faiblesses de ses élèves les plus récalcitrant et use de stratagèmes bien rodés pour intéresser et encourager le pauvre petit cancre bien souvent abandonné de tous.

Daniel pennac nous propose ici un roman (a priori) autobiographique, très cocasse en nous relatant de nombreuses anecdotes de son enfance en tant que mauvais élève.
Dès le début le lecteur est aspiré dans l'ouvrage, qui ne manque pas de cynisme, et il n'est pas rare qu'il se retienne de rire.

Cet ouvrage à la faculté de nous plonger dans une douce nostalgie, que l'on ai été cancre ou premier de la classe, que l'on soit devenu parent ou professeur, chacun y trouvera une part de sa propre expérience.

Pennac avance dans son récit et après un petit stage dans un internat dont il nous vante les mérites, le cancre se révèle et devient un professeur. Passage également très agréable et très drôle : la plupart de ses remarques sont vraies et son professionnalisme ressort pour notre plus grand plaisir.

L'auteur est authentique et cherche à nous instruire et à nous faire réfléchir tout en nous divertissant.

Cependant, alors que je voyais se profiler un coup de cœur le récit c'est peu à peu essouffler. L'auteur lui-même nous fait part de son manque d'inspiration, de sa lenteur à écrire l'ouvrage et ceci se ressent. S'ensuit un passage assez creux pendant lequel le professeur nous fait des leçons de grammaires assez barbantes. (malgré cela les trois cents pages se lisent très rapidement)

Cependant, une reprise intervient et l'on termine l'ouvrage sur une réflexion sur l'enfance qui rehausse l'ensemble du livre.

Je me permets de citer ici le chapitre neuf qui est pour moi le joyaux du livre, la pensée qui fait de cet ouvrage une lecture à ne surtout pas manquer :

Après une telle citation je pense qu'il n'y a rien à ajouter pour que vous soyez séduit et que vous inscriviez rapidement Chagrin d'école sur votre liste de livre à lire.

Ma note : 8/10

Mon avis :

Entre écrit autobiographique et analyse psychologique, Daniel Pennac nous parle du mauvais élève en se mettant dans la peau de ce dernier, ainsi il nous décrit ce qu'est vraiment la cancrerie. Aussi, ce roman est basé entre autres, sur la relation entre les professeurs et leurs élèves, un tout parfois drôle mais restant toujours très méthodique et optimiste.
Et surtout, en nous contant ses expériences scolaires, l'auteur a su rendre ce livre utile qui propose notamment des procédés pour les enseignants et également, il donne espoir aux personnes étant dans cette situation.
Par ailleurs, j'ai apprécié l'intelligence et l'écriture de cet homme, sachant prendre du recul de manière soudaine avec parfois de l'émotion.
En conclusion, ce récit est un réel coup de cœur que je n'oublierai pas de si tôt et dont j'en recommande à tous sa lecture : aussi bien aux professeurs qu'à chacun d'entre vous car, on est tous passés sur les bancs de l'école.

moi, je l'ai lu dés qu'il est sorti et j'en garde un mauvais souvenir car à part le fait qu'il a de trés bonnes intentions et on aimerait bien que chaque professeur ait un passé de cancre, je me rappelle m'être fortement ennuyée et d'avoir arreté de le lire!

Je ne suis pas tenté par ce livre ...

C'est vrai que ses romans sur Malaussène sont mes préférés.

Mon avis :

J'ai été déçue par ce livre, peut-être parce que je m'en étais fait une idée fausse.
Je pensais y trouver des scènes de classe, des échanges avec les élèves... Il y en a, mais bien peu.

J'ai été surprise de l'aspect autobiographique et très nombriliste du début qui tourne en rond autour d'une unique question :
pourquoi moi, Daniel Pennacchioni, qui avais tout pour réussir, étais-je un mauvais élève ?

Le style de Daniel Pennac est fluide, mais trop littéraire et élitiste à mon goût (phrases longues, vocabulaire complexe, références littéraires et citations).
Comme si le mauvais élève devait prouver qu'il est devenu un « vrai » écrivain.
J'ai dû m'accrocher pour ne pas abandonner.

Mais, à ma grande surprise, la dernière partie m'a plu et m'a permis de finir ma lecture de façon positive.
Cette dernière partie aborde le sujet d'un point de vue sociologique : qui sont les élèves aujourd'hui ?
Quelle place a l'école dans leur vie ? Comment les profs peuvent-ils aider les cancres ?

Daniel Pennac ne donne pas toutes les réponses, mais nourrit notre réflexion sur ce sujet épineux.


Ma note : 4/10


Citations :
« Les profs ne sont pas préparés à la collision entre le savoir et l'ignorance ».
« Vous êtes tous les mêmes, les profs ! Ce qui vous manque, ce sont des cours d'ignorance ! »
« Les profs estiment n'avoir pas été préparés à trouver dans leurs classes des élèves qui estiment ne pas être faits pour y être. »

Je l'avais lu à sa sortie, et en tant qu'ancien prof "spécialiste" de ceux qu'on a appelé "mauvais élèves" au collège (j'étais en Lycée Professionnel) j'ai vraiment apprécié, l'analyse est très juste, je m'y suis bien retrouvée. Et puis, c'est un bonheur d'écriture!

