[Wesmacott, Mary] Loin de vous ce printemps
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[Wesmacott, Mary] Loin de vous ce printemps
LOIN DE VOUS CE PRINTEMPS
EDITION DU MASQUE
MAI 2000
278 pages
Dans le train qui l’emporte de Bagdad vers Londres, en ce printemps 1938, Joan Scudamor envisage l’avenir avec satisfaction. D’ailleurs, sa vie toute entière n’est-elle pas un modèle de félicité ? N’a-t-elle pas réussi à concilier brillamment mariage, enfants et carrière de son mari ?
Lorsque survient l’imprévu, Joan n’y accorde qu’une importance toute relative : la voilà coincée pour plusieurs jours dans un relais du désert, qu’à cela ne tienne ! Elle en profitera pour écrire à ses amies, lire et se reposer.
Mais le farniente pousse à la réflexion. La réflexion à l’interrogation. Et sans le savoir, alors que jour après jour l’attente se prolonge, Joan Scudamore devient peu à peu la proie des ombres noires du passé…
Un roman psychologique – qu’Agatha Christie considérait comme son préféré – et le portrait éblouissant d’une femme, heureuse en claire–obscur…
Mon ressenti :
Je découvre Mary WESMACOTT alias Agatha CHRISTIE par l’intermédiaire de ce roman psychologique, alors que je n’ai jamais lu ces romans policiers.
Il s’agit de l’histoire de Joan, femme anglaise qui s’estime parfaite, sans défaut, attentive aux autres, prenant les bonnes décisions pour toute sa famille.
Elle rentre chez elle après un séjour à Bagdad auprès d’une de ses filles qui a été malade, selon ses dires.
Elle se trouve bloquée dans le désert irakien dans l’attente du train qui doit la reconduire en Europe. Elle prend « son mal en patience » en se disant que c’est le moment de se reposer, de « souffler » après sa vie tournée vers les autres.
Le retour en arrière l’amène à voir autrement le défilement de sa vie et découvrir que derrière ce qu’elle croyait être la perfection il y a quelques failles.
Sa fille n’aurait-elle pas tenté de se suicider, a-t-elle fait le mariage d’amour qu’elle prétend.
Son mari a-t-il été fidèle, ne lui a-t-elle pas imposé son choix professionnel ?
Qu’en est-il de l’amour de ses enfants, a-t-elle agi vraiment pour le bien des siens et des ses amis ?
Après de telles réflexions l’on s’attend à un retour sur son attitude. Et le final sonne….
J’ai beaucoup apprécié ce roman qui se lit très facilement et pour peu que l’on ai du temps d’une seule traite. L’on suit parfaitement la remise en question de cette femme rigide, sure d’elle.
J’ai trouvé la fin un peu abrupte
Dernière édition par PetitePrincesse le Sam 19 Mai 2012 - 11:59, édité 1 fois (Raison : titre + sondage)
Invité- Invité
Re: [Wesmacott, Mary] Loin de vous ce printemps
Merci de cette critique, elle me donne envie de découvrir ce roman !
marie do- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4669
Age : 58
Localisation : corse
Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Wesmacott, Mary] Loin de vous ce printemps
Mon avis :
Féroce, absolument féroce. Envers qui ? Envers ces femmes de la bonne société anglaise, qui maîtrisent tous les codes, savent exactement comment se comporter pour avantager la carrière de son mari et écarter d’eux les dangers que représentent les jeunes femmes ambitieuses et entreprenantes, éduquent leurs enfants à la perfection, choisissent les meilleures fréquentations pour ces jeunes têtes blondes et innocentes, sont ravies de voir leur fille épouser le meilleur parti qui soit. Joan a réussi tout cela, du moins le croit-elle jusqu’à son voyage à Bagdad pour voir sa dernière fille. Sa rencontre avec une ancienne condisciple lui provoque d’abord une immense satisfaction.
Pourquoi ? Parce qu’elle voit sur Blanche les stigmates de la vie « dissolue » (aux yeux de Joan) qu’elle a menée. Allant de coup de coeur en coup de coeur pour des hommes souvent aussi fantasques qu’elle ou au contraire plus sérieux, comme se fut le cas pour le père de ses enfants. Autant vous le dire tout de suite, Blanche m’a été tout de suite éminemment sympathique, et même si son comportement a causé sans doute bien des douleurs, elle a toujours eu le courage d’aller au bout de ses envies, et dit tout haut ce qu’elle pense, quitte à passer pour quelqu’un qui manque de tact, mais pas de lucidité ou d’intelligence. Ses propos vont forcer Joan à prendre du recul par rapport à sa vie. Le fait d’être coincée loin de tout, avec seulement des lectures bien pensantes et des courriers mondains à écrire lui permet d’avoir tout le temps nécessaire pour le faire.
Bien sûr, sous le vernis, j’avais déjà vu Joan telle qu’elle était. Il faut attendre l’épilogue pour la voir telle que son mari la voit – et ce regard est édifiant. Le dénouement peut sembler décevant, il est cependant à mes yeux inéluctable.
Féroce, absolument féroce. Envers qui ? Envers ces femmes de la bonne société anglaise, qui maîtrisent tous les codes, savent exactement comment se comporter pour avantager la carrière de son mari et écarter d’eux les dangers que représentent les jeunes femmes ambitieuses et entreprenantes, éduquent leurs enfants à la perfection, choisissent les meilleures fréquentations pour ces jeunes têtes blondes et innocentes, sont ravies de voir leur fille épouser le meilleur parti qui soit. Joan a réussi tout cela, du moins le croit-elle jusqu’à son voyage à Bagdad pour voir sa dernière fille. Sa rencontre avec une ancienne condisciple lui provoque d’abord une immense satisfaction.
Pourquoi ? Parce qu’elle voit sur Blanche les stigmates de la vie « dissolue » (aux yeux de Joan) qu’elle a menée. Allant de coup de coeur en coup de coeur pour des hommes souvent aussi fantasques qu’elle ou au contraire plus sérieux, comme se fut le cas pour le père de ses enfants. Autant vous le dire tout de suite, Blanche m’a été tout de suite éminemment sympathique, et même si son comportement a causé sans doute bien des douleurs, elle a toujours eu le courage d’aller au bout de ses envies, et dit tout haut ce qu’elle pense, quitte à passer pour quelqu’un qui manque de tact, mais pas de lucidité ou d’intelligence. Ses propos vont forcer Joan à prendre du recul par rapport à sa vie. Le fait d’être coincée loin de tout, avec seulement des lectures bien pensantes et des courriers mondains à écrire lui permet d’avoir tout le temps nécessaire pour le faire.
Bien sûr, sous le vernis, j’avais déjà vu Joan telle qu’elle était. Il faut attendre l’épilogue pour la voir telle que son mari la voit – et ce regard est édifiant. Le dénouement peut sembler décevant, il est cependant à mes yeux inéluctable.
Sharon- Modérateur
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