Mon ressenti

C’est une idée très intéressante que ce livre, s’intéresser aux cancres, aux mauvais élèves, à ceux pour qui l’école est compliquée ou difficile. Nous sommes tous d’anciens élèves avec des parcours parfois brillants, d’autres en dents de scies, et pour certains pas terrible… en tout cas, c’est unanime. L’école étant obligatoire nous avons tous des souvenirs de ce temps là : passé, présent, futur…

Je dois dire que le début du livre m’a déroutée un peu, de quoi parle l’auteur : un roman autobiographique, un documentaire, une expérience, un essai, un témoignage… passé ce temps, il faut prendre ce texte comme un questionnement peut être de quelqu’un qui a une longue expérience des écoles et des élèves. J’ai aimé quelques initiatives, d’autres un peu moins, j’aurai aimé en tout cas pouvoir en échanger avec lui dans une équipe, cela pourrait inaugurer de très bons échanges…

J’ai été sensible à la première partie qui fait la part belle aux portraits d’élèves qui ont un peu de mal, comment ne pas se reconnaître parfois dans ces enfants où leurs blessures, leurs ennuis, leurs humiliation parfois … trouvent échos à vos souvenirs. C’est toujours avec bonheur que Daniel compte une histoire.

Après et bien je ne suis pas prof, mais il y a certains côtés du livre qui sont agaçants (pour moi), mais je pense comme je peux l’être parfois, quand je ou nous oublions qu’il y a une équipe et que je ou nous sommes sûrs d’avoir la solution… le « moi je », le « je ferai comme »… est parfois énervant (à force !). Même si cela n’empêche pas l’idée individuelle, travailler avec des jeunes en devenir, c’est avant tout une équipe… enfin je pense.

C’est un livre qui se lit très facilement, j’en garderai simplement quelques questionnements et regards sur ces enfants qui ont des passages difficiles. Car après tout, nous avons tous été à un moment donné un « cancre » dans le fond de la classe… enfin sauf moi bien sûr !!!

Ce livre est-il un peu dans le même genre que "Messieurs les enfants" du même auteurs ? si c'est le cas, je me le note !

C'est un livre qui se lit facilement,et nous fait rèflèchir sur l'èducation nationale avec ses difficultès.

plus que sur les cancres , c'est un livre sur la prise en charge des enfants en mal d'école, sur la dyslexie aussi
Je l'ai lu il y a pas mal de temps et j'en garde un message d'espoir : rien n'est joué , il suffit d'une rencontre avec la bonne personne qui redonnera confiance et envie ; envie de LIRE et envie d'apprendre.
Qu'il "suffit" de beaucoup de travail aussi !
Je met des " " car ce n'est si facile mais pour Pennac çà a formidablement bien marché
un livre que je conseille aux parents dans le cadre de mon travail de psychomotricienne

Livre lu un peu au hasard dans le cadre d'un comité de lecture de bibli. Je pensais que c'était une autobiographie mais en réalité c'est plus une réflexion sur la relation professeur élève et sur ce que doit apporter l'éducation dispensée à l'école. Plutôt intéressant car il apporte un éclairage différent de ce que l'on peut lire et entendre sur l'école et ses problèmes. Des passages savoureux sur ce qu'est l'enfant aujourd'hui vu par D Pennac. Ce n'est pas une présentation de ce qu'il faudrait faire pour redresser la barre mais plus un point de vue d'un ancien prof assez atypique, les méthodes préconisées sont certes attirantes mais demandent une sacré personnalité à l’enseignant, tout le monde n'en est pas capable et c'est en ce sens que ce livre atteint ses limites. En résumé à conseiller car il apporte une petite pierre à la discussion sur l'école d'aujourd'hui.

C'est un livre humaniste, optimiste, une ode en faveur de la transmission des connaissances. J'ai apprécié le refus des jugements hâtifs qu'on inflige aux élèves en échec comme aux professeurs confrontés à des difficultés dans l'exercice de leur métier.
L'auteur dresse un portrait tout en nuance de ce métier et montre qu'il est nécessaire de toujours s'interroger sur le sens de sa pratique pédagogique. C'est enfin un portrait de société car l'école en est un fidèle reflet, qui parfois fait peur...
J'ai adoré.

Merci Karmapolis et les autres pour vos critiques   

Je suis un grande fan des mallaussenes... J'ai dévoré leurs aventures et j'adore le style de l'auteur. Découvrant "chagrin d'école" dans les rayons de la fnac il y a quelques années, je m'étais alors jeté dessus, ravie d'avoir un nouveau pennac à découvrir.
Je me souviens avoir été déçue et n'avoir pas non plus réussi à dépasser la centième page.
Vos critiques me donnent envie de retenter l'expérience... Je vais peut-être y retourner...

Il a été tellement et si bien critiqué que je n'ajouterai pas grand chose.

J'aurais pu compter combien de fois l'auteur écrit le mot "cancre" c'est impressionnant, impressionnant aussi sa réussite après avoir été si longtemps cancre et la description de ces professeurs admirables qui ont pu le faire sortir de l'état de cancre.

Une belle plume tout en finesse, un vocabulaire impressionnant pour un ex cancre et un savoir faire de professeur époustouflant, une psychologie envers les élèves.. et les parents... A t'il été un vrai cancre?
je ne lui ferai pas l'affront d'en douter! mais alors quelle réussite pour lui et ses professeurs.

En le voyant si attaché à la dictée, je me suis remémorée la dictée du dimanche soir que nous faisions avec un de mes fils et le bien que cela lui a fait.

Un bon moment passé dans le milieu scolaire je vote "beaucoup apprécié"